Une nuit fraîche [Libre]

Il était déjà 21 heures et dehors il faisait nuit noire. Les élèves à cette heure-ci, était habituellement couché, ce qui ne signifiait pas pour autant qu'ils dormaient, mais un surveillant effectuait tout de même sa ronde. Rose, elle était comme dans un état un second sous la douche, la lumière l'éclairait faiblement, l'eau chaude caressait sa peau la faisant frissonner mais son regard ne bougeait pas, il s'entêtait à regarder les carreaux du mur d'en face de façon morne et vide, comme une poupée de chiffon immobile et sans vie. Le filet de liquide incolore s'estompa peu à peu avant de disparaître, délaissant la jeune fille qui resta plantée la pendant au moins cinq bonne minutes puis elle se décida enfin à esquisser un mouvement: elle trembla, elle trembla de froid, sa réaction lui fit enfin quitter son regard des carreaux d'un blanc maculé, et elle regarda sa serviette bleue pelucheuse qui l'accompagnait depuis des années maintenant et dont elle ne voulait absolument pas se débarrasser, on pourrait dire que c'est en quelque sorte son doudou. Elle commença à marcher, mais pas comme d'habitude, on aurait dit la démarche d'un robot, un robot rouillé qui est bon pour la casse.


Elle tendit sa main et saisit sa serviette et se sécha longtemps, frottant la moindre parcelle de son corps délicatement mais fit bien attention ne pas toucher à ses cheveux noir ébène, elle n'aimait pas sécher ses cheveux parce que bizarrement après, elle ressemblait plus à un bichon ou à un caniche qu'à un être humain. Une fois sa tache finie, elle s'habilla et se rendit pieds nus, cheveux trempé vers sa chambre, seulement le surveillant l'attendait devant la porte depuis au moins une bonne trentaine de minute. Il commenca à lui hurler dessus en lui faisait son sermon, et que si elle recommençait, elle perdrait son statut " d'Atout" , la jeune fille très calme resta blasée et demanda d'un ton morne

- Je peux rentrer dans ma chambre ?

Le surveillant se poussa, étonné par le comportement de la jeune fille d'habitude si gentille, puis s'en alla dans une autre chambre où il faisait trop de bruit. La jeune fille pénétra dans sa chambre ou sa colocataire dormait déjà paisiblement. Elle se dirigea vers la salle de bain posa sa serviette sur l'ustensile dont je me souviens plus le nom prévu à cet effet, et soudain elle se pencha sur le lavabo comme si soudain, elle était prise d'un malaise, elle avait déjà le teint pâle, mais à ce moment précis, il était livide. C'est alors qu'elle fit une grossière erreur, elle leva ses yeux dorés et se regarda dans le miroir, elle cligna des yeux et la réaction se fit automatique, lorsqu'elle les rouvrit elle vit son visage taché de sang, elle cria et se recroquevilla sur elle même de nombreuse images, sur son enfance lui revinrent à l'esprit, la mort de sa mère, son père qui la battait, son père qui se suicidait, sa solitude, ses camarades qui la bousculait, tout lui revint en tête ce qui lui donna une forte migraine, la poussant à se prendre la tête entre ses mains. Lorsque les images s'estompèrent, la jeune fille saisit un rasoir et l'appuya fortement sur son poignet, un mince filet de sang coula, elle fit pareil sur l'autre bras. La douleur lui rendit son esprit, elle regarda ses poignets et balança le rasoir couvert de sang dans un coin.

Elle se leva brusquement retourna dans la chambre ouvrit la fenêtre, regarda sa camarade de chambre qui dormait toujours, puis elle s’agrippa au battement la fenêtre et commença à descendre le long du mur en s'accrochant à ce qu'elle pouvait, glissant la plus part de temps. Elle atterrit néanmoins à bon port dans la grande cours qui de nuit, était vachement plus sombre que ce qu'elle pensait. Elle repéra pourtant l'herbe humide du soir et s'allongea en regardant les étoiles, quand elle faisait une crise, la seule chose qui pouvait la calmer c'était regarder le ciel, elle se sentait libre comme si tout les poids du monde s'envolait pour ne jamais revenir.

Cette nuit, les étoiles brillaient de mille-feux. On distinguait aisément les nombreuses constellations peuplant les cieux, les rendant ainsi plus accueillant et chaleureux. Rose ressentait alors cette sensation quand parfois, le soir, on se sent seul ou qu'on a simplement envie de sortir, qu'on s'assoit dans l'herbe humide et froide tout en regardant le ciel, où l'on plonge alors son regard qui est aussitôt illuminé par ces petits grains brillants, si proches et à la fois si éloignés. Et c'est alors qu'on pense tous que juste en tendant les bras, on pourrait en saisir une, la toucher, la serrer et pourtant...C'est ainsi que l'on commence à voyager dans ce ciel étoilé: on se sent léger et on vole dans les ténèbres lumineux de cette splendeur mais malheureusement, au bout d'un moment on se perd et on est obligé d'arrêter de rêver et de redescendre sur terre, et ce qui arriva précisément à Rose.

- On dit que le rêve n'est pas, et pourtant ce ciel il est bien là, murmura t-elle.

Soudain, un bruit la tira de sa rêverie, elle releva son buste instanément et dit en balbutiant à cause de la peur:

- Qui est la ?

J'avais longuement, oh oui, longuement voyagé, en trains, et en bateau, pour quitter l'Angleterre et venir m'installer dans cette école dite "psychiatrique". Quel étrangeté, tout de même, de m'envoyer moi, un insignifiant professeur de photographie et de piano qui enseignait seulement à des collégiens et des élèves de l'école élémentaire, dans ce grand endroit avec des... Malades mentaux. D'après le docteur, venir enseigner ici à plein temps aiderait on état à s'arranger, ainsi que celui des élèves. Il faut aussi être motivé à quelque chose. J'ai accepté son offre, sans réfléchir. Pourquoi pas ? Après tout, je ne dois plus perdre une seule seconde du temps qu'il me reste à vivre. Si je peux m'épanouir tout en donnant ce même sentiment à mes élèves, que vouloir de plus ? C'est mieux que d'enseigner à tout ces gosses, râleurs, sans intérêt, qui ne se préoccupent même pas du dont qu'on leur offre. J'étais dans le dernier bus avant d'arriver à destination. Heureusement pour moi, celui-ci allait me déposer juste en face du portail, je ne me sentais vraiment pas de marcher avec ces trois grosses valises sur moi. Eh oui, je déménage. De plus, il était déjà 20h30, les rues à cette heure ci ne sont plus pleines, et donc je n'aurais eu personne à qui demander mon chemin. Enfin, je m'estime chanceux que ce bus soit spécialisé dans pour le trajet jusqu'à l'école ! D'ailleurs, il était assez inconfortable, pour moi, qui avait toujours l'habitude de siéger sur un grand sofa moelleux, où mon fessier s'enfonçait d'au moins trente centimètres dedans. Néanmoins, il était vite. Il n'y avait que le chauffeur et moi même. Un chauffeur plutôt vieux, avec une casquette béret, et sa pipe, non allumée, dans la bouche. Le bus avait des allures un peu anciennes, un peu comme les bus de Londres. Ce pays ressemble donc tant que ça à chez moi ? Peu m'importait, il y avait assez de silence pour que je puisse crayonner ma feuille de recueils de lettres, ainsi qu'écouter paisiblement les merveilleuses mélodie composées un des plus grands pianistes, Beethoven. Je fermais les yeux, et toute inspiration venait à moi. Cette fois-ci, j'avais décidé d'écrire une histoire entre un homme et une femme ne se connaissant pas. Ce recueil serait intitulé "La lettre à la main."

* La lettre a Elyse ; Beethoven - https://www.youtube.com/watch?v=226Ac4x4c4k


Bonjour,

Ce matin, je me suis réveillée, comme tout les matins. Un matin bien banal, à travers un froid d'hiver, par ce beau son de piano. Un piano qui joue seul. Oui, car je suis seule. Tu m'entends ? Entends-tu mes pleurs dans ce bruit sombre qu'émet l'hiver ? La neige blanche tombe dans ce grand espace vide que je peux percevoir au travers de ma fenêtre couverte de buée. Je suis habillée d'un voile blanc semblable a la neige. Je fais un petit cercle avec mes fines mains sur la vitre, pour mieux voir ce décor d'hiver. C'est vide, c'est triste. Une atmosphère morose s'est déjà installée depuis un temps. Je devrais attendre encore longtemps, le temps que cette soi disant " Magie de Noël " ce dissipe. Je déteste Noël, et je déteste le 29 décembre. Ô combien de souvenirs me trottent dans la tête de ce jour approchant ?

Ma lettre habillée d'une enveloppe blanche se perdra surement dans cette neige semblable a la couleur de l'enveloppe. J'espère que tu la trouveras.

Dorothéa.


J'avais légèrement rayé la signature de la jeune dame prénommée Dorothéa, lorsque le frein du bus se serra, et que celui ci tangua un peu avant de s'arrêter. Le chauffeur du bus me regardais, toussota un peu, et me dit de sa voix rappeuse. "Vous êtes arrivé monsieur."
J'avais alors remballé mes affaires, attrapé mes bagages et je sortais du véhicule. Devant moi se dressait un grand portail, ainsi qu'une grande cours, où seulement quelques lampadaires trônaient le long d'un chemin, surement menant au bâtiment principal. Je trainais, tant bien que mal, mes trois valises derrière moi. J'avais attrapé la poignée de ce grand portail de fer, et je l'avais tournée. Elle avait émit un petit grincement lugubre, qui me fit frissonner. J'étais entré dans la propriété et j'avais refermé le portail derrière moi. Les caméra de surveillances me fixaient. C'était surement pour la sécurité, alors je n'avais pas vraiment réagis. J'avançais sur le long chemin, en me demandant si mes nouveaux élèves allaient aimer les cours que j'allais leur donner. Des cours de musique, de photographie, et bien entendu, des rédaction écrites sous forme de lettre, pour leur faire méditer sur plusieurs situations de la vie quotidienne. Un peu comme de la philosophie.

Un lampadaire clignotait un peu, surement l'ampoule qui allait bientôt griller. Mais au travers de cette faible lumière, je pouvais voir une silhouette féminine assise dans un coin d'herbe. Apparemment, elle m'avait repéré, je n'avais donc pas hésité à m'approcher d'elle. Ma supposition s'était avérée juste, c'était bien une fille qui se tenait en face de moi, et vu son visage, ce devait être une élève. Je m'accroupis alors devant elle, et je lui souris.

- Je suis un nouveau professeur d'arts et de lettres, Shulian Ender Faust, je viens tout juste d'arriver.

J'avais remarqué qu'à ses poignets du sang coulait. J'avais pris deux mouchoirs en tissus de ma poche, j'attrapais ses poignets, les enroulais autour de ceux ci, puis fis un nœud pour que ça tienne.

- Il faut que tu prennes soin de toi, je veux bien croire que certains moments sont durs, mais ne perd pas espoir, tu as toute la vie devant toi. Tu es une élève non, n'es-tu pas censée être dans le dortoir à cette heure-ci ?

Fatiguée de son voyage, Viana c'était effondré sur son lit, lorsqu'elle l'avait trouvé.
Elle s'était réveillée trop tard et n'avait ni prit de petit-déjeuner ni de déjeuner. Avec quelques pommes elle réussi à faire la journée, mais le dîner venu elle se goinfra.

La valse de fleure de Tchaikovsky dans les oreilles elle se promenait dans les couloirs, le jour commençait à décliner, elle rencontra quelques filles qu'elle n'osa aborder, ce n'est pas l'envie qui l'en manquait.
Une ombre se plaça devant-elle entonnant l'aire de la valse qu'elle remettait en boucle elle rentra dans le surveillant, l'air faussement sévère il articula quelques mots que Kawoni n'entendit à cause de sa musique. Il voulait qu'elle enlève son casque, mais il était hors de question qu'on lui coupe sa musique.
En criant presque elle déclara qu'elle s'était perdue. Ce qui n'était pas tout à fait faux, après tout, toutes les chambres se ressemblaient et Viana n'avait malheureusement pas fait attention au nombre inscrit.

Le pion ayant compris qu'elle ne l'écouterait pas il lui fit signe de la suivre. Ils allèrent dans le bâtiment principal, il trouva au bout d'une demi-heure la chambre de la jeune fille aux lunettes de soleil alors qu'il faisait nuit. Puis il la raccompagna pour être bien-sur qu'elle ne sorte pas.
Elle se mit en pyjama se mit sous sa couette.
Elle voulait pouvoir pleurer de l'eau salé. La mélancolie revint la contaminé. Elle ne pouvait sentir le froid qui pénétrait dans sa chambre par la fenêtre grande ouverte, elle ne pouvait sentir la chaleur que lui apportait son propre corps sous son édredon, elle ne sentait que la chaleur des autres.

Le lit était moelleux et sec comme elle les aimait, elle avait une grosse couette et un cousin plus que douillet. Mais elle ne pouvait toujours pas dormir, elle diffusa sur son coussin une brume d'huile essentiel qui devait l'aider à dormir.
Elle se leva et lança un coup de poing dans le mur, le sang coula de ses jointures. Elle voulu crier.
Elle se rinça la main, toute trace de blessure avait disparu. Elle retira sa musette et enfila un débardeur noir un peu trop décolleté, elle enfila une jupe plissé uni de même couleur que son t-shirt. De toute façon elle ne croiserait personne alors pourquoi s'inquiéter de sa tenu.

Viana passa discrètement la tête par la porte et sortit. Oubliant volontairement ses chaussure au pied de son lit elle fut des plus discrètes possible.
Levant le nez après s'être écarté du bâtiment elle enleva ses lunettes. Les points s'intillants étaient magnifiques ce soir.

Elle marcha pendant une dizaine de minutes. Puis elle entendit des voix. De peur que se ne soit les surveillants elle se cacha, non en fait elle essaya de se cacher, car elle ne pouvait se dissimuler nulle part.
Elle s'approcha le plus discrètement possible et alors qu'elle se trouvait quelques mètres derrière eux elle trébucha. S'étalant de tout son long, le bruit sourd de sa chute avait causé un silence. Elle sentait leur regard se poser sur elle.
Mince, que devait-elle faire ?! Elle releva la tête et fut surprise et rassuré de voir une autre élève. Elle se releva pour s'asseoir près d'eux. Une grand sourire aux lèvres.
De quoi avait-elle l'air ? D'une fille les yeux sanguins, un t-shirt à bretelle et une mini-jupe alors qu'il devait faire frais et pied nu !
La seule phrase, ou plutôt les seuls mots, qui purent sortir de la bouche de Kawoni furent quelque-peu confus:
" Bon...Bonjour, enfin Bonsoir "
Elle souriait de nouveau, comme pour cacher sa gène et la peur de leur futur réaction.

La silhouette que la jeune fille distinguait auparavant s'approcha d'elle peu à peu, presque comme un aimant à la différence près que la silhouette avançait doucement, d'un pas lent néanmoins régulier. Petit à petit, Rose pouvait voir apparaître un à un les traits de la personne qui lui faisait face, et contrairement à ce qu'elle aurait préféré ce n'était pas une fille mais un homme, un homme adulte qui plus est, néanmoins elle espérait du plus profond de son être que ce ne soit pas un surveillant, parce que sinon, elle était bonne pour se retrouver chez le proviseur et de dire adieu à son statut d'atout qu'elle avait mis si longtemps à acquérir. Elle se prépara à courir aux moindre reproche de cette homme.

D'ailleurs, grâce au lampadaire proche, elle le distinguait maintenant aisément, c'était un garçon blond, mais ses cheveux avaient une teinte particulière avec la lumière du lampadaire, ils brillaient beaucoup, on aurait presque dit un regroupement de luciole. Au niveau de la maigreur, Rose avait presque trouvé quelqu'un d'aussi fin qu'elle. Mais le plus impressionnant chez lui, c'était ses yeux d'une couleur mystérieuse entre l'ocre et le jaune, ils était très troublants, la jeune fille avait l'impression de se noyer dans une mer d'ambre liquide. Pourtant, son regard et son attitude la poussait à se sentir rassurée, comme si sa présence lui faisait du bien en quelques sortes, il avait une façon de se déplacer assez féline voir presque féminine peut-être que la part de féminité présente chez cette homme la poussait à se sentir soulagé. Mais avant qu'elle n'ai pu dire quoi que ce soit, le blond se présenta.

- Je suis un nouveau professeur d'arts et de lettres, Shulian Ender Faust, je viens tout juste d'arriver.

La jeune fille se maudit pendant un instant, elle aurait du s'enfuir dès qu'elle avait remarqué que c'était un adulte. C'est sur c'était pas un surveillant, mais c'était un prof et c'est encore pire. Elle pensa à la fin de son statut social ici, malgré tout le travail qu'elle avait fait, elle allait surement retomber au plus bas et être qualifiée d'échec...Enfin , elle pensa ça jusqu'à ce que je sentis qu'on enroulait quelque chose à mes poignets qui étaient toujours en sang, petit détail que j'avais oublié, mais même si c'était un prof, lui au moins c'était un prof sympa, songea un moment la jeune fille et le dénomé Shulian ajouta :

- Il faut que tu prennes soin de toi, je veux bien croire que certains moments sont durs, mais ne perd pas espoir, tu as toute la vie devant toi. Tu es une élève non, n'es-tu pas censée être dans le dortoir à cette heure-ci ?

Elle ne sait pas pourquoi il adit ça, quoi qu'avec ses poignets en sang, il devait surement croire qu'elle avait fait une tentative de suicide, bien que l'auto mutilation pour arrêter de voir des images horribles ne soit pas très recommandée, c'est le meilleur "remède" qu'elle avaiti trouvé. Rose allait lui dire quelque chose comme quoi elle n'avait pas perdu espoir, et que oui elle était bien un élève et que ensuite elle allait le supplier de ne rien dire au proviseur, enfin c'est ce que la jeune femme comptait faire sauf qu'elle ouvrit la bouche et les mots ne sortir pas, sa timidité l'en empêcha, elle voulait essayer de s'exprimer de dire au moins un mot, mais rien, elle trouva ça pitoyable, dans ces moments là, Rose se détestait du plus profond de son être.

Soudain, elle entendit un bruit bizarre et elle sursauta, mais pas un sursaut tout riquiqui, non, un saut de 3km qui fait que tout le monde sait que t'as eu peur. En fait, la raison de ce bruit 'était fille habillé assez...légèrement ? Qui s'était lamentablement croutée dans l'herbe. Pourtant , elle avait un côté assez mignon puis voyant qu'elle nous avait surpris elle dit:

- Bon...Bonjour, enfin Bonsoir

Ce fut comme instantané,son blocage s'estompa instanténement et elle réussit à dire en bafouillant un peu:

- Bonsoir

Rose se leva et s''approcha d'elle, lui tendit la main pour qu'elle se relève, puis enfin se tourna vers Shulian légèrement rougissante.

-Je...Je m'appelle Rose, Rose Blackmerry, et oui je suis bien une élève...Si vous voulez me mettre une punition parce que je suis dehors à....à une heure aussi tardive c'est votre droit...

Elle était fière d'elle, L'adolescente avait enfin réussit à dire ce qu'elle pensait clairement.Peut-être qu'elle redeviendrait un "Echec" mais elle avait réussi à s'exprimer convenablement comme elle faisait aisément il y a des années, et ceci valait tout l'or du monde à ses yeux.

La jeune fille à qui je venais de poser mon bandage mode système D se contentait simplement de me regarder faire. Elle n'avait pas parlé, pas essayé de s'enfuir, et ne m'avait même pas posé d'autres questions quelconques pour se protéger de sa sortie nocturne qu'elle n'avait surement pas le droit de faire, à une heure aussi tardive. Malgré le peu de moyens pour la soigner, j'avais fais ça finement et soigneusement, après tout, les poignets sont une zone sensible, si on saigne trop, on peut en mourir. Après coup, je levais les yeux vers le ciel et je regardais les étoiles. Je pensais intérieurement fort, j'espérais que, malgré sa pure beauté, il n'allait pas me tomber dessus, que mes souvenirs dans ce même ciel n'étaient pas à ma poursuite. La jeune fille à côté de moi dont je ne connaissais toujours pas le nom restait encore silencieuse, comme si quelque chose la bloquait. Peut-être qu'elle était timide ? C'est sur que se faire aborder par un professeur lorsque l'on est censé être dans sa chambre ne met pas forcément à l'air. Je lâchais un léger soupir et je la regardais, la dévisageant. Elle ne devait pas être âgée de plus de seize ans, vu la forme de son visage et de ses yeux couleur noisette avec un soupçon doré vers l'iris, tiens, un peu comme les miens. Ses cheveux étaient très longs lisses, de couleur noire. Elle était plutôt grande de taille, et très mince. Les élèves ici devaient tous être minces, exceptés les boulimiques, s'il y en avait. Après tout, je venais tout juste d'arriver. J'étais fatigué, et je ne pu retenir un bâillement.

Cette atmosphère non ennuyeuse mais quelques peu lente fut troublée par un bruit dans les buissons. Un chat, qui sait ? Il ne m'avait pas effrayé. Mais un bruit sourd et fort à la fois retenti, comme si on avait fait tomber un sac de plâtre au sol. Qu'est-ce que cela pouvait être ? Je me retournais, et j'avais vu la jeune fille à mes côtés auparavant, un peu plus loin. C'était une autre fille allongée au sol, qui avait surement du tomber dans sa ronde. Peut-être s'était-elle fait mal elle aussi ? Je m'étais levé et je me dirigeais vers elle à mon tour, pour ensuite m'accroupir face à son visage. Elle avait elle aussi un aspect plutôt jeune, ce devait également être une élève.

C'est à ce moment que la première jeune fille que j'avais rencontré sorti un son de sa gorge. Elle s'appelait Rose, et elle m'avait confirmé que c'était bien une élève. Elle m'assura même que si je voulais la punir, c'était dans mon droit. Pourquoi la punirais-je maintenant ? Après tout, mon statut de professeur ne commençait que demain, puis des virées nocturne lorsqu'on a besoin d'être seul, on l'a tous fait.

- Ne t'inquiète pas, je ne te punirais pas, on a tous besoin de s'aérer un peu la tête, de temps à autres, et par divers moyens. En revanche, je ne peux pas risquer mon poste, fais attention à ne pas te faire prendre, la prochaine fois.

Je souriais amicalement. Mon regard s'était posé sur l'autre personne précédemment étalée sur le sol, maintenant à peine relevée. Elle avait, elle aussi, des cheveux noirs et lisses. A ma surprise, le premier soir où j'arrivais, j'attrapais déjà deux élèves en escapade nocturne, peut-être était-ce une coïncidence ? Je leur dis, en rigolant :

- Eh ben, visiblement les gens ici préfèrent dormir dehors !

La fille encore au sol dont je ne connaissais toujours pas le nom semblait confuse. Je lui caressais les cheveux.

- Ne t'inquiète pas, je vais pas te manger !

Viana venait a priori de couper une conversation.

-Je...Je m'appelle Rose, Rose Blackmerry, et oui je suis bien une élève...Si vous voulez me mettre une punition parce que je suis dehors à....à une heure aussi tardive c'est votre droit...

La dite rose se rapprocha d'elle. Kawoni observa le grand blondinet.

- Ne t'inquiète pas, je ne te punirais pas, on a tous besoin de s'aérer un peu la tête, de temps à autres et par divers moyens. En revanche, je ne peux pas risquer mon poste, fais attention à ne pas te faire prendre, la prochaine fois.

Professeur ou surveillant, Viana cherchait une réponse à sa question. La phrase suivante que l'adulte prononça lui fit émettre un fin sourire. C'est vrai que l'extérieur était beaucoup plus agréable. L'homme aux yeux ambrés posa une main sur sa tête et lui caressa les cheveux.

- Ne t'inquiète pas, je vais pas te manger !

Sa déclaration la détendit un peu, mais son geste la gêna tout de même un peu. Aidé de la jeune fille elle se releva. Et s'assit entre les deux inconnus. Elle fit un grand sourire, ravi qu'ils n'aient fait de commentaire sur ses yeux rouges et fendu. La jeune fille avait sa chemise déchirée et un bandage au tour du poignet. Viana l'observa intrigué tel une enfant qui découvre ça pour la première fois.

- ça fait mal ?
La question était d'une telle évidence, que cela la rendait stupide, mais Viana ne connaissait la douleur et ce qui la provoquait il était alors normal pour elle de poser cette question.


Puis elle prit la main de Rose et la mit dans la sienne elle lui serra et fit de même avec l'homme.

- Je m'appelle Viana Kawoni, je suis en deuxième année et je trouve cette soirée magnifique.

Son sourire ne fut que plus grand. Assise en tailleur elle observait successivement Rose puis le garçon aux yeux d'ambre. Des yeux magnifiques plein d'enthousiasme et mélodieux, oui c'est yeux était mélodieux. Une mélodie classique. Comme illuminé d'une réponse et déclara :

- Tes yeux ont la couleur d'une sonate !

Puis elle continua son analyse, elle jetait des coups d'oeil à Rose se promettant de faire son analyse après celle de l'homme charmant. Kawoni jeta ses yeux sanguins sur les mains de ce dernier. De longs et maigres doigts, des mains adroites et souples. Maintenant l'épreuve la plus dur, en faisant cela elle avait attrapé plusieurs coups et insulte dont elle ne comprenait le sens, mais toujours en ripostant.

Viana se rapprocha dangereusement de son voisin. Elle fourra son nez dans son cou. Il sentait merveilleusement bon.

Elle se décala et énonça sa trouvaille.

- C'est la première fois que je sens quelqu'un d'aussi bon, tu sens un mélange de menthe et d'anis

Elle se rendit compte de ce qu'elle venait de faire. Et s'empourpra. Elle ne pouvait résister à ses pulsions.

- Tu ne devrais pas faire ça, il y a d'autres garçons de ton âge ici.

Viana lui sourit. Et d'une voix enthousiaste déclara.

- Désoler si je vous ai embarrassé, mais je ne peux m'empêcher de goûter à l'odeur des personnes que je côtoie. Et la vôtre est très agréable.

Le visage du professeur était apaisant. Elle se tourna vers la jeune fille et lui sourit gentiment.
Elle prit délicatement ses mains pales et les sentit. Kawoni réfléchit quelque seconde avant de trouver son odeur, le géranium, elle sentait le géranium. Ses yeux bruns virant au dorés et sa tenu immaculé lui donnait l'air d'un ange. Elle lâcha ses mains pour ne pas lui faire peur et lui annonça son odeur.

Viana avait peut-être l'air un peu folle, mais peu lui importait.
Les yeux détournées l'enseignant paraissait embarrassé. Elle se rapprocha et mit sa joue contre la sienne elle essayait de discerner ce qu'il regardait. Mais elle ne trouvait rien à part le noir complet de la nuit. Elle se détacha et lui demanda ce qu'il observait.
Elle attendit la réponse puis avec un sourire malicieux elle lui demanda :

-Et vous, monsieur le professeur que faite-vous ici, ce n'est pas une heure où, normalement, les enseignants traînent. Les trucs, je pense qu'ils préfèrent les bars. Même si je pense que vous n'êtes pas comme tous les professeurs. D'ailleurs vous êtes professeur de quoi ?

Son sourire était destiné aux deux personnes assises toutes deux sur l'herbe avec elle. Viana s'amusait bien et elle avait rencontré deux personnes sympathiques. Elle était doublement contente. Et puis elle ressentait quelque chose d'étrange dans sa poitrine, comme une chaleur qu'elle n'avait jamais ressentie.
Elle s'allongea dans l'herbe humide et observa les étoiles. Des si grandes choses qui paraissaient à leurs yeux si petites.

La jeune fille qui était tombée, un peu plus tôt décida à prendre sa main pour se relever ce qui donna des frissons à Rose, peu habituée aux contact humains. Lorsqu'elle tira énergiquement la jeune fille pour que celle ci se relève, la douleur de ses poignets revint et les deux blessures se rouvrirent comme un lac vermeil en période de crue, un lac sanglant qui contenait tout les maux de la Terre, un cours d'eau de même couleur des yeux de la jeune fille. On pouvait dire que sont regard était très captivant et mystérieux, comme deux rubis animés par une énergie inconnue. Rose qui était debout et qui comptait s'asseoir à nouveaux pour contempler les étoiles paisiblement, entendit la voix de la fille aux yeux rouge.

- Ça fait mal ?

Rose qui tenait encore la main de la fille à ce moment là, la lâcha. Elle trouvait cette question bizarre, voir même ça lui faisait un peu peur que la jeune fille pose la question, mais Rose n'étant pas du genre à rejeter les autres, ou à montrer ce genre d'émotion ne laissa rien paraître. Après tous, elle ne connaissait pas particulièrement la jeune fille, donc pourquoi la jugerait-elle ? Mais l’adolescente leur serra la main, à elle et au professeur qui la mettait d'ailleurs mal à l'aise, l'empêchant donc de se détendre. La jeune fille s'appelait en fait Viana Kawoni était en deuxième année et tout comme moi, elle appréciait aussi le ciel de cette nuit . Comme quoi, elles avaient quelque chose en commun. Ne sachant pas vraiment pourquoi, Viana agrandit son sourire avant de draguer le prof, enfin c’est-ce qu’elle pensait au début. Après tout , ils faisaient ce qu’ils voulaient tout le deux, mais comment dire, Rose se sentait de trop, puisqu’elle sentait une sorte de lien passait entre les deux personnes.


Puis contre tout attente, Viana s’approcha dangereusement du coup de Shulian et Rose crut d’abord qu’elle le bécoter et ne put s’empêcher de virer au rouge, puis entendent une sorte de reniflement elle crut que Viana mordait le prof dans le cou. Rose commença alors de croire que Viana était un vampire et qu’elle allait lui sucer le sang, bizarrement elle ne réagit pas, elle tremblait certes, mais la mort n’effrayez pas Rose, non ce serait surtout une sorte de libération pour elle. Puis en entendant Viana décréter que Shulian sentait l’anis et la menthe, Rose comprit qu’elle avait encore succombé à l’un de ses délires bizarres. L’anis et la menthe lui firent penser au sirop de sa tante qui s’était bien occupée d’elle, mais qui n’avait tout de même pas réussie à l’empêcher de vouloir se tuer, ce n’était pas la faute de sa tante, jsute que sa maladie prenait trop d’ampleur, et que personne ne pouvait maîtriser les pulsions meurtrières que Rose avait envers elle-même. Soudain, la voix de Shulian la tira de ses pensées, son teint pale était maintenant couleur coquelicot, Rose aimait bien les fleurs, elle les trouvaient fragile et éphémère et c’était beau. D’ailleurs Viana, fourra son nez dans le cou de la pensive, après s’être excusée auprès de Shulian pour son attitude, même si elle n’avait pas vraiment l’air de s’en vouloir… Mais revenons à nos petits moutons, Viana sentit donc le cou de rose, et lui répondit qu’elle sentait le géranium, c’était pas sa fleur préférée, mais cela lui fit néanmoins plaisir de lui dire qu’elle sentait une fleur, puisque malgré son prénom , d’après elle Rose, ne ressemblait en rien à un fleur , elle était certes fragile mais elle ne se trouvait pas belle, et ne s’aimait pas. Viana posa à nouveau une question au professeur, lui demandant la matière qu’il enseignait. Rose aurait bien voulu répondre à la place de Shulian, mais sentant que Viana était captivée par Shulian, et vice, versa , la jeune fille décida de se taire, et de partir pour les laisser tranquille, faire connaissance, car se sentant de trop, et n’aimant pas vraiment être en présence d’un amour naissant. Elle salua à la japonaise , fit un signe de la main, et disparut dans la pénombre.
Cette nuit, n’étais pas la sienne, elle retourna donc dans son lit dormir en paix, grâce à cette nouvelle rencontre

Le jeune géranium se leva et partit silencieusement. Viana voulu lui attraper la main et la retenir, mais elle ne fut assez rapide et s'étala une nouvelle fois. Elle se rassit en tailleur et regarda Rose partir, un air déçu sur le visage.

Elle se tourna vers Shulian qui était en train de secouer la tête. Cela fit paraître un sourire sur le pâle visage de Kawoni.

- Tu ne devrais pas faire de même ? Il est tard, et tu es une élève après tout. Quelqu'un d'autre que moi pourrait te surprendre dehors.

Elle s’apprêtait à rétorquer qu'elle voulait rester avec lui pour x raison. Quand soudain il se leva et la releva tout aussi brusquement. Son regard et son attitude changea. Il était devenu un peu plus méchant et son ton n'était pas calme du tout.

- Qu-est-ce que tu fais dehors à une heure pareille ? Rentre dans ta chambre, je vais aller voir le proviseur, il ne s'en passera pas autrement !

Viana eu un hoquet de stupeur et voulu reculer, mais il tenait toujours son poignet. Elle resta devant son air sérieux. Elle fit un sourire comme elle en avait la réputation et voulu sortir des paroles pouvant supprimer cet air rigide. Mais elle vit son regard dériver au loin, derrière elle. Il éclata de rire.

La jeune seconde année les regarda avec de grand yeux sanguins. Elle pencha la tête sur le côté, d'incompréhension, puis tourna à son tour la tête vers l'endroit où il regardait.

Un chat passa son chemin. L'élève réfléchit quelques instants en observant le rire du blondin et comprit, enfin à peu près. Elle avait quand même été un peu troublé de la réaction du prof. Et puis après tout s'il perdait son emploi le premier jour et si elle se faisait renvoyer sa première soirée, ce n'ai pas l'idéal. Elle hocha la tête et fit un grand sourire. Puis déclara, comme si c'était un vrai surveillant qui était arrivé :

- Merci beaucoup, mais je ne compte pas vous laisser de si tôt. Vous êtes la première personne que je rencontre et qui n'est pas méchante envers moi.

Elle pensa quelques instants à la jeune Rose. Puis son esprit atterrit sur l'homme séduisant. L'organe censé disperser l'hémoglobine dans son corps, battait un peu plus vite que la normal. Étrange se dit-elle.

D'après elle, j'étais la première personne à ne pas être méchante avec elle. Moi ? Être méchant m'était déjà impossible, ou presque, mais en plus avec elle ? Mon cœur battait trop fort pour ne songer ne serait-ce qu'une seconde être désagréable avec elle. Mais... Qu'est-ce que je raconte moi ? Non non et non, il ne fallait pas que je tombe sous son charme, je devais bien avoir au moins huit ans de plus qu'elle après tout ! Je ne savais pas vraiment quoi lui dire. En plus, j'étais fatigué. Il valait mieux que moi-même j'aille dormir pour réfléchir à tout ça. Je regardais Viana, les yeux tombant de fatigue.

- Je suis désolé mas je suis crevé moi. Je vais rejoindre le dortoir, tu devrais faire de même, on se reverra !

Je lui caressais ses doux cheveux, puis je lui tournais le dos, faisant signe de la main d'un au revoir provisoire.

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Hrp : Désolée j'avais plus d'inspi pour ce sujet xD Donc je le clos :3