Virée nocturne [PV : Michaël]

Après avoir appris que les chambres seraient restructurés pour accueillir deux étudiants de même sexe, Léonore avait perdu son entrain de début d'année. Elle avait réussi à se convaincre que tout n'était pas désespérant dans cet établissement, que tout ne serait pas perdu, et que même si les profs passaient leurs nerfs sur elle, elle avait une chance de rester vivante, ou du mois de ne tuer personne. Quoique tuer, ce serait peut être exagérer. On va dire : De ne blesser gravement personne. Ce serait plus approprier. Mais passons. Depuis qu'elle a appris qu'elle devrait se mêler à quelqu'un même dans SA chambre, ça l'avait complétement anéantie. Léonore avait toujours eu horreur de se mêler à la masse de population qui l'entourait. Surtout si le fait de se meler à ladite foule ferait plaisir à ses traitres de parents. C'est surtout pour cette raison, d'ailleurs, que Léo avait décidé que de s'attacher aux gens de ce pensionnat serait quelque chose de futile, voir totalement inutile. Et donc, c'est pour cette raison qu'elle s'était crée un mur autour d'elle, pour empêcher les gens de s'approcher d'elle. Déjà que peu s'intéressait à elle, de nature. Si en plus elle dressait ce mur, personne ne viendrait. Et ça avait marcher jusque là. Mais c'était totalement impossible de garder ce mur avec une personne qui partageait la même chambre que nous. Avec une personne que l'on côtoie tôt le matin, et tard le soir. Après, et avant les repas, et les cours. Résignée, Léo avait passé sa dernière nuit de solitaire à ruminer dans son coin. Elle n'avait pas réussi à dormir. Dans son carnet de note, elle avait gribouillé plein de truc, composer plusieurs début de morceau de musique, écrit divers extraits de citations célèbres, de poèmes. Mais rien n'y faisait, le sommeil ne venait pas.

Au bout d'un moment, quand ses yeux commençaient à lui bruler à cause de la faible lumière qui lui permettait d'éclairer son carnet, elle pris la décision de manger un petit quelque chose. La nourriture étant interdite dans les chambres, Léo ne voyait qu'une seule façon d'assouvir son envie de manger : Les cuisines. Personne ne devait y être dans les cuisines à une heure moins cinq du matin. Avec une vitesse incroyable, la jeune femme enfila un short noir à moitié mort, une brassière blanche trop grande qui laissait légèrement voir son soutif noir en dessous, et s'attacha les cheveux en une queue de cheval haute. Elle devait ressembler à une espèce de dévergondée habillée de cette façon, mais elle s'en foutait un peu. Dans ce pensionnat de coincés, qui oserait sortir de sa chambre pour aller chaparder de la bouffe aux cuisines ? Ah, personne. Donc, bon, la façon dont elle est habillée n'importe que très peu.

La porte d'entrée au cuisine était ouverte, tout naturellement. Pas besoin d'être maître dans l'art d'ouvrir les serrures pour ouvrir une porte même pas fermer à clé. Un sourire narquois aux lèvres, l'apprentie infiltreuse pénétra donc dans les cuisines, et se dirigea vers les placards qu'elle commençait à ouvrir avec prudence.

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C’étais le soir, très tard . J’étais dans mon lit, comme peut-être tous les membres de ce pensionnat . Mais je ne dormais pas . Je ne savais quel heure il étais, et je m’enfichait . La seule chose à laquelle je pensais, c’est dormir . Normal quoi, nous somme la nuit, je suis seule dans ma chambre, il fait noir, mais je ne dort pas . A quoi on pourrais bien penser à ce moment hein ? Comment pouvais-je trouver le sommeil ? J’avais tout essayer . Mais rien n’y faisait . Mais il restais une solution : ne pas dormir . Eh oui, si on n’y arrive vraiment pas, on ne le fait pas . Mais pour ne pas rester à rien faire, je décidais d’aller visiter ce pensionnat qui m’avais l’air bien grand . Je me levais donc doucement, enfilais un survetement, laissant mon torse nu . J’ouvrai la porte doucement, et un petit grincement ce fît entendre . Je fît comme çi je n’avais rien entendu, puis regarda à droite et à gauche laissant sortit juste ma tête de porte . Voyant que personne n’étais là, je sortit referment la porte et de nouveau un petit grincement . Je traversais le couloir, puis une iddée me parcourais de plus en plus la tête . Je passais devant des portes et encore des portes . Cela me faisais penser à une chose que je faisais dans mon ancienne école . Les farces . On toque, puis on s’enfuit en courant . Ce couloir étais immense, et sans fin . Mais j’en avais tellement envie, que je me lançais . Je n’allais pas faire la blague à un élève, pas assez marrant . Je décidais donc de monter un étage pour faire cette blague à un piont . Je choisit la porte qui me plaisait, puis toqua . Je colla mon oreille à la porte, puis entendit un énorme ronflement . Cela me fit éclater de rire en silence . C’étais stupide, mais marrant . J’entendais par la suite les pas qui se raprochais . Je courais très vite pour rejoindre les escaliers . Je descendais, puis ne m’arrêtais plus de descendre, j’usqu’au moment ou il n’y avais plus d’escaliers . Je m’arrêtais net . Je regardai de nouveau à froite, à gauche, toujours personne . Il étais sencé faire noir, certe il l’étais, mais simplement une petite lumière éclairais le dessous de la porte . Toujours sans aucun bruit, je m’avançais vers cette pièce, qui devais surement être la cuisine . En effet, ça l’étais . Cette lumière c’étais en fait qu’un simple bouton sur un frigo . Je n’eu même pas le temps de m’approcher de celui-ci que j’entendit un bruit . Je me cachais à côté d’un meuble assit par terre, de peur que ce soit un prof ou même le surveillant à qui j’avais fait la farce . Mais non . Une fille, plus une ados, vétu d’un short, d’un tee-shirt trop grand pour elle et une queu-de-cheval haute . Elle se mit à ouvrir les placards . Elle chechais surement de la nourriture, normal … Je me levais sans bruit, puis pris la parole, l’air méfiant :

-T’es qui toi ?

Léonore cherchait dans tous les placards quelque chose qui pouvait se grignoter. Les boites de conserve, et les surgelés étaient à bannir. Tout ce qui se chauffait, ou qui était trop lourd à porter étaient aussi à exclure. C'est pourquoi, quand elle tomba sur le placard qui faisait office de "L'antre de la malbouffe", abritant diverses barres de céréales bourrées de calories, des paquets de chips etc., Léonore ne pu s'empêcher de sauter de joie en silence. Elle mit dans ses poches trois barres de céréales au chocolat, et pris un paquet de chips dans ses mains. Elle l'ouvrit en silence, et commença à en manger une ou deux, en se délectant du gout salé de la pomme terre sur sa langue. Bon, j'exagère peut être un peu, mais c'est la seule nourriture digne de ce nom que Léonore avait mangé depuis le début de son arrivé au pensionnat.

Au moment où elle entendit une voix grave provenant de derrière elle, Léonore faillit bien hurler de peur. Puis, elle se ressaisit. Elle trouverait une excuse, ferait ses yeux de chiens battus, et ça passerait. Dépitée, Léonore se retourna, un rictus aux coins des lèvres. Puis, quand elle vu que le type qui se tenait en face d'elle n'était en rien un pion ou un quelconque membre du staff, elle se détendit. Enfin, un seul instant. Après, elle éprouvait plus de la colère. C'était qui celui là ? Et pourquoi il se trimballait le torse à l'air comme ça ? Il se prenait pour un beau mec ou quoi ? ... Bon, c'est vrai qu'il l'était, mais même. Cette façon d'exhiber son corps comme ça avait le don d'énerver plus que tout Léonore. Non, mais les mecs quoi.

- Je suis le pape, ça se voit pas ?

Dit - elle sans cacher une quelconque rage envers ce ... cafard.

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J'aime quand je fais peur aux gens . Ça me fait rire . Mais là, tout au contraire elle n'a pas sursauté . Dommage ... Peut-être à-t-elle sursauté interieurement, en attendent, je ne l'ai pas remarqué . Mais elle a préféré répondre :

- Je suis le pape, ça se voit pas ?

D'abord elle étais qui pour me parler comme ça ? Et puis je suis pas débile ! Sur le coup, je restais un peu bouche bée . Je ne savais quoi répondre, de peur de m'emporter . C'est vrai . D'habitude les gens me craignent plus qu'autre chose . Ils préfèrent partir au lieu de me répondre . Mais elle étais différente . Avant de lui demander qui elle étais, je n'aivait même pas regardé spécialement son visage, plus ses habits vue que je la voyais seuleument de dos . C'est vrai qu'elle étais belle . Son visage étais agréable à regarder . Mais je ne me laissais attendrir pour autant, et en aucun cas je me ferai piéger par son charme, même si ce n'etais pas son intension . J'aussais un sourcil ayant l'air surpris . Je m'approchais d'elle doucement et d'un geste brusque, lui pris son paquet de chips . Elle n'avais qu'a pas me répondre comme ça . Je l'ouvrit puis commença à en menger sous son nez . Je pris la parole la bouche pleine .

-Ben moi en tout cas je m'appelle Michaël . M. le pape enchantée .

Un petit rire mesquin laissa échaper de ma bouche, laissant sortir quelque petit morceau de chips . Faire bonne impression face à quelqu'un qui me parle comme ça ? Hors de question . Je continuais de me "goinfrer" sans gêne attendent sa réaction .

Après avoir réussi à clouer le bec à ledit cafard, Léonore reporta son attention sur son paquet de chips. Les poches pleines de barres de céréales, elle concentra davantage son regard sur ça, plutôt que son paquet. Quand elle entendit des frottements de vêtements, elle en déduisit que le cafard allait partir. Et surement pour cette raison qu'elle ne daigna pas lever son regard de ses poches pleines. Puis, quand elle décréta que lesdites poches n'étaient pas du tout intéressantes, et qu'elles donnaient encore plus faim qu'autre chose, Léonore décida de reporter son attention sur son paquet de chips. Qu'elle se fit arracher des mains avec plus de brusquerie que de rapidité. Elle a vu le coup venir, mais elle avait été trop surprise d'être si proche d'un torse masculin pour réagir. Et c'est l'unique atout de cet énergumène : Il l'avait surprise. Le bougre.

Sur le coup, elle le fusillait du regard, et n'avait qu'une seule envie : Lui mettre une grosse baffe dans sa tête de Monsieur Je-suis-un-rebelle-trop-canon. ... Surprise de penser ça suivit du "Trop canon", Léonore resta muette un instant. En conflit intérieur. Ce type n'était pas canon ! Enfin, c'est ce qu'elle essayait de se dire. Puis, quand il lui cracha à la figure des morceaux de chips éjectés de sa propre bouche en se présentant, Léonore réussit à se convaincre qu'il n'était pas "trop canon". Juste un peu "canon".

Dépitée, Léonore soupira de désespoir. Ce Michaël représentait tellement bien son espèce. S'en était le parfait stéréotype. Et c'est peut être pour cette principale raison que Léonore ne savait pas si elle se réjouir ou être attrister d'être tomber sur un cas comme lui. De nouveau, elle soupira. Puis, elle releva la tête, histoire de croiser le regard de l'énergumène. Ce qui n'était pas une chose très aisée quand on est dans le noir quasi total.

- Ta mère ne t'as jamais appris à manger comme il faut Mikie ? Tu peux te goinfrer autant que tu veux, j'ai craché dans ce paquet périmé depuis trois semaines.

Oui, instinctivement, Léonore l'avait appelé Mickie. Le genre de surnom qu'une mère donnerait à son enfant histoire de l'humilier un coup devant tout ses potes pendant la pré-adolescence. Sans le faire exprès, évidement. C'était instinctif chez elle de donner des surnoms lamentables aux personnes exécrables comme lui. Soudain, un autre genre d'instinct pris Léonore de court. Et sur le coup, c'était vraiment instinctif. Et après coup, c'était vraiment désespérant.

Des bruits de pas rapides et bruyants se firent entendre. Alors la première chose que Léonore fit, ce fut de se plaquer au sol avec Michaël. Comme si la première chose que feraient les pas pressés, ce serait de se diriger vers les cuisines alors que tout le monde devait être entrain de dormir. Puis, au bout d'un court instant, le temps que les pas se soient éloignés, Léonore s'était retrouvé carrément collé à ce qu'elle qualifiait de cafard. Mais elle se retira tout aussi vite, mais préféré se mettre en position de "canard" pour se lever ou se baisser avec plus de rapidité et d'aisance au cas où.

- Sinon, moi c'est Léonore. Enchanté.

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Nous étions presque quasiment dans le noir . Nous ne nous voyions pas spécialement, mais elle soupira, puis leva la tête . Je le savais que je lui faisais vraiment de la peine, et à vrai dire je n'en avais vraiment rien à faire . Autant s'amuser quelques temps avant qu'elle décrète que cela suffisais .

- Ta mère ne t'as jamais appris à manger comme il faut Mikie ? Tu peux te goinfrer autant que tu veux, j'ai craché dans ce paquet périmé depuis trois semaines.

Mikie ? Nan mais puis quoi encore ? Si vraiment elle veux un surnom, c'est Mike, et rien d'autre . Mais je décidais qu'elle m'appellerais par mon prénom, et c'est tout . Et puis un sachet périmé ? Je regardais la date . Il étais inscrit « 28 08 09 ». En effet, nous étions bien plus loin que cette date . Je me levais puis la fixa le paquet toujours dans ma main . Je le jetais par terre, l'air dégouté .

-De un, plus jamais tu ne m'appelle comme ça . De deux, t'aurais pu me le dire que ce paquet étais périmé !

Mais pourquoi j'ai dis ça moi ? Je savais très bien qu'elle me le dirais pas parce que je l'énervais ! Mais bon, tans pis .

Tout à coup, je fût mis au sol d'un coup sec . Non, elle ne m'avais plaqué au sol parce que je l'énervais, mais parce que des gros bruits de pas ce faisais entendre hors des cuisines . Ce devais surement être le professeur à qui j'avais la farce . Les pas s'éloignaient; puis plus un bruit . A ce moment, nous nous somme retrouvé collé l'un contre l'autre . Mais cela ne dura pas . Dommage, sa aurais pu être marrant, de lui faire peur ou des choses comme ça . Mais non, elle a préféré ce relevé .

- Sinon, moi c'est Léonore. Enchanté.

Enchanté … Je me demandais si elle allais me serrer serrer la main après … Je sais pas, cette expression m'a toujours fait bizarre . Comme deux personnes adultes . Bref .

- Euh … Enchanté … Sinon, qu'esse que tu fait là ? C'est pas normal d'être dans des cuisines à cet heure ci …

J'aussais les sourcils, pour faire genre que j'étais aussi dans la cuisine, mais j'en avais le droit et pas elle . Je m'assis en m'avachant puis j'attendais une réponse, surement, encore … agressive ?

Léonore ne put s'empêcher d'avoir un sourire espiègle sur le visage quand elle vit la mine dégoutée du petit rat après avoir remarqué la date de péremption. Que serait la vie sans les petits plaisirs de la vie comme celui là ? Elle serait surement beaucoup plus ennuyeuse qu'elle l'est déjà. De plus, quand il commença à tiquer vers elle, Léonore ne put s'empêcher de retenir un rire sortir de sa bouche. Faut dire, les bruits de pas qui se rapprochaient étaient une raison suffisante pour ne pas rire à gorge déployée.

[...]

Après s'être relevée de sur l'énergumène aux muscles d'acier, et s'être présentée, Léonore pu l'entendre s'exprimer de façon spéciale. On presque dit qu'il sortait des bons vieux quartiers craignos. Enfin, quelque chose dans ce gout là. Mais c'est peut être parce que Léonore ne l'aimait pas qu'il lui faisait cette impression. Son "Enchanté, sinon qu'est ce que tu fais là ? [...]" aurait presque eu pour effet de la faire pouffer de rire. Sauf qu'elle avait plus pitié pour lui, qu'envie de rire.

C'est surement pour cela que Léonore préféra complètement le zapper. Poser des questions idiotes et aussi peu perspicaces étaient quelque chose qui l'horripilait au plus haut point. Alors dans ce genre de situation, elle préférait ne pas répondre. Sur ce, elle continua de fouiller dans les placards, en mangeant une barre de céréale au chocolat et au blé.

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J'ai toujours eu horreur que les gens ne me répondent pas ... Je parle, ils me répondent, point. Léonore eut à cet instant la très mauvaise idée de ne pas me répondre . Elle continua à fouiller dans les placards, tout en mangeant sa barre de céréale … Comment me retenir de ne pas m'énerver ? Pourtant j'en étais obligé. Au moindre bruit trop fort quelqu'un pourrais nous remarquer.

Je me levais alors les dents serré avec mes poings de même. Je fit un petit sourire forcé en m'approchant d'elle :
-Il me semble t'avoir posé une question n'est-ce pas ?

Je soupirai avant d'arracher la barre de céréale qui étais dans sa bouche. Je la jetai au sol, puis me mit à crier tout à coup assez fort :
-REPOND MOI !

A vrai dire, je ne savais même pas pourquoi j'avais crié si fort. Je ne m'étais pas contrôler, et pourtant j'aurais dû. Tout à coup, on entendis les pas revenir; ils allaient très vite, voir ils couraient. J'ouvrais alors de grands yeux, me demandent cette fois ce que je devais faire. Je regardais Léonore, puis la tira par son tee-shirt assez violemment … Ce que je fît, je le fît d'instinct. Derrière moi, ce trouvait une porte. La porte de la chambre froide. Je poussais la porte avant d'entrer à l'intérieur, ayant tiré Léonore dedans. Sous celle-ci, on pouvais voir la lumière s'allumer de la cuisine puis se ré éteindre. J'attendais quelques secondes, avant de me rendre compte que j'avais fermé la porte. Je restais planté devant, ma main sur mon front. Maintenant, oui je pouvais dire que j'étais stupide. Je me retournais vers Léonore, faisant un petit sourire inoffensif.
-Hum... Je crois qu'on est enfermé...

Léonore était entrain de mâchouiller machinalement une barre de céréale dont les pépites de chocolat avait plus un gout de caoutchouc que de véritable chocolat. Enfin, si c'était bien censé être du chocolat. Léonore ne voulait pas savoir quel était censé être le gout original. Elle avait trop peur du résultat. Surtout si le goût original devait être un quelconque fruit. Passer du fruit à du chocolat caoutchouteux avait le don de l'écœurer. Dans ses moments là, il valait mieux de rester dans l'ignorance que de savoir la vérité. Mais il y avait plein d'autres choses où le mensonge valait plus que la vérité. Enfin, cela restait du point de vue Léonorien.

Alors que l'insecte qui se faisait appelé Michaël semblait parler avec une pointe de colère à peine masqué, Léonore se mettait sur la pointe des pieds pour essayer d'attraper d'autres choses comestibles. Soudain, la barre de céréale qu'elle mâchouillait plus que mangeait lui fut assez violemment arraché de la bouche. Alors que la blondinette allait lui foutre un coup de pied dans les partis et se casser d'ici parce que ses excès de nombrilisme devenaient lassant, il se mit à hurler à plein poumons de lui répondre. ... Mais de quoi parlait - il ? Il avait posé une question ? Quand ça ? Alors que Léonore allait lui faire part de cette idée, des pas pressés se firent entendre. Léonore pâlit, et resta totalement immobile. Elle ne savait pas du tout quoi faire, elle était totalement pétrifiée. Tout ça à cause de cet insecte qui ne savait pas se contrôler ! Au moment même où cette pensée lui traversa l'esprit, une forte poigne la pris par le teeshirt, et la souleva légèrement du sol.

L'instant d'après, elle était dans une pièce fermée, noire, et une lumière filtrait par une fente un peu trop haute pour être atteinte par sa main. Des voix graves se firent entendre, juste avant que la lumière ne se ré-éteignent. Léonore s'éloigna légèrement de Michaël. Les contacts physiques n'étaient pas son truc, mais si en plus ça venait d'un espèce de mâle dont la cervelle devait être inexistante, c'était encore pire. Comme pour lui prouver ce qu'elle venait de penser, il se retourna, avec un sourire légèrement inoffensif sur les lèvres. Enfin, elle en déduisit qu'il était faussement innocent, vu qu'elle ne voyait pas grand chose dans ce noir. En tout cas, elle entendit bien le "Hum, je crois qu'on est enfermé." ... ... ... Comme pour expliquer la gravité des faits, Léonore se fit envelopper par un voile de froid soudain. Instinctivement, elle croisa les bras sur sa poitrine.

- Déjà qu'un mec c'est con, mais alors toi tu détiens le gros lot.

Marmonna Léonore, sans faire un seul petit effort pour cacher sa colère vis à vis de ce "Michaël Smith". Elle avait parler juste assez fort pour que sa voix lui paraissait audible et qu'il comprenne tous les mots qu'elle avait employé. En plus, elle avait utilisé des mots simples, au cas où il était un peu plus arriéré qu'elle ne le pensait.

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Après nous avoir soit disant enfermé cette pièce qui étais malgré moi froide et noire, Léonore me répondit, et de ce que je put distinguer, et croisa les bras. Je ne savais guère si cela étais quelque chose de bien quand une fille croise les bras, mais à mon avis ce n’étais réellement pas une bonne chose vu la phrase qu’elle me dit :

- Déjà qu'un mec c'est con, mais alors toi tu détiens le gros lot.

Je ne voyais en quoi les mecs étais « cons » de nature, mais je dois avouer que je détenais le gros n’étais pas si faux que ça. A vrai dire, j’ignaurais qu’une chambre froide ne ce rouvrais pas de l’interieure. Mais je préferais d’ignaurer ce détail quand je lui répondit :

- Rooh ça va hein ! On en a tous fait des boulettes ! Et puis je détient le gros lot mais j’ai aussi gagné le gros lot … Cette fois j’aurais pas d’heures de colles. Dis-je avec un sourire aux lèvres.

Je ne cherchait plus aucun moyen de sortir d’ici à présent. Nous étions enfermé et bien tant pis . Je la regardais alors, de plus près essayant de distinguer dans le noir les traits de son visage.

-En fait t’es vachement plus jolie dans le noir …

Je ne savais même pas pourquoi j’avais sortit ça. Peut-être l’ennuie. Oui, ça me prend vite parfois. Mais bon, au pire, elle m’en foutait une. Je passais tout à coup mes mains sur mes bras, il commençais à faire froid, et déjà que j’étaos torse nu, cela n’arrangeais pas les choses …

Alors que Léonore ruminait dans son coin, un froid intense commençait à se faire sentir de plus en plus. Un frisson parcourait la colonne vertébrale de la jeune femme, qui se retenait de ne pas claquer des dents. Et quand on est en short et en débardeur, c'est vraiment très dur de résister à la tentation de se rouler par terre pour tenter de se réchauffer. Machinalement, Léonore se détacha les cheveux qui descendirent en cascade sur ses épaules. Elle les ébouriffa négligemment, avant de recroiser ses bras sur sa poitrine sans rien dire de plus.

Pendant ce temps, Michaël semblait n'être qu'à peine toucher par les mots qu'elle venait de dire. Il fit mine d'être vexé, mais Léonore ne sourcilla même pas. Il ne valait même pas la peine de s'étendre sur un sujet aussi sensible pour son égo. De plus, il jugea bon de préciser "Au moins, comme ça, on se prendra pas de colle" avec un air tellement stupide qu'elle lui aurait mis des coups bien placés, si seulement le froid n'engourdissait pas ses membres. C'est sur, ça ne serait pas des colles qu'ils se prendraient si quelqu'un les trouvait. Ce serait un bon séjour à l'hôpital avant d'être virer définitivement de cet établissement.

Léonore soupira bruyamment. Il était tellement désespérant ce type, avec son corps qui pourrait en faire s'évanouir plus d'une, qui exhibait son torse d'homme parfait ... Léonore levait les yeux juste après avoir eu des pensées comme celles là, puis se mordit la lèvre. Ce n'était pas dans ses habitudes, était elle entrain de se dire quand cet espèce de cafard prononça une phrase totalement improbable et dénudé de sens. A la fois ironique et hilarante. "En fait, t'es vachement plus jolie dans le noir". Léonore ne put s'empêcher de glousser de rire.

- Je ne sais pas comment je dois le prendre, mais en tout cas, je ne le retournerai pas.

Dit-elle en gloussant de nouveau. Bon, elle mentait. Ce type, que ce soit dans le noir ou pas était terriblement attirant. Mais se l'avouer, ou l'avouer tout court, serait un effort trop important pour le petit cœur de Léonore. J'ai dit cœur ? Ahaha, non, elle n'en a pas.

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Il me semblais que cette fois-ci, nous avions réellement froid tout les deux. Je ne sais pas si elle s'en rendais compte, mais je pouvais l'entendre claquer des dents. Il devais faire environs dans les -5 voir -10. En fait; je n'en savais rien. La seule chose que je savais, c'est que nous étions glacés. Juste avant qu'elle me réponde, je repensais à ma phrase que je lui avais dite. Même si je ne paraissais pas très intelligent à première vue cette fois-ci, autant faire preuve de bon sens...

Elle me répondit, tout en pouffant de rire. Je crois que j'avais encore perdu un point dans le sens de l'intelligence.

-Je ne sais pas comment je dois le prendre, mais en tout cas, je ne le retournerai pas.

Je me grattais le front. Que répondre à ça ? Je n'ai jamais été doué pour la sociabilité. Je décidais de ne pas répondre à sa phrase. Nous étions seule, dans le noir, ne pouvant joindre personne, sans pouvoir sortir... J'en conclut qu'il fallais attendre. Quand j'y réfléchi, nous ne nous connaissions pas plus que ça. En fait, je crois que je devrais surement lui montrer le meilleure de moi même. Tout ceci étais de ma faute, et je le reconnaissais. Après, d'un autre point de vue, je m'en fichais complètement d'être enfermé ici. J'échappais de nouveau à une heure de colle.

Bref. Maintenant, tel étais mon but : Faire preuve de bon sens, et d'intelligence. Je m'assi au sol, bien qui étais froid. Mon dos étais plaqué contre le mur, ce qui me donnais encore plus de frissons. Je relevais la tête, histoire de distinguer la silhouette de Léonore. Qu'est-ce que je devais dire? Ou faire? Je glissais mes mains dans mes poches, pour les protéger. Dès que je la glissa à l'intérieur, je sentit une matière douce. Je le touchais, et sorti l'objet en question. Dans ma poche se trouvai un foulard. Qu'est-ce qu'un foulard pouvais bien faire dans ma poche? Il étais plié en plein de partis. Je le dépliais devant Léonore, en découvrant celui ci. A mon avis, il devais y être depuis un moment dans ma poche. Je n'avais jamais remarqué sa présence. Il étais grand, et même épais. Je me demandais d'ailleurs comment avais-il fait pour tenir dans ma poche. Je me relevais, puis le tendis à Léonore.

« Tient, si t'as froid. Met le sur toi. »

Léonore se calma assez vite. Non pas que ses gloussements de tout à l'heure était digne d'un début de fou rire. De toute façon, elle ne riait pratiquement jamais, et prenait encore moins de fou rire. Elle restait toujours dans son coin, à lancé des regards noirs à tous ceux qui la prenaient pour quelqu'un de faible ou d'abordable. Sauf qu'actuellement, elle avait surement l'air de tout, sauf d'une femme forte à qu'il ne fallait même pas songer à aborder. Elle tremblait de froid, alors qu'elle faisant en sorte que ça se voit pas. La seule chose qui arrivait à rassurer Léonore, c'était qu'une chambre froide ne pouvait pas descendre en dessous de 18°C. Mais la chose qui ne pas rassurait pas du tout, c'était justement qu'une chambre froide était généralement statuée à 18°C.

Rien qu'à cette pensée, le corps de la blondinette fut pris d'un soubresaut. Elle reconsidéra son pyjama improvisé avec fureur pour elle même. Quelle idée de se coucher avec un short aussi court, et un top ? Ce n'était pas une tenue pour dormir. La prochaine fois, elle irait se coucher avec un bon vieux pyjama molletonné, au moins, ça vaudra mieux. ... Léonore aurait bien rit d'elle même de cette pensée loufoque, mais elle n'en avait même pas la force.

Son regard était posé sur Mike sans arrêt. Elle ne remarquait même pas à quel point elle le fixait depuis tout à l'heure. Elle ne remarqua son geste qu'une fois qu'il sorti une espèce de tissu de sa poche. ... Comment un aussi grand bout de tissu pouvait tenir dans un endroit aussi étroit qu'une poche de short ? En tout cas, Léonore ne se posa pas longtemps la question. Quand il lui proposa, elle aurait bien sauté au plafond à l'idée d'être un peu réchauffée... Mais elle n'en avait pas la force. Elle s'approcha lentement de Mike et se laissa tombé à côté de lui. Dans un effort quasi surhumain, selon elle même, la blondinette pris le foulard et les entoura tous les deux.

- Me..Merci.

Prononça t-elle entre deux claquements de dents qu'elle essayait de faire le moins audible possible.. Collé à Mike, elle se réchauffait un peu. La chaleur de son corps était reposante et agréable. Jamais de toute sa vie elle n'aurait pensé être aussi proche d'un homme. Mais cette fois, c'était spécial.

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Je ressentis une sensation bizarre. Comme si moi, Michaël Smith, j’étais… gentil pour une fois. Et bizarrement, cela me plaisait. Bon, ce n’étais pas pour autant, que j’allais l’être tout le temps non plus, je restais tout de même un Bad Boy qui se respecte. Mais ce soir là, cette Léonore pouvait me faire changer... Enfin bref. Après lui avoir tendu le foulard pour qu'elle se réchauffe, elle se laissa tomber à côté de moi. Elle se mit la « couverture » sur nous deux, puis me remercia. Elle était très proche de moi, ce qui me faisais vraiment bizarre... Je n'avais pas l'habitude d'être comme cela. Déjà être gentil, cela me faisais un choque, mais alors là, c'était le pompon. Enfin, tant pis, je n'allais pas me plaindre, au moins elle partageais.

Je l'entendais encore plus fort claquer des dents, vue qu'elle était proche de moi. Mais le son s'atténua, grâce à la sorte de couverture. Je posais ma tête contre le mur, puis ferma les yeux. Bien que j'échappais à une punition, j'en avais marre. Non, nous n'aurions pas pu être enfermé dans un placard, il fallais que ce soit une chambre froide... Sur le bord du foulard qui était vers moi, ce trouvais une étiquette. Je la touchais, puis commença à jouer avec, toujours en fermant les yeux. Cela faisais un petit bruit. C'était presque agaçant. Mais il fallais que je fasse quelque chose de mes doigts. Je m'ennuyais, mais en même temps commençais à être fatigué.

Je rouvris les yeux et tourna ma tête vers Léonore. Je crois que elle aussi fermais les yeux. Enfin, je n'en étais pas sur, mais je voulais lui poser la question.

« Tu dors ? »

La couche de froid omniprésente l'enveloppait comme une douce couverture de neige. Lentement, le corps de Léonore s'acclimatait à cette douceur exaltante. Doucement, elle glissait dans les bras de Morphée. Elle ne savait pas si elle espérait que ce serait la dernière fois. Peut être qu'une fois endormie, elle ne se réveillerait jamais, et elle pourrait enfin vivre librement, dans un monde où tout serait mieux, plus simple et plus agréable. Peut être même qu'il ne se passera vraiment plus rien, si elle ne réveille pas.

Bizarrement, alors qu'elle songeait à des rêves glauques et apaisants, quelque chose l'empêcha d'aller jusqu'au bout de son sommeil. Alors qu'elle planait entre réel et imaginaire, les yeux clos et appuyée sur l'épaule musclée de Mike, un bruit incessant faisait comme un barrage entre le sommeil et le réel. Entre le repos éternel, et l'enveloppe de froid insupportable.

Puis, comme une douce mélodie qui l'arracha totalement de ses songes, la voix de Mike la ramena totalement à la réalité. A peine eut-il prononcer ces mots que de nouveau elle claqua des dents. Elle resserra ses bras autour d'elle même et se blottit encore plus contre Mike. Elle ne voulait pas ouvrir les yeux, elle ne voulait pas voir qu'elle était toujours enfermée dans ce lieu totalement improbable. Elle voulait juste se réchauffer, dans son lit, et voir les jours de sa damnation à Monty passé lentement. Pas rester enfermer dans une chambre froide avec un homme dont la beauté n'avait d'égal que sa pseudo rébellion contre le monde.

Soudainement, Léonore en eu marre. Marre d'être une espèce de blondasse incapable de penser et de bouger à cause d'un élément produit artificiellement par une machine censé gardé de la viande congelée. Elle n'était pas de la viande, elle. Elle pouvait bouger, se débattre, hurler, et réagir avant de mourir de froid. La blondinette se leva d'un bond et fit une chose totalement improbable. Avec toute la force qu'elle avait, toute la rage qu'elle pouvait emmagasinée et avec la détermination qu'elle avait depuis toujours, elle mis un énorme coup de pied dans cette porte close, cette porte qui l'emprisonnait dans le lieu qui avait failli la tuer. La porte ne bougea pas d'un pouce, mais la jambe de Léonore se mis à vibrer de toute part, et elle tomba à la renverse. Incapable de se relever, elle sentait une affreuse douleur dans sa cheville. Quelque chose bougeait anormalement là dedans. Elle venait de se fouler la cheville. Les larmes aux yeux, Léonore sanglota en silence, en jurant par tous les noms qu'elle connaissait, en toutes les langues qu'elle parlait. Elle était à bout, elle n'en pouvait plus. En ignorant totalement les larmes qui inondaient son visage, et en faisant comme si sa cheville n'était pas déjà assez pétée, Léonore se redressa et remarqua la chose qui avait causé l'atroce douleur qu'elle ressentait à chaque mouvement : une poignée.

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La question que j'avais posée à Léonore ne la fît pas bouger. Mais je l'entendais tout de même claquer encore plus fort des dents, alors que celle-ci avait arrêtée. J'aurais peut-être dû ne pas lui poser... Enfin, le fait est qu'elle dormais bel et bien, et je venais de lui redonner froid. Quand à moi, je commençais à m'habituer. Non, je veut pas dire que j'étais bien dans cette température, mais le froid commençais à se dissiper peu à peu. Appuyée sur mon épaule, Léonore se leva d'un seul coup. Je fût surpris, et eu un petit sursaut qu'apparemment, elle ne remarqua pas. Je m'étais aussi habitué à la luminosité. Je pouvais donc mieux distinguer ce que faisait ma camarade de chambre froide, et surtout, où elle étais.

Je ne pouvais pas encore voir son visage, de comment il étais et énervement qu'elle pouvait dégager. J'aurais cru qu'elle n'avait plus de force, ou plus de courage, mais à ce moment là, elle dû dégager toute la force qu'il lui rester encore... Elle donna alors tout à coup un gros coup de pied dans cette fichue porte grise et solide, qui ne bougea pas face à l'attaque de la blondinette. En revanche elle, se retrouva au sol...

Je me rendais compte alors, que depuis que je lui avais tendu cet espèce de foulard, je n'arrêtais pas de la fixer. J'eus cette pensée quand elle tomba par terre. C'est pourquoi je rester encore assis, peut-être 10 ou même 20 secondes bouche ouverte à la regarder encore et encore. Je me secouais la tête, reprenant mes esprits. Je me levais alors brusquement. Léonore tenais sa cheville, et fixais ou point sur la porte. Je m'accroupis du plus vite que je pût, quand je remarquait ce détail... Je retournais ma tête, fixant moi aussi l'endroit de la porte. En effet, il y avais bel et bien une poignée...

Nous étions enfermés depuis combien de temps dans ce froid, et ce noir à ce peller, et essayer de ne pas mourir d'angoisse, à l'idée de savoir que personne ne viendra ouvrir cette fichue porte avant au moins le lendemain...? Tous cela, pour enfin découvrir qu'une poignée se cachais depuis le début sur cette entrée, mais aussi... cette sortie. Je fus alors intérieurement énervé. Mais je ne le montrait pas. A quoi bon? De toute manière, cela n'aurais servi à rien, de plus, Léonore avais l'aire de souffrir. Et bien voilà maintenant une blésé sur mes bras! Avant de lui demander si tout allais bien, je me dirigeais à pas rapide vers la porte, et d'un simple geste, poussa cette poignée.

Il me semblais pourtant qu'a l'intérieur d'un chambre froide, il n'y avais pas de poignée, mais il fallais croire que dans celle-ci, si. J'ouvris la porte, et enfin, vis la cuisine. Là ou avais commencé cette mésaventure. La lumière étant éteinte, je me dirigeais vite vers l'interrupteur. Je sentais enfin la chaleur de la pièce traverser mon corps. Comme cela me faisais du bien... Je revînt de nouveau à l'intérieur de la fameuse pièce ou tout s'étaie déroulé. Léonore y était encore assise -si je puis dire...- au sol. Avec la lumière de la cuisine, je pouvais voir sur ses joues des larmes qui coulaient sur son visage. Je baissa les yeux, puis je lui tendis la main.

« Tout vas bien? »

Une douleur plutôt intense la prenait de plus en plus au niveau de sa cheville. Voyant qu'elle restait totalement immobile, Mike pris les devants. Comme s'il avait compris pourquoi son "amie" était écroulée par terre en larme, il se dirigea vers la porte. Enfin, il resta un bon moment immobile avant de réagir. Et c'est peut être à cause de cet instant de calme plat que Léonore s'est remis à pleurer encore plus, toujours en silence. Comme si toute la pression qu'elle avait accumulée
depuis son enfance venait de tout se relâcher. Léonore hoquetait, ignorant si c'était uniquement à cause de la douleur.

Au bout d'un moment, Mike décida enfin de bouger pour essayer d'ouvrir cette foutue poignée. Mais au final, Léonore s'en foutait si elle sortait de cette chambre froide ou pas. Qu'on la laisse là, crever en paix. Avec un peu de chance, elle pourrait finir ce qu'elle avait commencé : Se laisser guider vers les portes de la Mort. Après, tout irait mieux. Surement. En théorie. Peut être qu'elle sera châtiée éternellement pour ses fautes. Bof, tant pis.

Comme si, pendant un instant, elle s'était totalement absentée du monde actuel pour se perdre dans un espace temps inconnu, Léonore vit la main de Mike posté à cinq centimètres de son visage. La lumière de la cuisine était allumée, la porte grande ouverte. Les yeux embués de larmes, Léonore lui saisit la main et se releva. Lui demandant si elle allait bien, elle se dépêcha de s'essuyer les yeux d'un revers de sa main.

- Je vais très bien ! Ça se voit pas ? Bon sortons d'ici, j'ai froid.

Dit elle, comme si tout allait bien, et qu'elle n'avait pas la voix totalement cassée, les yeux explosés, et le nez rougit. Elle se défit de l'étreinte de Mike, pour faire genre "Je peux très bien marcher toute seule", mais elle faillit bien tomber. Alors elle se mis à boiter très lentement. Normal quoi.

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Je pensais que Léonore avais beaucoup mal. Quand elle prit ma main, pour qu’elle se relève, elle s’essuya les yeux d’un coup de main. Je la regardais enfin à la lumière, la vraie. Enfin, je n’étais plus obligé de plisser les yeux pour distinguer ce que je devais ou je voulais voir. Là oui, je pouvais effectivement voir ce que je voulais. Et là je regardais Léonore sans expression. Mais je pensais intérieurement : « La pauvre… ». Et là, j’avais envie de faire tout mon possible pour elle. Le côté « Bad boy » avais comme par hasard complètement disparut.

Elle répondit à ma question précédente assez violemment. Il y avait de quoi. Enfin, je pense… Elle me dit que tout allais bien et de sortir d’ici, car elle avait froid. Je voulais alors l’aider à avancer, à cause de son mal à sa cheville. Mais apparemment, elle ne voulait pas de mon aide. Je passais alors derrière, la laissant avancer toute seule, en boitant. Nous arrivions alors au milieu de la cuisine. Je me retournais vers elle, et lui demanda :

« Pour ta cheville, tu es sûre que tu n’as pas besoin d’aide ? »

Elle allait peut-être me rembarrer en me gueulant dessus, mais peut importe. S’il fallait que je fasse quelque chose, autant demander. Toute cette scène était presque gênante pour nous. Ce retrouver tout seul l’un devant l’autre… Bien sur que dans la chambre froide, nous étions ensemble même plus proche ; mais ce n’étais pas pareil. Là, on se voyait, et on réalisait ce qu’on faisait.

Léonore avait l'étrange impression qu'une multitude d'aiguilles la transperçaient de l'intérieur du la cheville, à chaque pas qu'elle faisait. Pourtant, elle continuait de marcher, en essayant de minimiser les moindres de ses réactions de douleur. Mais il ne fallait pas avoir inventer le fil à couper le beurre pour remarquer qu'elle était boiteuse et souffrait atrocement. De nouveau, elle eu envie de pleurer aussi lâchement que tout à l'heure. Sauf que cette fois, il y avait la lumière de la lune qui pouvait très bien montrer son visage à Michaël Smith. Et c'était hors de question.

« Pour ta cheville, tu es sûre que tu n’as pas besoin d’aide ? » demanda celui qu'elle avait qualifier d'insecte nuisible la première fois qu'il avait ouvert la bouche. A croire que le froid lui était monté à la tête, Léonore regretta légèrement de l'avoir traiter de cette façon sans le connaitre, juste parce qu'il était du même sexe que son abruti de frère. Léonore s'arrêta et il vint à sa hauteur s'arrêter aussi. Là, elle croisa son regard, qui ne ressemblait plus à celui d'un idiot qui se prenait pour la racaille du coin, et ne pu s'empêcher d'esquisser un sourire timide.

- Peut être un petit peu...

Prononça t-elle, sans vraiment comprendre pourquoi elle avait dit ça avec une voix aussi ... calme-douce-meurtris. Au fond d'elle, Léonore savait bien que c'était la dernière fois qu'ils seraient aussi proche l'un de l'autre, et qu'il mimerait d'être gentil avec elle. Après tout, une fois retourné dans le monde dans lequel il vit, il ne verrait plus que lui même, les filles refaites, et ses victimes. Elle retomberait dans l'ombre aussi vite. C'était peut être pas plus mal ... Enfin, c'est ce qu'elle essayait de se dire.

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Finalement, je n’aimais pas être gentil. Je préférais de loin mon rôle de « Bad boy ». Ce n’est pas vraiment drôle de jouer les nounous et les gentils petits bonshommes bien élevés. Ce n’est même pas que j’en avais marre de jouer ce rôle, mais je m’étais peut-être un peu forcé à le jouer… Même s’il était vrai que mon côté gros méchant qui embête tout le monde avais disparut, je préférais ça à celui que j’étais en ce moment. J’avais l’impression alors d’être bobet… Ce n’était peut-être l’impression de Léonore mais personnellement, c’est ce que je ressentais.

Léonore me répondit alors à la proposition d’aide que je venais de lui dire :
- Peut être un petit peu...

Et là j’étais censé faire quoi à ce moment là ? Je me frottais la tête en soupirant. Puis, j’ouvrai la bouche comme pour dire quelque chose, mais finalement en y repensant, je ne laissais pas le son de ma voix sortir de ma bouche. J’allais en fait lui dire que j’allais l’emmener à l’infirmerie. Mais la nuit, elle n’est pas vraiment disponible. A moin que … Je la pris par le bras, avant de l’emmener hors de la cuisine sans rien dire. Je commençais à ma diriger vers les escaliers, puis la regardant, je lui dis :

« Un petit effort ? »

Léonore et Michaël arrivèrent devant des escaliers. Les escaliers qui menaient à leur chambre. Heureusement que les dortoirs des filles étaient moins haut que celui des garçons, sinon Léonore aurait surement gueuler dans tout l'établissement pour faire part au monde entier de sa douleur. Parce qu'après tout, c'était leur faute. S'ils n'existaient pas, cet établissement non plus. Et donc, elle se serait pas retrouvé avec la cheville pétée. Et tout serait allé pour le mieux du monde. Donc, c'était leur faute, et ils ne méritaient pas de dormir à poings fermés. Serrant les dents, la jeune fille s'empêcha de hurler quand elle essaya de marcher comme il faut en s'appuyant sur son pied.

«Un petit effort ? » demanda Michaël. Et là, elle cru bien qu'elle allait le haïr. S'il était à sa place, il n'aurait pas aimé qu'on lui dise comme si … comme si on lui disait « Allez bouge ton cul, on sait tous que tu peux marcher ! » Comme ci, dès que ça la touchait ELLE, ce n'était pas grave. Parce qu'évidement, ce n'était que ELLE, donc ce n'était pas très grave. C'était même pas important du tout, après réflexion. Repoussant Michaël, Léonore bougonna quelque chose d'incompréhensible, surement en l'une des rares langues qu'elle parlait autre que l'anglais, et entama de monter les escaliers à cloche pied. S'en était terriblement horrible, surtout à cinq heures du matin. De plus, comme pour couronner le tout, elle fut pris d'une violente quinte de toux et d'éternuements qui lui faisaient posé sa cheville sur le sol à plusieurs reprises, formant une douleur des plus odieuse.

Michaël n'avait pas bougé de sa place quand Léonore se calma, alors qu'elle même avait presque gravit la moitié des marches. Il la fixait, comme si elle sortait tout droit d'un film qui se voulait d'horreur, mais qui donnait juste envie de chialer de rire. Un rictus mauvais sur les lèvres, elle le regarda droit dans les yeux éclairés par la lune.

« Qu'est ce que t'attends ? Le déluge peut être ? »

S'était limite sur elle lui crachait pas ses mots comme la pire des insultes. Hors, elle n'avait pas du tout été vulgaire, ce qui relevait presque de l'exploit. Voyant qu'il ne bougeait pas plus qu'il y a deux secondes, Léonore repris son ascension.

« En tout cas, moi pas. Adieu Michaël Smith. »

Dit – elle, avec toujours autant de délicatesse et de volupté dans ses mots. Décidément, elle n'aurait pas du se lever. Au moins, elle n'aurait pas rencontré un abruti de mec qui se croyait supérieur, elle n'aurait pas choper la crève, et elle n'aurait pas la cheville défoncée.

» Entrainement nocturne
» Michaël n'a aucune pitié ...