Cet endroit, avec une grande cours si joyeuse, mais des bâtiments tellement lugubres... C'était ici, qu'à présent, j'allais habiter. J'avais quitté la Suède et fais un long, très long voyage pour arriver dans cet endroit que ce psychologue m'avait conseillé. Si je pouvais régler mes craintes, ce serait bien. Ce qui me faisait surtout peur, c'était qu'il devait sûrement y avoir des gens... Méchants, agressifs, qui feront tout pour m'isoler. Mais il ne fallait pas que j'y pense.
J'avais décidé, avant d'aller poser ma valise, et de voir ma nouvelle chambre, ainsi que ma camarade, oui, je devais bien en avoir une, d'aller me détendre un peu. Les voyages en avion, ça n'est pas de tout repos. La porte du bâtiment principal s'offrait à moi, un endroit idéal pour choisir une pièce de repos. Le long d'un couloir se situait un cadre, décoré d'un plan, probablement celui du pensionnat. Je le regardais. Il indiquait plusieurs endroits, et ce qu'il étaient longs, les couloirs !
Le hall d'entrée ; je devais déjà m'y trouver, après tout c'est la première pièce qu'il y à dans un bâtiment. Les bureaux administratifs ? Non, je n'ai pas besoin d'aide ni de poser de plaintes maintenant. Au moins, je sais où aller en cas de problèmes. La salle multimédia ? Je préférais plutôt un endroit calme pour reposer mes oreilles de la pression. Le réfectoire ? Non plus, je venais de goûter, et puis, j'ai un mauvais souvenir de la nourriture de la cantine. La salle commune ? Cela me semblait être un bon endroit, pour trouver des gens et leur parler, histoire de m'enlever ce sentiment de solitude qui commençait déjà à s'installer au fond de moi. Je ne voulais surtout pas faire de crise dès le premier instant de mon arrivée ici. J'avais vite fais regardé les autres lieux sur le plan, c'était bien dans la salle commune que j'allais me rendre. Malheureusement pour moi, il c'était le couloir le plus long, et j'allais trainer ma valise derrière moi. Mais il fallait que je sois forte ! Je l'avais empoignée et le la laissais trainer sur ses roulettes derrière moi. Le couloir était mal éclairé, sûrement quelques ampoules qui avaient dû griller. J'avais beau y voir clairement, ce sentiment d'être observée au moindre coin d'ombre était trop oppressant. Mon pas s'était accéléré, me menant vite devant la porte que j'étais soulagée de voir. Derrière celle-ci, il y avait sûrement des tas de gens.
Mon cœur battait, quelles sortes de gens se trouvaient derrière cette porte ? Tant, il n'y avait que des garçons psychopathes qui allaient me faire des choses bizarres, où alors, il n'y aurait personne, ou alors, tous ces gens seront à l'état de légume, et j'allais me retrouver totalement seule ... !
En me faisant mes films, mon angoisse grandissait, ne me faisant plus contrôler mon corps. J'avais tellement peur que j'avais ouvert de façon brutale la porte sans réfléchir, pour me rassurer. D'ailleurs, cette façon avait été tellement rapide et violente que je m'étais appuyée sur la porte et lors de son ouverture, m'avait laissé basculer, m'écroulant sur le sol. Un petit fond de rire résonna dans mes oreilles, ça y est, j'étais ruinée et personne ne voudrait de moi. Mais, en relevant les yeux, j'avais remarqué que personne ne me regardait. J'avais peut-être été ignorée ? Ou alors personne ne m'avait vue ? Si c'était le cas, ouf. Je m'étais relevée, époussetant ma robe blanche, et recoiffant mes cheveux nattés, décorés d'une pince en forme de rose rouge. Je savais déjà que mes yeux allaient attirer plus d'une personne, mais j'essayais de faire comme si de rien n'était. Je rattrapais ma valise, et j'avançais dans la pièce. Il n'y avait pas beaucoup de gens, seulement deux ou trois groupes de trois, quatre, cinq personnes tout au plus. Une fille aux cheveux teintés de roux étaient assise seule et confortablement sur une chaise. Peut-être cherchait-elle des amis, elle aussi ? Je m'approchais d'elle, mes mains dans mon dos, un air joyeux affiché sur le visage.
- Je peux m'assoir avec toi ?
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