Je suis désolé... Ahh Pardon! [pv : Quena]

Cela faisait déjà une semaine que je venais d'arriver à Monty, une semaine que je ne m'adressais seulement qu'aux psys, aux profs, et aux adultes en général. Les médecins trouvaient que j'avais fait des progrès fulgurant, alors que moi, je me sentais de plus en plus vide et seul.
Je venais de finir ma visite quotidienne avec le psychologue, et il m'avais conseillé, maintenant que j'avais mes repères à Monty, de commencer à tisser des liens avec les autres élèves, et à nouer des amitiés. "Cela te fera le plus grand bien" m'avait-il dit avant d'ajouter "Essaie dans la salle commune, ou à la salle multimédia, c'est là que les élèves se réunissent le plus". J'avais hoché la tête sans grande conviction. Pour l'instant, mon camarade de chambre n'était pas encore arrivé, alors, quand je n'étais pas en classe ou dans le bureau du psy, je restai prostré sur mon lit, ressassant le passé.
Bref, avant la fin de la consultation, il me tendit, comme à son habitude deux cachets et un verre d'eau. "N'oublie pas Minalie, la vie est belle. Il faut que tu seulement que tu sortes et que tu t'ouvres aux autres pour t'en rendre compte..." Il accompagna sa déclaration avec un léger sourire tandis que j'avalais mes cachets. Je posais le verre doucement sur la table, et me levant avec autant de lenteur, je me jurai d'essayer demain de parler aux autres, chose que je m'étais déjà promis hier, et avant hier... Sauf qu'aujourd'hui fut différent, l'adulte soupira un long moment, et alors que j'ouvrais la porte et qu'un léger grincement résonna, j'entendis "Minalie, aujourd'hui, pas demain, ou après demain. Aujourd'hui, et maintenant." Sans que je ne sache vraiment pourquoi, je me retournai pour hocher la tête. Mes pas me conduisirent des lors vers la salle commune, et tandis que je me rapprochais de la grande pièce, un brouahaha grandissant se fit entendre, et plus il devenait sonore, plus la boule dans ma gorge grandissait. Arrivé devant l'entrée, je restait planté là, sur le seuil, les lèvres sèches et incapable d'ouvrir la bouche. Un groupe d'élève me fixa un moment, et avant que quoique ce soit ne se passe, je prit la fuite.
De retour dans le hall d'entrée, je reprenais mon souffle, je ne me sentais pas à la hauteur d'affronter la compagnie des autres. En même temps, si je ne me jetais pas aujourd'hui, je devrais recommencer demain... L'angoisse serait plus forte...
Soupirant longuement, j'analysais les choix qui s'offraient à moi :
1) ~~Retourner dans ma chambre et pleurer un bon coup~~
2) ~~Rester planté là comme un idiot~~
3) ~~Retourner à la salle commune~~
4) Tenter ma chance à la salle multimédia
... Finalement, j'avais fait vite pour me décider... Je pris donc le chemin de la pièce emplie des merveilles de la technologie. Peut être qu'en faisant mine d'être détendu, et en jouant relax, j'attirerai des amis... C'était stupide, mais ce fut la seule solution qui me vint à l'esprit. J'entreprit donc de me mettre à l'oeuvre mon plan.
J'atteris en plein salle multimédia, peu peuplé, fixant ça et là les groupes qui jouaient en riant. Je soupirai. Il n'était pas trop tard pour faire marche arrière... Si? Un nouveau soupir d'appréhension m'échappa, et baissant la tête comme si je voulais me replier sur moi même, j'avançai doucement. Soudain, l'improbable se produit! Je heurtai une personne. Un reflexe me fit reculer avant de la faire tomber, mais l'improbable s'acharna sur moi, et ce fut mon tour de m'étaler au sol. Je me relevai prestement pour m'excuser, et, m'inclinant, j'articulai avec grand mal.

- Pardon! Je suis vraiment désolé... Pardon... Je ne vous ai pas fait mal au moins?

Ma tête resta baissée, et je déglutit avec difficulté...

Il avait déjà une semaine de ça que j'étais arrivée dans ce gros endroit, appelé école. L'école, un des lieux que j'aime le moins dans mon monde. Pourquoi j'étais obligée d'y aller ? Je n'en avais pas la moindre idée. Apparemment, on devait m'apprendre des choses, mais quoi ? Je savais tout ce qu'il y a à savoir dans mon monde, alors je n'ai besoin de rien de plus, non, rien de plus que Thake... Il sait le reste pour moi. Nous avons beau être de deux mondes différents, il restait le gardien, la clé d'entrée pour mon esprit. Où pouvait-il bien être en ce moment même ? Il me manquait tellement, tellement... J'étais perdue, désorientée sans lui. J'avais tout de même réussi a trouver de nouvelles occupations qui arrivaient un peu à me combler. Lesquelles étaient-ce ? Eh bien, j'allais souvent à la salle multimédia. Le bruit qui s'y trouvait là-bas n'était pas désagréable, a par lorsque les créatures s'y trouvant se mettaient à crier. Que pouvait bien exprimer ce bruit là ? Je ne comprenais pas grand chose de ce qui se passait autour de moi, mais j'aimais bien cet endroit, je m'y sentais bien, alors j'y allais. Après tout, c'était le seul endroit potable qu'il y avait dans ce grand truc dans quoi j'étais enfermée, à nouveau. Je voulais rentrer, par n'importe quel moyen, je voulais rentrer chez "moi", avec Thake, qui manquait à mon âme.

J'étais assise par terre, sur une sorte de vieux tapis doux et pelucheux, d'une couleur bleue immonde, le seul beau bleu en ce monde, c'était celui des yeux de ma moitié. Mais, il était confortable, ce tapis, alors je restais à trôner dessus, tout en lustrant du regard chaque petite chose, chaque infime détail visuel et sonore qu'il y avait dans cette pièce, après tout, c'était, dès lors, ma maison pour un temps indéfini. Combien de temps allais-je devoir rester cloîtrée dans cette cage ? Je voudrais être un oiseau. Mais, il fallait que je me satisface (euh xD) de ces seules pauvres choses que je faisais déjà. L'air de la pièce était bon, il ne faisait pas froid, ni trop chaud. L'odeur y était plutôt bonne, celle du papier neuf mélangée à l'odeur d'une télé ayant un peu trop chauffée. On pouvait même, quelques fois, sentir une odeur de vieux papier. Peut-être y avait-il des archives ici ? De toutes façons, la lecture, ce n'était pas ma tasse de thé.

J'étais pensive et tellement concentrée dans mon analyse, que je n'avais pas de suite remarqué la présence d'un nouvel arrivant, bien qu'elle se fut assez vite, lorsque celui-ci me heurta. C'était un jeune garçon, avec des cheveux noirs, comme ceux de mon frère. Je n'avais pas bien compris ce qui s'était passé, mais, en ouvrant les yeux, je voyais bien que nous étions tous les deux étalés au sol. Un contact ? D'une personne que je ne connaissais pas ? La grande question était : est-ce que lui aussi voulait me détruire ? Mais le jeune garçon avait une grande difficulté à parler. Peut-être n'avait-il pas de langue ? Ou alors, il était malade ? J'avais pu comprendre de ses mots mouillés un "désolé" et "je ne vous ai pas fais mal ?" . Je le regardais, les yeux grands ouverts. Mais qui était-il ? Je n'avais jamais vu de créature avec des manières, une voix, et surtout une attitude semblable à lui. Je m'étais reculée, toujours assise, s'appuyant contre un bureau et serrant mes genoux dans mes bras, comme un bouclier, pour me protéger de toute atteinte. Seuls quelques mots sont sorti de ma bouche, et qui plus est, d'une très faible voix.

- Le mal, c'est quoi ? Toi aussi, tu veux détruire mon monde ?

Je relevais doucement le visage, avec une certaines appréhension, il fallait l'avouer. Il semblait que j'avais percuté une jeune fille, et de plein fouet en plus, car elle se trouvait elle aussi au sol.
Mes yeux rencontrèrent les siens, et bien vite, ils se baissèrent de nouveau, une nouvelle excuse prit naissance au fond de ma gorge, mais elle ne se développa pas assez et mourut sur mes lèvres, tandis que la jeune fille que j'avais heurtée me fixait et me détaillait, l'air quelque peu effrayé... Ou peut être n'était-ce que la surprise, le fait été qu'elle s'était reculé, et avait entouré de ses bras ses genoux, comme pour se protéger d'un quelconque danger. Elle me fixait toujours au dessus de ses jambes, et finit par déclarer d'une faible voix, comme si elle était altérée.

- Le mal, c'est quoi ? Toi aussi, tu veux détruire mon monde ?

Je sursautai, et la surprise me fit fixer cette jeune fille énigmatique. "Son monde"? De quoi parlait-elle? De plus, je n'arrivais pas à croire que quelqu'un puisse penser que je serai capable de détruire quoique ce soit... D'un certains point de vue, le fait de l'avoir heurté pouvait expliquer sa réaction, mais sur le coup, j'y avait tout simplement pas réfléchis, aussi, je me contentai de la fixer avec l'air aussi éloquent qu'un poisson hors de l'eau. Puis, me rendant compte su silence pesant qui s'était installé autour de nous, je posai ma mais sur mon front, et déclarai un peu plus intelligiblement que la dernière fois.

- Ton monde?.... Nonononon... Je ne te veux aucun mal...

Ma voix sembla baisser d'un ton, comme si parler à une inconnue me mettait mal à l'aise, aussi, après avoir redescendu ma main, je repris.

- Je... Je voulais juste savoir si tu allais bien... Je t'ai heurté sans faire exprès... Je...

Ma phrase ne put se terminer, une légère angoisse avait élu domicile au fond de ma gorge, aussi, me forçai-je à déclarer.

- Pardon...

Mon regard fuit un petit moment, mais il me semblait avoir oublié quelque chose, et lorsque ce quelque chose m'apparut, j'affichai à la jeune fille mon éternel sourire désolé, et articulai faiblement.

- Je... Je m'appelle Minalie... Et toi?

Je ne savais pas si elle allait me répondre, mais je un soupir m'échappa, assez fort pour qu'elle l'entende... Ou pas... "Le mal... C'est ce que je ressens chaque jour".

_______________________________
[Hrp : C'est... Court.... Pardon ;__;]

La créature en face de moi avait aussi l'air plutôt inconnue au monde dans lequel Thake vivait. Peut être que lui aussi il pourrait comprendre ? Après tout, je ne l'avais jamais ouvert à personne d'autre que ma tendre moitié. De plus, il m'avait confirmé par des paroles que je n'avais pas comprises, qu'il ne voulait rien détruire. Ses gestes l'avaient montré. Il continuait de s'excuser, de demander pardon, bien que je ne savais pas vraiment ce que cela voulait dire, mais il avait plutôt l'air d'être une bonne créature. Il se présenta sous le nom de Minalie et me demanda le mien. Quel était mon nom ? Je ne savais même pas ce qu'était un nom. Le monde des autres est tellement étrange, alors que moi, tout est si simple et si merveilleux, pourquoi personne n'avait voulu y entrer ...

Le garçon en face de moi avait des cheveux lisses mi longs, ils ressemblaient à ceux de mon frère. Je m'approchais de lui, lui attrapant doucement quelques mèches pour les porter à mon nez. Mes petites mains froides et douces lui avaient un peu effleuré la joue. Je sentais son odeur et leur matière. Un faux espoir. Je pensais qu'il était revenu. Peut être avait-il autre chose en commun ? Je passais donc doucement mes mains sur son visage pour l'analyser mieux que visuellement. Il était chaud, mais semblait vraiment troublé. Je m'éloignais un peu et je lui souriais :

- Toi aussi, tu es perdu ?

Si c'était le cas, et je l'espérais, peut-être pourrait-il venir me tenir compagnie dans mon vaste jardin secret où je m'ennuie tant depuis que mon jumeau n'est plus là. Un tel endroit bâti sur tant d'évènements, de sentiments et d'émotions. Après tout, je ne ressentais plus rien lorsqu'il n'était pas là, mon cher... Et tendre frère... Pourquoi pas après tout, si je pouvais être entourée de plein de créatures gentilles, ça ne pouvait que être bien.

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Hrp : T'inquiète pas, j'ai pas trop d'inspi non plus, c'est assez dur à jouer les persos autiste XD ça me gêne pas, je préfère même au blabla inutile, on prend plus de plaisir a lire que quand y'a des mots genre super beaux mais qui signifient rien enfin chépa si tu vois x)

J'attendais une quelconque réponse de la part de la jeune fille devant moi, mais son regard insistant me mettait mal à l'aise, comme si elle me détaillait, Mais ce qui me surpris le plus, fut lorsqu'elle s'approcha doucement de moi. Je sursautai, voulant me réculer, mais ne fit rien. Mais yeux suivirent l'étrange voyage de ses mains jusqu'à une mèche de mes cheveux, dont elle s'empara. Elle l'attira jusqu'à son nez et sembla la sentir. J'avais était moi même attiré dans le mouvement, et, par la force de sa proximité je sentis son odeur. Quelque chose d'étrange, impossible à décrypter sans être désagréable. Puis, un contact froid me refit sursauter. La main de la jeune fille effleura ma joue pour se poser plus fermement, rapidement rejointe par la seconde. Elle parcoururent mon visage doucement, comme pour m'identifier à la manière d'un aveugle. Je me laissais faire, sans être vraiment gêné par la manoeuvre pourtant peu habituelle.
Finalement, elle finit par s'éloigner et laissa ses lèvres s'étiraient en un sourire auquel je répondis. Sa voix s'éleva une nouvelle fois.

- Toi aussi, tu es perdu ?

Ma tête se pencha vers la droite, sans vraiment comprendre la question. Perdu? Qu'entendait-elle par là? Je ne savais pas vraiment, mais je finit par secouer la tête doucement.

- Non... Enfin... Si, au début un peu mais maintenant...

Je laissai ma phrase en suspens, puis, m'assit plus confortablement, comme pour entamer la conversation, ce que je fis d'ailleurs.

- Tu... N'aimes pas Monty?

La réponse pouvait paraître évidente, la plupart des élèves ne savaient pas ce qu'ils faisaient ici, d'autres le considéraient comme une prison. Apès un court silence, j'articulai.

- Pour moi... Monty est comme un jardin secret... Il me protège de ma famille... Enfin, de mes parents...

Je me tus un instant, puis, je changeai de place pour m'installer au côté de mon interlocutrice et fixer le plafond d'un air rêveur.

- Seuls mes frères me manquent...

Chuchotai-je doucement, puis, me tournant vers elle.

- Et pour toi?

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[Hrp : Awww, sorry, c'est cours, c'est nul... ça apporte riiiiieeeen ><]

Malgré tous mes gestes qui pouvaient paraître quelques peu intimes, le garçon que je touchais ne bougeait pas, il ne montrait aucun signe d'hostilité. Il était sûrement quelqu'un de gentil. Il répondit à ma question, il avait apparemment trouvé son chemin, puisqu'il n'était plus perdu. Il me demanda si j'aimais un certain dénommé "Monty" . Qui était-ce ? Je réfléchissais, mais je n'avais pas eu le temps de répondre qu'il enchaîna une nouvelle phrase. C'était comme il le dit, un endroit, qui le protégeait de sa famille et de ses parents. Alors c'était à ça que ça servait ? J'avais beau ne rien savoir et ne rien comprendre, je m'efforçais, je voulais un nouvel ami dans ce monde à présent seul. Je souriais, et je lui dis pleine d'ambitions :

- Si ça te protège, alors je suppose que ça protège aussi mon monde, ça doit être pour ça que je suis ici !

Il était loin de ses frères qui lui manquaient... Le manque... Etait un sentiment que je connaissais très bien. Je me sentais tellement vide depuis que ma moitié n'était plus là. J'avais beau ne pas ressentir de douleur physique, ma douleur morale, à mon petit coeur qui permettait à mon corps de se mouvoir, elle, elle était bien là. J'avais seulement baissé les yeux pour regarder vers le sol, soupirant légèrement, mais ne laissant aucun mot sortir de ma gorge. J'avais beau avoir commit des atrocités, je restais une "enfant sage" à certains moments, et selon mon goût. Puis me vint une nouvelle fois à l'esprit que je cherchais un nouveau compagnon pour mon monde, quelqu'un avec qui je pourrais "jouer" . Mais avant, je voulais retrouver mon frère. Et pour ça, j'étais prête à toutes les horreurs possibles. Je le regardais, morose, comme si mon humeur joyeuse avait soudainement changée.

- Je cherche la moitié de mon coeur, je l'ai perdu.

Je savais, au fond de moi, que selon sa réaction, je pouvais le tuer. S'il fallait que je détruise la terre pour retrouver mon aimé, je le ferais.

Ma camarade qui se trouvait à mes côtés me sourit à nouveau et déclara avec enthousiasme :

- Si ça te protège, alors je suppose que ça protège aussi mon monde, ça doit être pour ça que je suis ici !

Je souris à mon tour, sans vraiment comprendre la totale signification de cette phrase. Je voyais bien qu'elle ne comprenait pas la raison de sa présence ici malgré ses efforts, mais c'était la seconde fois qu'elle mentionnait son "monde"... Peut être devrais-je la questionner?
Je toussotais doucement, alors qu'un discret soupir s'éleva à mes côtés. Les soupirs étaient souvent mauvais signe. Ils annoncent toujours une baisse de moral, une prise en compte douloureuse, un triste souvenir revenant sur le devant de la scène. Bref, que de mauvaises choses, et cette fois là ne fit pas exception. Parfait contraste avec son ancien sourire, ma voisine d'un moment arborait maintenant un air dépité. Elle fixait le sol, comme si elle sentait un poids sur ses épaules, puis, elle releva doucement le visage vers moi, l'air triste... Eteinte de l'intérieur. Qui ou quoi pouvait provoquer un tel changement aussi rapidement? Je me le demandai...
Comme réponse à ma question muette, la jeune fille articula doucement, comme si parler trop fort pourrait la forcer à totalement accepter cette constatation, la perte d'un être cher.

- Je cherche la moitié de mon coeur, je l'ai perdu.

Ma tête se pencha vers le côté, alors que mon regard ne se détachait pas de ma camarade. Plus que l'interrogation qui se lisait sur mon visage, la compassion étreignit mon être, tandis que je m'imaginait les pires scénarios sur l'amour perdu de ma voisine. Car oui, à ce moment précis, je n'imaginait pas que "la moitié de son coeur" puisse être autre chose.
Puis, posant doucement ma main sur son épaule, comme pour lui transmettre mes bons sentiments, j'articulai doucement.

- Je... Suis désolé pour toi...

Un soupir de compassion m'échappe, ce genre d'histoire avaient pour incident d'énormément me toucher. Il m'était alors impossible de les ignorer. Aussi, essayant de remonter le moral de cette parfaite inconnue pour qui je m'étais prit d'affection, je déclarai avec un optimisme certain.

- Mais.. Je suis sûr que si tu y crois vraiment, tu le retrouveras!

Facile à dire, mais que pouvais-je bien faire de plus? L'idée ce cette personne chère au coeur de ma voisine pouvait être morte ne m'effleura pas, j'avais comme la certitude que cette moitié n'était pas si loin, mais comment le savoir?

- Dis... Tu sais où cette personne est?

C'était une question stupide, si elle savait où était sa moitié, pourquoi ne pas y être allé avant... Mais rien ne coutait de poser la question, n'est ce pas?

- Je peux... Peut être t'aider, hein?

La voilà, la phrase que le psychologue m'avait dit qu'il fallait que j'évite, mais c'était plus fort que moi, il m'étais impossible d'ignorer les gens en détresse...

_____________________________
[hrp : Pardon ;__; J'avais pas d'inspi, et en plus, c'est tout décousu...]

Minalie était tout bonnement quelqu'un de très gentil. Il ne connaissait pas même mon nom et ne comprenait pas vraiment ce que je disais, je pouvais le voir sur son visage, mais il faisait des efforts pour m'aider, comme pour compatir, ou quelque chose comme ça. Il devait se poser plein de questions sur moi, autant que je m'en était posé sur ce monde qui entourait les créatures qui lui étaient semblables. Mon coeur, peu à peu, commençait à se réchauffer, comme si cette personne là m'attendrissait. J'en oubliais presque mon jumeau. Il m'affirma que si j'y croyais vraiment, je pourrais le retrouver. Thake... Je pourrais peut-être le retrouver physiquement, mais moralement, c'était une autre histoire... Pourtant, j'avais tout fait pour qu'il m'aime, j'avais tout partagé avec lui. Minalie me demanda ensuite si je savais où il se trouvait. Si je le savais ? Bien sûr, nous étions liés lui et moi, par le sang, par l'esprit, et puis, le divorce entre jumeaux, ça n'existe pas. Je saurais toujours où il se trouve, même si des milliers de kilomètres nous séparaient. Je pouvais sentir sa présence, où qu'il soit.

- Il est tout près, quelque part dans cet endroit. Je peux le sentir. Après tout, il est moi, et je suis lui.

Je savais pertinemment que Minalie ne comprenait presque rien de ce que je pouvais lui raconter. Après tout, j'étais tellement étrange et reniée de ça, que j'en étais moi même devenue consciente. Mais je ne comprenais pas pourquoi. C'est vrai après tout, pourquoi ?
Lorsqu'il me proposa son aide, je fis un hochement de tête négatif, je ne pense pas que qui que ce soit pouvait m'aider. Mais ma méfiance s'était envolée, j'étais bien décidée à en faire un camarade avec qui je pourrais jouer là-bas, et puis après, je le présenterais à Thake, et nous serions plus seuls. Après tout, Minalie avait l'air d'avoir vécu des choses semblables au fait d'être renié des autres.

Pour commencer, j'avais attrapé sa main et je la posais sur ma poitrine, pour lui faire sentir mon coeur, pour lui montrer que dans n'importe quelle circonstances, ses pulsations étaient régulières. Ensuite, après lui avoir lâché la main, le me mordais le bras à sang. Je savais que je pouvais me mordre aussi fort, je pouvais même m'arracher le bras, je n'étais pas sensible à ces choses là.

Je relâchais ma mâchoire, laissant mon bras ensanglanté et marqué de mes dents retomber le long de mon corps. Je regardais mon compagnon, et je lui souriais.

- Tu vois, je n'ai pas mal. Je ne sais pas ce que c'est que d'avoir mal. Dans mon monde, la souffrance n'existe pas.

En parlant de souffrance, je parlais, bien entendu, de souffrance physique.

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