Un jour, je quitterai cet endroit

Description psychologique : Décrire la psychologie de Matthias reviendrait à décrire la psychologie de trois personnes totalement différentes. Non pas qu'il soit schyzophrène, seulement cyclothimique.
En bref, Matthias est très difficile à cerner, tantôt hystérique, tantôt zombifié, rien ne peut permettre d'anticiper sa prochaine réaction. Surtout depuis qu'il est arrivé à Monty, parce que oui, notre jeune cyclothimique est convaincue qu'il n'est PAS malade. Ce qui le rend d'ailleurs assez violent vis-à-vis des psychologues, déjà qu'il est hostile envers les adultes, il est carrément dangereux pour ceux qui le traitent subtilement de "taré", et qui prétendent le guérir, car oui, sachez-le, Matthias aime être indépendant. S'il tombe, il le fait tout seul, s'il se relève, il le fait tout seul, et il a pas besoin de vous pour aller aux toilettes (encore heureux me direz-vous).
Sinon, et d'une façon plus générale, Matthias est assez pessimiste, et d'ailleurs, ça lui convient très bien. Il a horreur que quelqu'un essais de lui remonter le moral, rit à ses côtés, on pire, lui raconte une blague de Carambar! Il se complet dans la morosité lorsqu'il n'entre pas en crise où, dans ces moments là, il se complet dans la violence, aussi bien verbale que physique, surtout qu'il fait tout pour ne pas prendre ses médicaments et pour éviter les visites chez le psy.
Néanmoins, il n'a pas été dit que son véritable lui soit dangereux où morose, car il lui arrive parfois d'entrer dans des phases totalement euphorique, joyeuse, et où il peut faire preuve d'une réelle gentillesse, et être énormément créatif.
Bref, vous l'aurez compris, malgré ses crises, pas aussi fréquentes qu'on pourrait le croire, Matthias n'est pas aussi méchant qu'il voudrait le faire croire, il est juste perturbé, et malgré ses airs de "Je hais Monty! Les psys me servent à rien, je vais parfaitement bien!", il aimerait tout de même qu'on le reconnaisse comme personne saine d'esprit, même s'il ne l'avouera jamais, et qu'il a réussi à se faire classer dans la catégorie "échec", car s'il doit guérir de quelque chose, il le fera seul, souvenez vous-en.
Ah, et puis, il ne faut pas oublier les hormones de cet âge bénie (ironie, ironie~♪). Comme tout adolescent qui se respecte, et renforçant encore plus sa morosité, Matthias à tendance à haïr "un peu" son entourage, et sans raison aucune en plus... Ca doit être principalement pour ça qu'il refuse de prendre les rares visites chez le psy qu'on arrive à lui faire faire, au sérieux...

Description physique : Matthias est un jeune homme de 15 ans particulièrement grand pour son âge. Grand, et pas flasque pour deux sous d'ailleurs! Finement musclé, juste assez pour ne pas rougir lors des visites médicales où il doit présenter son torse, Matthias est un jeune homme présentant toujours à son entourage une mine renfrogné où brillent deux yeux gris/bleus perçants.
Il se fiche pas mal de son apparence, si bien que, même s'il se lave les cheveux histoire de pas avoir l'impression d'avoir de l'huile à frites à la place des cheveux, il s'habille de façon débraillée et assez répétitive, un jean et une chemise font parfaitement son bonheur (enfin, on parle de Matthy hein, la notion de bonheur, il préfère l'ignorer), il opte néanmoins, souvent pour les couleurs sombres qui contrastent parfaitement avec son teint pâle.

Son histoire : "Phoenix est né dans les bas-quartiers pourris d'une ville déjà éminemment pourrie, au sein d'une petite famille qu'on aurait put qualifier "d'heureuse" si l'argent n'avait pas existé. L'argent, et les dettes qui vont avec d'ailleurs, car oui, le père du nouveau-né Phoenix, après avoir été viré de son entreprise pour cause d'âge trop avancé, avait sombré dans la décrépitude la plus totale, tandis que la représentante maternelle s'affairait tant qu'elle pouvait en tant que serveuse dans un bar peu recommandable. La vie de rêve quoi!
Toutefois, malgré ce que cette introduction peut vous laisser penser, Phoenix grandi bien entouré de sa petite famille, car malgré la morosité bien présente, ses parents étaient des gens biens qui, malgré leurs nombreux soucis, ne pouvaient se résoudre à laisser couler leur enfant sans même lui avoir appris à nager et donné une bouée de secours.
En bref, le petit Phoenix devint lentement, mais sûrement, le jeune Phoenix, et malgré quelques crises de colères et un manque évident de sommeil grandissait... Disons, pas trop mal. Cependant, un prof un peu trop impliqué dans la vie de ses élèves commença à lui poser des questions un peu trop personnelles, et de plus en plus pressantes. Ce prof, après quelques refus violent de la part de Phoenix, avait réussi à décrypter chez son jeune élève quelques symptomes de cyclothimie. Il en informa alors rapidement les deux parents du jeune homme, parents qui arrivaient petit à petit à sortir du fond des bas-quartiers. Ce fut l'avènement de la cyclothimie de Phoenix, il devint particulièrement violent à la vue de son professeur, et lorsque celui-ci fut partit, l'adolescent retrouva son calme à une étrange vitesse. Puis, les phases d'humeur du jeune homme se prononcèrent, et ses parents durent se rendre à l'évidence. Une chance du destin, ils entendirent parler du pensionnat Monty, la dernière chance. Ils essayèrent d'en parler à leur enfant, mais celui-ci entra dans une rage noire, aussi, la mort dans l'âme, les représentants paternels durent forcer leur unique fils à quitter le domaine familiale, ils n'obtinrent des informations que part le biais de psychologues, car, mise à part que Phoenix restait furieux de s'être fait renvoyé comme ça de chez lui, il semblait mauvais de le contrarier encore plus.
Mais Phoenix reste convaincue qu'il n'est pas malade, que Monty n'est qu'une prison dont le but est de le rendre réellement fou et que ses parents l'ont abandonné... "
Je vois cette homme qui me fixe derrière son bureau et ses petites lunettes. Lui aussi me fixe. Cela fait un petit moment qu'il a décroché ses yeux de son calepin pour poser son stylo. Il tapote doucement sur les notes qu'il a dut prendre, puis, en enlevant ses lunettes et en croisant ses doigts sur ses genoux, il prend la parole.
- Pourquoi me raconte-tu cette histoire Matthias?
- Ce n'est pas ce que vous vouliez entendre?
Il repositionne ses verres sur son nez, et se penchant un peu plus sur son bureau, semble chercher une réponse quelconque dans les yeux inexpressifs du nouveau-venu.
- Et dis moi, Matthias Freys... Quel est ton second prénom?
Il semble comprendre où je voulais en venir, et tandis que je souris discrètement, je m'entends déclarer.
- Phoenix... Matthias Phoenix Freys...