Une rencontre des plus amusantes et intéressante. [P.V: Haku]

Lou Miller l'avait laissé prétextant que son frère était dans le coin. Viana avait hoché la tête et lui avait souhaité une bonne fin de journée. Elle était un peu déçu qu'elle ne soit restée plus longtemps, mais fut quelque part rassurée.

Elle trouva sa chambre comme elle lui indiqua. Elle déballa ses affaires, et se rendit dans la grande cour. Elle ne voulait s'ennuyer et part le beau temps qu'il faisait elle n'allait pas rester sur son lit à ne rien faire. C'est donc avec un sourire aux lèvres qu'elle s'assit sur un banc. Elle mit son casque sur ses oreilles mit une musique au hasard et sortit un livre.

Des ballerines noires posées devant-elle. Ses pieds tapant le sol au rythme de la musique, un nouveau groupe qu'elle venait de découvrir. D'habitude elle écoutait du classique, mais là le rock avait prit la place. Les pages du livre se tournaient régulièrement. Six fois elle l'avait lu. Cela l'inspirait. Le nom du bouquin, qu'elle referma pour l'avoir fini une énième fois, était : "Une vie sans souffrance n'existe que dans les rêves".

Une personne s'assit à côté d'elle, elle n'y prêta pas tout de suite attention, malgré la couleur rouge dominante sur celle-ci. Une main sur le livre qu'elle avait trouvé dans une boutique quelques semaines avant. Son regard perdu dans les abîmes de son esprit, elle déclara en japonnais, persuadé que personne ne parlait cette langue dans ce pensionna :


- Pour moi la souffrance est comme un rêve qui ne voudra s'approcher de moi.

Puis elle éteignit sa musique et remit toutes ses affaires dans son sac. Quand elle tourna la tête pour observer la personne à côté d'elle.
Elle fut surprise et un grand sourire paru sur son visage lorsqu'elle aperçu les yeux sanguin du jeune homme.
Elle avait les mêmes que lui, mise-à-part que les siens étaient fendu de haute en bas. L'expression froide de son visage ne dérida aucunement la jeune Viana. Elle attendit quelque seconde avant de se lever et de se placer devant lui, à quelques centimètres de son visage en espérant que là il la remarquerait.
Sans une once d'accent japonnais elle lança un léger bonjour, en anglais, de sa douce voix. Elle voulait connaître le petit diable, qu'elle trouvait assez mignon.

Ça faisait quelques jours qu’Haku n’avait pas quitté sa chambre, cette soudaine montée de rencontre l’avait complètement fatigué, à un tel point qu’il dormit pendant une journée entière. Haku… Il dormait d’une façon si innocente avant, maintenant, même quand il dort, son visage est illuminé de ce rictus psychopathe. Ce sourire macabre qui inspire la mort à quiconque le regarde, son regard rouge inspire le sang qui coule des yeux de ses victimes quand il leur arrache les yeux et sa couleur de cheveux… Sa couleur de cheveux, argenté, elle était d’un blond si puissant que la couleur était argentée, sa teinture étant permanente, on pouvait à peine voir quelques reflets argenté dans ses cheveux qui ont baigné dans le sang. Cette initiative qu’il avait eue après un bain de sang. Il leva un de ses yeux vers le ciel sans rien dire. Il venait simplement de faire un cauchemar, mais son corps lui refusait tous cris de faiblesse, interdit chez Haku de montrer une quelconque faiblesse… Il vit justement pour faire remarquer la faiblesse des autres. Leurs faiblesses en tant qu’être humain, on pourrait même dire qu’Haku ne se considère plus comme humain, il a évolué. Ses sentiments ont évolué, son attitude à évolué, son intelligence à évolué. Il posa sa main sur la table de nuit à côté pour prendre un livre, son bouquin où il écrivait ses phrases pour éviter de gaspiller sa salive. Il se leva difficilement pour s’habiller et sortir… Une fois dehors, il regarda aux alentours et remarqua une fille assise en train d’écouter de la musique, la musique… Pitoyable… C’est un truc d’humain normal ça, même si le jeune psychopathe aussi écoutait de la musique, il pensait ça avec sincérité ! La jeune fille semblait mignonne, mais le psychopathe ne s’intéresse qu’à la beauté intérieure… La jeune fille prononça quelque chose en japonais, mais Haku s’en fichait littéralement, il fermait simplement les yeux et repensait aux défauts de son cauchemar… Avant de sentir une présence près de son visage et d’ouvrir ses yeux écarlates, écoutant la salutation de la jeune fille, il écrivit à une vitesse folle sur son cahier :

- Je n’ai pas envie de discuter.

- Je n’ai pas envie de discuter.

Elle lu rapidement ce qu'il avait écrit et lui fit un sourire amical. Elle prit un bout de papier et un crayon dans son sac. Viana lui tendit le papier après y avoir noté de sa belle calligraphie :

- Alors, tu peux écrire ? Je m'appelle Viana, puis-je t'appeler Aka-Majin* ?

Le sourire de Viana n'était que plus grand, car le surnom dont elle voulait le doter signifiait diable rouge en nippon. Elle se rassit à côté de lui attendant sa réponse.

Kawoni s'approcha de son cou et le renifla, il sentait le miel. Son regard froid, son teint pâle et les formes de son visage marquaient son caractère manipulateur. C'était indéniable. Elle restait pour savoir comment il allait réagir face à elle. C'était comme un jeu.

Elle voulait depuis un moment, faire un geste un peu singulier, elle se retenait mais difficilement. Elle ne connaissait pas L' Aka-majin ce trouvant devant-elle, non qu'elle ai peur qu'il lui fasse du mal, car c'était impossible, mais de peur de lui faire peur, ou lui faire croire qu'elle est folle...même si c'est un peu vrai.

Elle repassa sa mini-jupe de ses mains maladroites, le une brise légère souffla, Viana se demandait si elle devait , en tant qu'humaine normal avoir froid. Sentant l'ambiance inexistante elle demanda au Aka-majin s'il faisait froid. Elle n'attendait bien-sur qu'une réponse écrite.

C’était la seule à ne pas avoir choppé le cahier du psychopathe et marquer des âneries dessus, Haku fit même un petit sourire, aussi maléfique soit ce sourire. Elle écrivit sur un bout de papier si elle pouvait l’appeler « Aka-maijin »… Haku s’en foutait un peu, après tout ce surnom n’était pas vraiment faux. Elle était maline, c’était déjà ça… Mais bon, le psychopathe se mit de nouveau à écrire sur son petit cahier :

- Comme tu veux.

Après tout, ce surnom lui faisait ni chaud, ni froid. Elle venait de se rasoir à côté de lui, dommage. Il ne pouvait vraiment pas être seul dans ce pensionnat. Il ne la regardait pas plus que ça, jusqu’à ce qu’il sente une forte inspiration à côté de lui, comme si on le renifler et tourna son regard pour voir cette Viana le renifler… La main du psychopathe passa derrière la tête de cette folle et la repoussa légèrement, soupirant légèrement. Il s’en fichait un peu de se faire renifler, mais au moins qu’elle le fasse bien, il prit son cahier et écrivit quelques mots dessus :

- J’espère que je sens mauvais.

Oui, il voulait pas faire plaisir à cette fille banale, après tout ? Il y gagnerai quoi ? Elle lui demanda même s’il faisait froid, le psychopathe releva la tête quelques instants, baissant son regard vers la mini-jupe de Viana avant de faire un hochement négatif, il s’en fichait de s’il faisait froid ou non. Il prit son cahier et un stylo afin d’écrire à nouveau pour Viana :

- Non, mais une question. Pourquoi tu m’as reniflé comme une chienne ?

Haku ne passait jamais par quatre chemins en général et n’aimait pas qu’on en fasse d’autant avec lui, si elle voulait quelque chose, qu’elle le dise maintenant. Il soupira une dernière fois en attendant une réponse de la part de celle-ci.

Le jeune homme était très intrigant.
Ce qui fit sourire Viana quand il écrivit qu'il espérait sentir mauvais Viana hocha la tête négativement et lu dit d'un ton jovial qu'il sentait le miel. Et que c'était très bon à manger. Une lueur étrange éclaira ses yeux, elle se rappelait le moment où elle avait failli tuer le chat de Lou.

Quand elle lui demanda s'il faisait froid il reprit son carnet et écrivit une réponse suivie d'une question amusante. Pourquoi l'avait-elle renifler "comme une chienne" ? c'était une bonne question. Elle leva les yeux vers les étoiles pour chercher sa réponse et écrivit à son tour.

- D'abord, les chiens se reniflent le derrière, alors que moi je ne t'ai pas reniflé le cul. Ensuite je crois que j'ai toujours senti les gens, pour connaître leur gout et leurs pensées. A moi de te poser une question. Pourquoi Aka-majin veut être perpétuellement seul ? Tu sens la solitude et tu dois aimer ça je me trompe ?

Kawoni s'amusait, elle jouait les enfants. Elle avait l'air de le gêner, mais elle s'en fichait complètement, puisqu'elle voulait savoir qui se trouvait au fond de ce diable rouge. Le miel.... Le jeune homme était une guêpe tueuse, non une abeille qui vit pour sa ruche, une guêpe vivant à peu près seule et surtout dangereuse avec un dard pouvant piquer à volonté.

Parfois elle réfléchissait tout haut, dans sa langue maternel bien-sur, pour ne pas que l'on comprenne ses réflexions parfois méchantes et très étranges. Là c'était le cas :

- Je me suis présentée, mais dois-je payer pour avoir au moins prénom ?! Même si je lui ai trouvé un surnom qui lui va bien.
Je suis sûr qu'il n'a jamais été heureux. Elle l'observa de plus près. Et je suis persuédée qu'il cache des choses derrière son sourire à l'allure diabolique. Beaucoup de gens doivent avoir peur de lui, mais il est plutôt marrant.
Elle posa un index sur son front et dis, toujours en japonnais. Je veux savoir ce qu'il y a au fond de toi !

Elle retira son doigt consciente qu'elle parlait en une langue étrangère et qu'elle allait avoir l'air vraiment folle.

Il sentait le miel.. ? Haku se mit à rire doucement, le miel… Si on s’approche trop du miel, les abeilles attaquent non ? Bref, elle était vraiment… Bizarre de rester à côté d’un homme qui pourrait la tuer à n’importe quel moment, en ce moment, le stylo qu’il tenait en main, aurait pu s’enfoncer dans la poitrine de la pauvre Viana qui aurait simplement vu sa vie coupé comme l’ont fait une coupe au scalpel. Bref, le jeune homme regardait la jeune fille quelques secondes avant de sourire et écrire lentement :

- Encore heureux… Je ne veux pas être seul, je veux être avec des gens comme moi. Tu n’en fais pas partie. Je m’en fiche d’être seul ou pas d’ailleurs.

Elle était très curieuse cette donzelle. Franchement… Elle était folle, comme tout le monde, c’en était juste hallucinant. Faiblesse, idiotie, sentiments, toutes ses choses que les humains normaux ont, c’est juste dégueulasse aux yeux du psychopathe qui ne put s’empêcher de soupirer quand elle commença à parler, il comprenait ce qu’elle disait, mais il s’en fichait royalement, il écoutait juste. Il était marrant apparemment, tant mieux pour elle. Après avoir dit-cela elle posa son index sur son front de façon à dire qu’elle voulait savoir ce qu’il y avait au fond de lui. Il gonfla la joue quelques secondes, laissant sa langue remuer dans sa fine bouche avant de la regarder dans les yeux. Son regard écarlate croisait le sien avant qu’il ne crache littéralement à la figure de la jeune fille et dire en japonais, pas besoin de son cahier pour ça :

- Voilà ce qu’il y a au fond de moi. Enfin, dans ma bouche.

Il ne voulait pas dire son prénom, Aka-Maijin lui suffisait. En même temps, il n’était pas comme cette hérétique qu’il avait croiser en classe… Hoju s’il se souvenait bien. Au moins, elle ne connaîtrait pas son identité, que ce soit Haku Fujiwara, ou Nightmare. C’était mieux ainsi. Il recracha une deuxième fois sur la jeune fille en souriant :

- Tiens un bonus.

Le garçon avait apparemment compris ce qu'elle avait dit. Elle fut d'abord étonnée, mais s'en remit vite. Car ce qui suivi lui fit oublier qu'il parlait japonnais. L'Aka-Maijin venait de lui cracher dessus, deux fois. Il souriait.

Viana essuya le mucus de l'individu avec un mouchoir et le regarda les yeux pleins de curiosité. Elle n'était pas du tout blessée, ni choquée. Elle lui sourit à son tour. Elle comprenait peu à peu qui se trouvait devant-elle. Mais elle voulait confirmé ses soupçons.
Puis d'une voix simple Kawoni lui tint tête.

- Ce n'est pas en me crachant toute ta salive dessus que je risque de partir. Et si tu crois m'avoir blessé tu te fourvoies encore plus. Le sourire d'une petite fille innocente naquit sur ses lèvres. Je n'ai peur de rien ni personne et la mort ne sera qu'une douce mélodie de plus à ajouter à mon conteur. Mais avant de mourir il faut que je goûte à la seule chose qui met impossible de goûter....

Elle laissa sa phrase en suspend, elle savait bien qu'il en avait que faire des histoires d'une fille qui l'importune. Elle ne lui avouerait sa maladie. Et ferais semblant de souffrir s'il le fallait. Quoique cela serait assez amusant de voir que ses doigts ne peuvent rien contre l'insensibilité de Viana.

- Donc tu ne veux pas me dire ton nom si j'ai bien compris, je me contenterais de Aka-Maijin... Elle faisait une mine dessus.

Le fait qu'il ne veuille donner son identité prouvait qu'il avait surement des choses à cacher. Elle se promettait de ne pas le perdre des yeux avant de savoir qui était se démon rouge.
Elle tripota une des mèches de ses cheveux rouges. Il devait vraiment aimer cette couleur pour ce teinter ainsi les cheveux.*Alors, comme ça tu aimes le sang. *

Son sourire apparu de nouveau et elle continuait d'observer ses yeux. Etait-ce des lentilles pour paraître plus diabolique ?

Elle pointa son doigt en direction d'un de ses yeux et ne s'arrêta qu'à cinq centimètres.

- C'est des lentilles ou se sont leur couleur naturelle ?

Le vent souffla une nouvelle fois faisant jouer ses cheveux de jais.

Elle s’essuya suite à la double action d’Haku. Elle ne voulait pas comprendre que Haku ne voulait pas de sa compagnie ? Tant pis pour elle. Elle n’avait pas l’air choquée et se permettait même de sourire à l’action du psychopathe… C’était assez problématique pour lui, si elle ne comptait pas partir, il devra le faire par lui-même, mais il ne voulait pas. Il se contentait de la regarder droit dans les yeux, pourtant il n’écoutait qu’à moitié ce qu’elle disait, elle était folle comme toutes les autres ? Il n’y avait que cette Lily qui semblait à peu près normale dans ce pensionnat. Bref, elle se fit une sorte de mine déçue quand elle remarqua que Haku n’allait pas lui donner son identité, pas qu’il ne voulait pas, mais elle ne le méritait pas encore on va dire.

Elle allait se contenter comme elle l’a dit d’Aka-maijin. Elle était en train de penser apparemment et se mit à tripoter les mèches du jeune psychopathe qui ne put s’empêcher de reculer la tête histoire qu’elle ne touche pas plus que ça ses mèches de cheveux. Puis elle posa un de ses doigts en direction de l’œil d’Haku et demanda si c’était des lentilles ou sa véritable couleur, il ne put s’empêcher de cracher à l’intérieur de la bouche de cette Viana quand elle eut la bouche entre-ouverte avant de soupirer légèrement et faire :

- La ferme avec tes questions, goûte ça, ça devrait te plaire…

Il tourna la tête dans une autre direction, soupirant légèrement… Il ne savait plus vraiment quoi faire en ce moment et se contenta de faire passer sa main sur ses cheveux, laissant apparaître quelques filets de sa chevelure originels, ces quelques mèches argentées qu’on pouvait assez difficilement distingué de ces cheveux rouges. Il se mit quelques instants à regarder le ciel, ce ciel qui était monotone, il aurait aimé ne plus être ici. Il se leva quelques secondes en regardant la jeune fille de son air neutre avant dire lentement :

- Haku.

C’était le prénom qu’elle voulait entendre non ? Quatre lettres, ça coûtait quoi à Haku de les dire ? Haku n’était pas relié à Nightmare de toute façon… Il avait encore envie de lui cracher dessus pour gaspiller la salive qu’il avait économisée à parler avec son cahier et fit un large sourire :

- Tu as dit que je pouvais te cracher toute ma salive dessus que tu ne partiras pas ? Tu es prête j’espère.

Il lui cracha dans la bouche, c'était un peu écoeurant, mais elle ne fit rien transparaître. Donc apparemment c'était ses vrais yeux, enfin la sa vraie couleur, contrairement à ses cheveux. Il se leva et prononça un mot, Viana ne comprit pas tout de suite, mais fut ravi de découvrir son prénom.

L'annonce suivante de l'Aka-Maijin la déstabilisa intérieurement. Il voulait vraiment se vider de sa salive. Elle observa ses cheveux d'un air déçu.

- Je viens de prendre ma douche et je me suis lavé les cheveux. Elle faisait attention à ne pas laisser sa bouche trop ouverte pour qu'il ne réitère son action. Si tu me déverses ta salive dessus, je devrais me relaver les cheveux. Tu n'as pas une autre passion ? Quelle qu'elle soit se sera toujours mieux que de gâcher ta salive pour rien. Elle lui fit un sourire enfantin, ignorant ce qui l'attendait.

Toujours assise, les mains sur ses cuisses, ses jambes se balançant d'amusement et ses chaussures en dessous du banc. Le démon de miel était différent des personnes qu'elle avait rencontrés jusqu'ici, plus arrogant envers les gens. Une façon de les rejeter, de se cacher, mais pourquoi ?

- Je te remercie de m'avoir confié ton prénom, mais pourquoi l'as-tu fais alors que tu disais que je devais me contenter du surnom que je t'ai donné ?

Peut-être que la réponse serait une nouvelle pièce de puzzle.