Pensionnat Monty
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Pensionnat Monty

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 Bonjour, je suis une porte, et j'vais me faire défoncer. [PV Allan]

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Lily R. Armstrong
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Lily R. Armstrong


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MessageSujet: Bonjour, je suis une porte, et j'vais me faire défoncer. [PV Allan]   Bonjour, je suis une porte, et j'vais me faire défoncer. [PV Allan] EmptyJeu 29 Sep - 11:17

J'ai toujours détesté le sport. Enfin, le sport en lui même ça allait. Le principe de défouler toute son énergie dans l'effort physique pour s'épuiser et se calmer, c'était cool. Mais le sport collectif, c'était un calvaire. Entre ceux qui se croyaient à la coupe du monde, et ceux qui avaient décrété qu'ils ne foutraient rien « parce que c'est trop dur », c'était … impossible à tenir. J'ai du passé une bonne partie du cours à parler avec Tori. Enfin, elle parlait, et moi je l'écoutais, en prononçant quelques fois des phrases. Pendant le match de volley, elle me disait qui était forte, dans quel sens allait le ballon. De la triche ? Et alors ? Dans l'autre équipe, une fille disait lire l'avenir. Et elle devinait la plupart de nos coups. Et son équipe avait gagné. Terriblement chiant.

A la fin du cours, le prof nous a dit de tout ranger et de partir. Mais à peine eut-il tourné le dos que tout le monde était parti. Tout le monde, sauf moi. Et un autre type bizarre qui semblait toujours se croire suivit. Décidément, la vie à Monty était quelque peu flippante par moment. Un frisson parcourut mon échine quand le prof nous aboya de ranger les terrains dans la pièce au fond. D'un mouvement de désinvolture totale, et en ignorant l'existence de celui qui semblait s'appeler « Allan », je démontai les terrains et les amenais dans cet espèce de cagibi. A un moment donné, je me retrouvai face à mon camarade de classe. Il avait les mains vides, et semblait tétanisé. Evitant tout contact avec lui, je le contournai pour sortir. Sauf que la porte était fermée. Mais fermée, vraiment close quoi. Sur le coup, je cru à une blague, et m'exclamai :

« Très drôle. Tu peux ouvrir maintenant ? »


D'un ton plutôt hargneux. Et y'avait de quoi. Tori ricana bruyamment, comme si elle était derrière la porte. Puis elle se mis à rire franchement, avant de disparaître totalement. Les lumières s'éteignirent d'un coup, laissant seulement la lumière de l'aurore filtré sous la porte. Allan ne bougeait toujours pas, comme s'il était pétrifié. Oh mais quelle plaie ces mecs ! Je pris sur moi pour ne pas lui exploser la gueule par terre et le fouiller pour récupérer de quoi ouvrir cette putain de porte. Si je lui montrais ma colère, il allait être beaucoup trop amusé. Soupirant bruyamment, je partie m'assoir sur un vieux tapis de gym bien épais, et peu confortable. Avec mon jogging de mec noir et mon débardeur de la même couleur, je me fondais presque dans l'obscurité. Trop classe. Je peux sortir maintenant ?
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Allan Leto

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MessageSujet: Re: Bonjour, je suis une porte, et j'vais me faire défoncer. [PV Allan]   Bonjour, je suis une porte, et j'vais me faire défoncer. [PV Allan] EmptyJeu 29 Sep - 18:05

Aujourd'hui, ils m'on obligé à faire du sport avec les autres. Les autres, c'est les gens qui apparament sont comme moi. Je dirais plutôt que tout nous différencie, mais de toute façon, je ressemble à personne, ou personne ne me ressemble. En gros, tout le monde pensent que ce sont des tarés, donc ils les ont enfermés à Monty, comme moi. Si je reste à Monty, c'est seulement parce que pour l'instant, je suis à l'abri. Et pas parce que je suis taré.
L'ensemble du cours s'es plutôt bien passé. Personne ne m'a adressé la parole, et personne ne m'a obligé à parler. J'ai passé toute l'heure dans mon coin, à ne rien dire. Les sports collectifs, comme le volleyball, je n'aime pas ça. Il faut faire confiance à des gens quand tu leur passes la balle, et ça va déja trop loin. Certains de mes partenaires ne réagisse pas, et d'autres essayent de marquer. Ne me demandez pas d'ou je sais ça, mais au volleyball, pour marquer, il faut pas tirer de n'importe ou, il faut faire des passes. Et là, personne ne m'en faisait. Après une demie heure, j'en ai eu marre, et je suis allé m'asseoir dans mon coin. Je veux bien faire des efforts mais si les autres ne coopèrent pas, tant pis. J'ai sorti mon iPod. D'habitude, je n'aime pas ça. Ecouter de la musique, j'adore, mais mettre des oreillettes, c'est se priver du sens de l'ouïe. Or, sans l'ouïe, je ne peux pas entendre les bruits de pas derrière moi. Les bruits de pas, ça a été mon repère, cette nuit là, et sans l'ouïe, je n'aurais pas pu me taire au bon moment.
Certes, je n'avais qu'un an, mais j'étais étrangement conscient de ce qui se passait. Je savais que les bruits de pas, ça voulait dire danger.

Malgrès tout, j'ai quand même mit la chanson 'No Surprises' de 'Radiohead', j'ai posé ma tête contre le mur et j'ai fermé les yeux. Encore un sens en moins, mais au point ou on en est, ça ne change plus rien.
Pour une fois, je fais un effort.
Je vais faire confiance au monde qui m'entoure.
Pour moi, c'est un effort surhumain. Il y a toujours quelqu'un parmi la foule, quelqu'un de dangereux... Mais là, j'en ai marre. De me cacher, de fuir. J'ai trouvé refuge à Monty, et ce n'es pas pour avoir peur des ballons de volleyball.
Je me suis donc laissé aller, dans une salle de gym, à l'écart des autres, pendant... un certain temps. La musique, ça fait largement passer le temps. Puis j'ai rouvert les yeux. Et j'ai commençé à flipper.
Tout le monde avait disparu. Tout de suite, j'ai remarqué un bras qui dépassait de la porte, dans le coin. Le bras disparu et ferma la porte derrière lui.
Paniqué, j'ai regardé les fenêtres. Comme dans toutes les salles de gym, elles se trouvaient à au moins trois mètres du sol. Les murs étaient lisses, mais je pourrais grimper au panneau de basket puis casser une fenêtre en cas de besoin.
Puis je regardais les deux autres êtres dans la pièce. L'entraineur, et une fille qui me jetait un regard ennuyé.
L'entraineur aboya quelque chose que je n'entendit pas, mais la fille se mit en action. Elle commença à ranger le matériel en m'ignorant complètement. Je dois dire que ça me plaisait. La plupart des personnes auraient été curieuses de savoir qui était le type bizarre au fond de la salle, et j'aurais du les ignorer à mon tour. Il faut savoir que quand j'ignore des gens, c'est pas parce que je suis complètement associal, mais parce que je flippe trop pour parler.
Mais cette fille, elle, elle m'ignorait. Elle eut bientôt fini de ranger le matériel et nos regards se croisèrent à nouveau. Je rélisa alors deux choses;
Un, je l'avais laissée ranger tout toute seule, je ne lui avait pas apporté mon aide, et ça, c'était très discourtois.
Deux, depuis tout à l'heure, mes yeux ne la quittaient pas, et ça, c'était tout aussi discourtois.
La fille se dirigea vers la porte et tenta de l'ouvrir. En vain. Je me remit à flipper.
Elle portait un débardeur noir et un jogging noir lui aussi. Elle alla s'asseoir sur un tapis, dans l'ombre. A cause de ses vêtements, je n'arrivais presque plus à la voir. Je flippais de plus en plus.
D'un mouvement brusque, je me leva. Je commença à faire les cent pas, des gouttes de sueur perlaient sur mon front. Puis je testa la porte. Fermée à clé. Un violent coup de pied n'y changea rien. Je me remit à faire les cent pas et esseya d'observer celle qui partageais mon sort. Après tout, qu'est-ce qui me disait que ce n'était pas elle qui avait tout manigançé ? Et si elle faisait partie de ceux qui me suivaient ?
Il ne fallait pas qu'elle sache que j'ai peur. Je pouvais encore l'affronter, tant qu'elle n'avait pas d'arme à feu. Dans ce cas, je serait mal. Il ne me restait plus qu'a fuir.
J'enlevai mes chaussures. Je grimpe toujours mieux pieds nus.
Dans l'hypothèse ou la fille n'était qu'une simple fille malade mentale, elle allait me trouver bizarre, mais ça, je m'en fiche complètement. N'empêche que j'ai été discourtois avec elle, et ça, ça me gênait.
J'allais empoigner le poteau de basket, mais au dernier moment, je me retournai et lui demanda:

- Tu t'apelles comment ?
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Lily R. Armstrong
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MessageSujet: Re: Bonjour, je suis une porte, et j'vais me faire défoncer. [PV Allan]   Bonjour, je suis une porte, et j'vais me faire défoncer. [PV Allan] EmptyVen 30 Sep - 9:54

    Allongée comme je l'étais, je me sentais mieux. De nouveau, Tori m'avait laissé tomber, comme si elle avait trouvé plus joyeux d'aller voir ailleurs. Allan ne l'intéressait surement que très peu. Il n'était pas spécialement beau, pas spécialement moche, pas spécialement grand, pas spécialement petit. Le monsieur tout le monde dans toute sa splendeur. Et puis, son cerveau de taré semblait chercher absolument une sortie à ce pétrin. Peut être qu'il n'était pas si coupable que ça, après tout. En fait, ça m'importait très peu. C'était vachement intéressant d'être enfermer dans un cagibi, c'était une nouvelle expérience qui pourrait être intéressante. Ou pas. J'étais juste trop fatiguée pour essayer de trouver une sortie. En plus, ce vieux tapis était plus confortable avec le sommeil qui m'enlaçait lentement, m'arrachant délicatement à la réalité dans laquelle j'étais ancrée. Je faillis bien me laisser emporter, mais j'eus comme l'impression qu'une multitude de voix en même temps se mirent à chuchoter au creux de mes oreilles, et que diverses silhouettes se dessinaient dans l'ombre pour me supplier de les aider.

    Au même moment, une voix très distincte se détacha du reste, me demandant mon prénom. Et à ce moment, j'ai carrément flippé. D'un bond, je me relevai et me jetai limite par terre, en fixant l'obscurité, tremblante. Peut être aurais-je du vraiment prendre mes médicaments aujourd'hui. Je voulais reculer encore un peu, mais je rencontrai un obstacle plutôt mou. Je levai les yeux et croisai le regard -qui se voulait calme mais qui ne l'était pas- de Allan, mon camarade de galère. Merde. Si ça se trouve, c'était un mec paranoïaque, et je venais de le paniquer totalement. Et puis, c'était peut être lui qui m'avait demandé mon prénom après tout. Il tenait une barre métallique entre les mains -surement pour le basket, ou le volley, ou un de ces sports d'équipe débiles- et je dois avouer que j'ai bien cru qu'il allait m'embrocher avec. Je me levai brutalement en m'éloignant de lui, et je faillis bien trébucher de nouveau à cause de … De quoi d'ailleurs ? Une barre métallique. Qu'est ce qu'elle foutait là ?! Plutôt agacée, je me surpris à lancer un regard noir à … à un objet inanimé.

    Me rappelant l'existence d'Allan -qu'est ce qu'il était facile de l'oublier celui là-, je reportai mon attention sur lui. Plutôt gênée à vrai dire, je détournai assez vite le regard. Je l'avais paniqué, bousculé, et re-paniqué. Décidément, écouter les profs ne menaient à rien. La prochaine fois, je reste dans ma chambre à regarder des films avec Jenny. Ou Amy. Enfin avec quelqu'un quoi ! Ah oui, Allan. Je l'avais encore zappé.

    « Désolée... »


    Murmurai-je. Les excuses avaient tendances à m'arracher la bouche plus qu'autre chose. Il ne faut pas dire que s'abaisser à reconnaître ses torts était une chose aisée quand on s'appelle Elizabeth Armstrong. J'ai dit Elizabeth ? Mon dieu. La fatigue joue des tours cruels.

    « Sinon, moi c'est Elizabeth. »


    … Pourquoi venais-je de dire ça ? Je venais de révéler mon identité à un parfait inconnu ! Qui de plus était probablement totalement taré. Je me mordis la lèvre langue, et croisai le regard émeraude d'Allan.

    « Lily, pardon. Lily Armstrong. Et toi ? »


    Bon. Là, je décidai de me la fermer. Je parlais trop, j'agissais bêtement. Je connaissais son prénom, alors pourquoi lui avais-je retourner la question ? Pour éviter qu'il panique si je connaissais son identité ? Là, c'est plutôt moi qui paniquais. J'avais cruellement besoin de sommeil. Et puis, ça me stressait d'être enfermée à vrai dire.
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Allan Leto

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MessageSujet: Re: Bonjour, je suis une porte, et j'vais me faire défoncer. [PV Allan]   Bonjour, je suis une porte, et j'vais me faire défoncer. [PV Allan] EmptySam 1 Oct - 13:33

Je n'aurai pas du poser cette question. J'aurais du faire comme d'habitude, me méfier des gens.
La fille me bondit dessus. J'avais du mal à la discerner dans l'obscurité. Quelque part, j'ai lu que les femmes avaient une meilleure vue dans l'obscurité. En cas de combat, et ça semblait l'être, elle aurait un avantage.
Bref, elle me sautait dessus, tout simplement, avec une rapidité extraordinaire. Avec une rapidité tout aussi extraordinaire, j'empoignais une barre de fer à côté de moi et la tint comme si c'était une épée.
Je me retint cependant de l'embrocher avec, car si ça se trouve, elle était toujours allongée sur le matelas. Si ça se trouve, je me faisais des hallucinations.
La fille atterit à un mètre devant moi. Elle était assise, et me tournait le dos. Elle reculait de plus en plus, s'approchait de moi, puis finit par me heurter les jambes. Elle leva la tête et nos regards se croisèrent à nouveau. Il faisait trop sombre pour que je puisse distinguer la couleur de ses yeux, et je me maudit de ne pas l'avoir fait dans le gymnase, alors qu'il faisait clair. Mes doigts serraient la barre de fer, très fort.
La fille se relevai brusquement et s'éloignait de moi, comme si elle avait peur.
Je ne pu m'empêcher de comparer ça à l'homme et le serpent: L'homme a peur du serpent, sans se douter que c'est le serpent qui est le plus angoissé. Et dans cette situation, c'était moi le serpent, et la fille était l'homme.
La fille parla :

"Désolée..."


Elle m'adressait des excuses ? Personne ne m'avait jamais adressé d'excuses. Les excuses, c'est quelque chose de gentil, tant que ce n'es pas ironique. Personne n'a jamais été gentil avec moi. Cette fille est bizarre. Il n'empêche qu'elle n'avait toujours pas répondu à ma question.

"Sinon, moi c'est Elizabeth."


Ah, voilà. Elizabeth, c'était un beau nom. Elizabath, elle avait une belle voix. Et maintenant que mes yeux commençaient à m'habituer à l'obscurité, Elizabeth, elle était assez belle. Mais mon éxperience me disait qu'il ne faut absolument jamais se fier aux apparences. Une fille, jeune, belle, vive, enfermée avec moi dans un étroit cagibi sans issue, ce n'es certainement pas une bonne chose. Du tout.
Elle reprit :

"Lily, pardon. Lily Armstrong. Et toi ?"


Lily, diminutif d'Elizabeth. Armstrong, comme l'astronaute, Armstrong, comme le cycliste, Armstrong, comme pleins d'autres. Un nom assez courant. Mon avis personnel préférait Elizabeth à Lily, mais l'avis personnel de Lily semblait pencher plus pour Lily que pour Elizabeth. Pourquoi n'aimait-elle pas son nom ? Chose étrange, me disait ma conscience. Mais à partir de maintenant, si je devais lui adresser la parole, je l'apellerais Lily.
Puis je me rapellais qu'elle m'avait posé une question, et il était très discourtois de ne pas y répondre.
Je répondit donc que je m'apelle Allan.

"Je m'apelle Allan."


Tout au long de notre échange, je n'avais pas relaché la pression sur la barre de fer. On ne sait jamais. J'étais conscient de ma force, je m'excercais tout les soirs, mais si ça se trouve, Elizabeth était ceinture noir au Judo, au Karaté, ou encore au Krav' Maga. On ne sait jamais.
En attendant de me faire buter, ou le contraire, ce n'étais pas très courtois d'installer un blanc. Je rompit donc le silence.

" Est-ce que toi aussi, ils pensent que t'es tarée, alors que tu l'es pas ?"


Assez médiocre, comme sujet de conversation, mais il fallait bien passer le temps, en attendant qu'on nous libère. Et puis bavarder, ça me permettait de cacher mon anxiété grandissante. Je n'allais pas résister plus d'un quart d'heure, après j'allais tout casser, défonçer la porte et m'enfuir.
Et m'enfuir, pour moi, ça voulait dire me remettre en danger. Mais je ne pourrais pas résister. Desfois, j'ai des moments ou l'instinct prends le dessus, et là, je ne contrôle plus rien. Esperons juste que les 'secours' arrivent à temps.
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MessageSujet: Re: Bonjour, je suis une porte, et j'vais me faire défoncer. [PV Allan]   Bonjour, je suis une porte, et j'vais me faire défoncer. [PV Allan] EmptySam 1 Oct - 20:37

Il se présenta. Allan. Tout simplement Allan. Il aurait pu faire un effort, me dire son nom de famille, ou une chose inutile dans ce goût là, histoire de m'apprendre quelque chose. Mais non. Ce fut Allan, l'unique mot qu'il prononça depuis que j'avais croisé son regard. Sa voix était … Elle n'allait pas vraiment avec son corps. Physiquement, il ressemblait à monsieur tout le monde, se fondant dans la masse, comme moi. J'aimerais bien pouvoir le regarder de plus près, pour analyser ses expressions, son visage, mais je ne le ferais pas. Premièrement, parce qu'on était dans le noir, et que j'allais me bousiller les yeux. Et si je me bousillais les yeux, je ne pourrais plus regarder de film. Et désolée, mais aucun être sur terre mérite que je me prive de mes films. Deuxièmement, parce que je ne me voyais pas vraiment le fixer comme s'il était un nouveau tableau dans un musée, et que j'étais une fanatique d'art.

Je préférai rester sur la défensive, en prenant une bonne distance de sécurité. Ce type avait une barre de métal dans les mains, et même avec toute la force que j'avais, je ne pourrais pas rester vivante bien longtemps s'il me transperçait le ventre avec pour ensuite m'accrocher à un mur. Oui, c'est totalement glauque comme pensée, mais là, je commençais un peu à flipper. Et je me sentais tout à fait en droit d'éprouver de l'effroi face à ce genre de situation improbable. J'aurais bien voulu hurler à l'aide pour quelqu'un vienne nous ouvrir, sauf que j'avais la mâchoire un peu crispé et que je n'arrivais pas à détacher mon regard d'Allan.

Ce dernier rompu le silence qui s'était installé entre nous deux, prenant délicatement ses aises dans l'obscurité. J'avouerais que j'aurais longuement préféré qu'il continue à explorer les limites de son territoire plutôt que d'engager une conversation avec Allan. Non pas que j'eusse quelque chose contre lui -après tout, il avait juste une arme redoutable entre les mains-, mais le sujet ne me tentait guère. Au fond de moi, j'avais la vague impression que quelque soit ma réponse, j'allais finir assommer. Et c'était une sensation affreuse que de se sentir en perpétuel danger, comme si au moindre faux pas notre vie risquait de cesser à l'instant. Ah oui Allan. Décidément, il était facile à oublier celui là. Rester évasive. C'était une bonne idée.

« C'est possible oui. »


… Peut être un peu trop évasif, non ? Je reculai encore d'un pas, rencontrant de nouveau la matière froid qui constituait le vieux tapis de gym. J'avais une folle envie de m'y assoir, et de sortir l'iPod qui dormait dans la poche de mon jogging, pour me bercer avec de douces musiques rythmées par des guitares électriques et de la batterie, mais je préférai me retenir, ne lâchant pas du regard Allan.
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MessageSujet: Re: Bonjour, je suis une porte, et j'vais me faire défoncer. [PV Allan]   Bonjour, je suis une porte, et j'vais me faire défoncer. [PV Allan] EmptyDim 2 Oct - 16:25

Décidément, elle avait une belle voix. Ou alors, c'est moi qui n'entends pas assez souvent des voix de jeunes filles.

"C'est possible oui."


Oui, très belle voix. J'en restait un moment incapable de bouger. Elle ne me quittait pas des yeux, je le voyais. Ca me faisait penser aux chats, quand ils chassaient. Ils ne quittaient pas leur proie des yeux, et s'approchaient d'eux seulement lorsque la bête bougeait. Ainsi, elle entendait moins le bruit déja infime que produisait les pas du prédateur.
Mais Elizabeth ne s'approchait pas de moi. Peut-être parce que moi-même, je ne bougeais pas.
Autre possibilté, elle me fixait sans rien dire parce qu'elle avait peur que je l'attaque. Il faut dire que j'étais le seul à avoir une barre de fer entre les mains.
Je fixai un instant mes mains, tout en restant vigilant. Elles devenaient blanches, à force de serrer la barre.
Pourquoi autant de méfiance ?
Elizabeth était une simple fille. D'ailleurs, elle semblait avoir plutôt peur. Peur de moi, avec ma barre de fer, enfermés dans un espace étroit. Et moi, tout ce que je trouvais à faire, c'était me méfier. Si ça se trouve, c'est peut-être seulement une farce d'autres pensionnaires. Je commençais sérieusement à mépriser cette méfiance continuelle. J'avais envie de la chasser. Définitivement.
Commençons déja par la première étape.

Lentement, je lachait la prise sur ma barre. Elle tomba au sol et rebondit plusieurs fois avec des tintements métalliques, avant d'aller rouler au pied de la jeune fille. Lily, quand à elle, avait reculé de plus en plus, preuve de sa peur à elle. Ses pieds étaient contre un sorte de vieux tapis de gym.
Je regardais mes mains. Les jointures d'abord blanches reprenaient déja leur couleur. Lily ne bougeait toujours pas. J'étais maintenant presque entièrement convaincu que ce n'était qu'une simplie jeune fille. Enfin, simple...
Deuxième étape.
De quoi avais-je le plus peur ?
Toucher les gens. En revoyant le tapis derrière elle, j'eux une idée. Il ne me restait plus que dix minutes avant que j'explose, autant les passer dans la paix et le calme.
Silencieusement, je m'approchais donc d'Elizabeth. Je la regarda un instant dans les yeux. Je ne parvenais toujours pas à distinguer leur couleur. Tant pis.
Puis je fit un pas de côté avant de continuer. Délibérement, en passant à côté d'elle, je la frôlai, doucement. Sentir sa peau contre la mienne, sans faire un bond de côté, ça me demandait énormément de sang-froid.
Puis, comme si de rien n'était, je m'assis sur le vieux tapis de gym et sortit mon iPod. Je ne put m'empêcher d'ésperer une dernière fois qu'elle n'était pas un agent secret venue me décapiter, mais je chassai immédiatement cette pensée de ma tête. Cette fois, je mit un morceau de piano, délicat, pur. Puis je levai la tête et dit ce que j'avais déja pensé:

" Si on doit attendre que quelqu'un nous ouvre, autant le faire de manière civilisée."


Troisième étape, avouer mon comportement obsessionel.

" Et désolé si je t'ai fait peur. Ma maladie à moi, c'est la paranoïa, d'ou la barre de fer."


Presque jamais de ma vie je n'avais été aussi... social. Assis en tailleur sur ce vieux tapis de gym, du piano dans les oreilles, j'étais plutôt satisfait de moi même. Je n'avais pas taclé Lily, je ne lui avait pas enfonçé le couteau caché dans ma chaussure sous la gorge. En fait, j'étais même carrément fier de moi-même.
Je fermai les yeux, profitant un instant du génie de Yann Tiersen, m'imaginais jouant sur un piano à queue dans un appartement à plusieurs étages, à New York. Malheureusement, je n'avais jamais appris à jouer. Peut-être qu'un jour, quand je serait sorti d'ici, je pourrais prendre des cours.
Plus que huit minutes.
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MessageSujet: Re: Bonjour, je suis une porte, et j'vais me faire défoncer. [PV Allan]   Bonjour, je suis une porte, et j'vais me faire défoncer. [PV Allan] EmptyDim 2 Oct - 17:12

Nous ne nous lâchions pas du regard, guettant le moindre geste d'une offensive quelconque de la part de l'autre, comme deux gladiateurs. Je ne pouvais reculer davantage, la présence du tapis allait me faire tomber au moindre mouvement de recul. Mes yeux s'étant habituer à la pénombre, je voyais clairement les traits d'Allan se dessiner, se parfaire, jusqu'à distinguer la couleur émeraude de son regard sur moi. Je me surpris à penser qu'il était beau, malgré qu'il veuille le cacher, puis je me repris en me mordant la lèvre. Ce n'était pas spécialement le moment d'admirer l'espèce masculine, dont le représentant en face de moi semblait subir un conflit intérieur. Très rapidement, j'observais la pièce dans laquelle je me trouvais : Il y avait différentes choses qui pouvaient servir d'arme, peu de cachette, mais l'obscurité était en ma faveur. Ce n'était pas très grand, mais je ne l'étais pas spécialement non plus.

Je reportai mon attention sur Allan au moment même où un bruit de métal tombant se fit entendre. Je me retins de bondir sur le côté -ou sur lui-, essayant de relativiser. Je détachai de nouveau mon regard d'Allan pour le poser sur la barre métallique qui venait de faire quelques rebonds par terre et qui roulait jusqu'à mes pieds. Je sentais le métal froid même à travers ma chaussure lorsque je la repoussai légèrement sur le côté. Je n'osais toujours pas bouger, attendant un moindre signe de drapeau blanc de la part d'Allan, quand il s'approcha de moi. Je ne pris énormément sur moi pour ne pas le balancer par terre à la moindre seconde. Je sentis sa peau contre la mienne, histoire de quelques secondes, et cela me détendit instantanément. Ce qui me laissa perplexe, soit dit en passant.

Allan s'assit sur le tapis de gym dont la couleur orange se détachait largement du reste de la pièce, et je ne le quittai pas du regard. Il sorti son iPod -ou ce que j'espérais n'être que ça- et je compris assez vite que je n'étais plus grand chose pour lui. Il parut rester pensif un instant, puis il alluma sa musique. Bon, ça c'était fait. Alors que je crus qu'il m'avait délibérément rayé de son monde, il me parla. Cette fois, je trouvais que sa voix s'accordait bien avec sa tête. J'aimais bien sa voix. J'aimais bien sa tête. En plus, il avait des beaux yeux. Pourquoi pensais-je à tout ça ? Je n'eus pas le temps de me poser sérieusement la question, il enchaina pour m'expliquer que sa « maladie » était la paranoïa, d'où la barre de fer. Vous voulez mon avis ? Flippant. Mais vu qu'il s'était excusé, je ne dirais rien. Et je décidai de prendre sur moi pour ne avoir une réaction bizarre. Je me laissais tomber à ses côtés, m'asseyant en tailleur. Genoux contre genoux, j'hésitai à changer de position.

Le son qui émanait de son iPod était si peu fort que je n'entendais rien de la musique qu'il écoutait, et qu'il semblait énormément apprécier. Cela semblait le détendre et effacer un peu sa paranoïa, bien que ce n'était que superficiel car on n'oublie jamais nos problèmes. D'un moment rapide mais prudent, je lui pris une oreillette, sans pour autant me montrer brutale -et Ô Dieu que j'ai du prendre sur moi, les mauvaises habitudes prenant souvent le dessus malgré moi-, pour écouter ce qui le relaxait tant. Des notes de piano se mirent à retentirent dans mes oreilles, et m'apaisèrent aussitôt. Je n'étais pas très calée en musique, mais je cru reconnaître l'air d'un film, dont le nom m'échappait. Avec une femme plutôt étrange, et une boite à souvenir. Je me laissais, à mon tour, bercer par cette musique, me rappelant mes propres souvenirs. Après avoir vu ce film, j'avais caché une boite à secret dans mon salle de bain, mais ma mère l'a jeté quelques jours après.

« C'est de qui ? »

Murmurai-je, sans vraiment m'en rendre compte. Je ne comptais pas spécialement faire la conversation, mais j'avais bien envie de savoir l'auteur de ces agréables morceaux. De plus, je pourrais retrouver -peut être- le film et le regarder. Éventuellement, j'inviterai Allan à le regarder avec moi. Enfin, s'il arrêtait ces délires paranoïaques, évidement. Je n'avais pas remarquer, mais je m'étais rapprochée pas mal de lui, jusqu'à que nos épaules se frôlent légèrement. Je remarquai qu'il était plus grand que moi, et que -décidément !- ses yeux étaient vraiment beaux. Mais ils ne parvenaient pas à cacher la peur de leur propriétaire. Reculant légèrement, j'esquissai un sourire amusé :

« Je vais pas te bouffer, tu peux te détendre.
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Allan Leto

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MessageSujet: Re: Bonjour, je suis une porte, et j'vais me faire défoncer. [PV Allan]   Bonjour, je suis une porte, et j'vais me faire défoncer. [PV Allan] EmptyDim 2 Oct - 18:16

Je savourai encore un instant ce moment, puis, à travers les notes de piano, j'entendis Lily bouger et j'ouvris les yeux. Elle s'assit à côté de moi, son genou touchant le mien. Je sentit mes mains se crisper mais je me détendis presque aussitôt. Quand elle prit d'un geste vif mais pas désagréable un de mes écouteurs, je réussis à rester calme, aussi bien intérieurement qu'éxterieurement. Nous étions en paix, pendant un petit moment, écoutant chacun "Comptine d'un autre Été". Un moment, je cru même que j'allais pouvoir me contenir plus de cinq minutes.
Puis Lily parla.

"C'est de qui ?"


Je sursauta intérieurement; sa voix était plus proche que je pensais. Je me tournai légèrement vers elle et remarqua qu'elle me touchait presque, son épaule frôlait la mienne. Je sentais son parfum et du me ressaisir pour ne pas tomber en avant, ou en arrière, ou bien contre elle (ce qui aurait été discourtois.) Puis je me dit que je pourrais peut-être voir ses yeux, et je la regarda franchement.
Ses yeux étaient d'un bleu profond, ses long cils accentuaient le sentiment de noyade que j'éprouvais en les regardant. De près, elle était tout bonnement fascinante, et cela m'enchentait autant que cela me faisait peur.
Sans doute dût-elle voir cette peur dans mes yeux, car elle s'éloigna de moi et me dit que je pouvais me détendre, quelque chose comme ça. Je n'avais pas très bien entendu, trop occupé à la détailler.
Ses longs cheveux bruns entouraient un visage parfait, descendaient jusqu'a sa poitrine. Ses grands yeux semblaient attirer la lumière, et je dû à nouveau faire un effort pour détacher mon regard du sien.
Puis je réalisa de nouveau que je l'observait depuis trop longtemps, et qu'elle m'avait posé une question, et que je n'y avais toujours pas répondu, et que c'était discourtois. Ce n'étais pas la première fois que ça arrivait, ça.
Je regarda de nouveau devant moi, feignant d'être plus intéressé par les balles de handball que par elle.

" C'est de Yann Tiersen. C'est lui qui a fait la musique du film Amélie Poulain, et le morceau que nous écoutons, c'est "Comptine d'un autre Été".


Ma voix résonnait dans le cagibi, et elle me parut bizarre, comme si c'était quelqu'un d'autre qui avait parlé.
Que m'arrivait-il ? Depuis quand je trouvais les inconnues belles, depuis quand ne pouvais-je arrêter de les fixer, depuis quand oubliais-je même ma peur en les regardant dans les yeux ?
Et depuis quand je regrettai le contact de son épaule contre la mienne.

Décidément, je n'étais vraiment pas en forme aujourd'hui. Je sentis l'impatience remonter en moi, celle que je bloquais depuis plusieurs minutes. Je sentis une vague de peur monter en moi, celle que je contenais depuis trop longtemps. Je m'éloignait de plus en plus du présent, de la réalité. En une tentative désespérée, je jetais une bouée par dessus l'ocean de peur qui avait prit le contrôle de mon corps, de mon esprit. Je repensais au moment que je venais de passer en compagnie de Lily, preuve que je pouvais réussir à surmonter mon angoisse pendant plusieurs minutes. Et peut-être, avec un peu d'entrainement, pendant plusieurs heures.
Mais cette pensée n'était pas assez forte, l'espoir n'était pas assez présent, et le tsunami me submergea complètement.
D'un bond, je me relevai. L'iPod tomba de ma poche, mais je n'y fit pas attention. Cet espace était trop petit pour contenir deux personnes, plus une peur immense, infinie.
Mon premier réflexe fut de chercher une sortie, mais il n'y en avait pas.
Puis la peur laissa place à la fureur, et la colère m'envahit plus que jamais.
Pourquoi n'étais-je pas normal ? Pourquoi ne pouvais-je pas être comme les autres, pourquoi ne pouvais-je pas parler librement sans finir par m'enfuir quelque minutes plus tard?
A cet instant, je détestais tout, tout dans cette pièce. Les barres métalliques, les poteaux, les filets de volleybal, les balles de basket, de foot, de hand. Le panneau de basket avec le filet qui pendait, la boite pleine de balles de hockey, et tout les autres choses que je ne pouvais pas voir.
Tout, sauf Lily.
Je réussis à retenir un cri sauvage, mais je commençai à tout saccager. Rien ou presque n'y échappait; Aucun ballon de foot ne fut pas crevé, aucun ballon de basket ne fut pas transperçé par les barres de fer qui servaient à monter les filets de volleybal, eux-même déchirés à la main. Pendant plusieurs minutes, je détruis méthodiquement les objets présent dans la pièce, avec une violence inouïe et une force décuplée par la rage.
Je me déchaina sur ces objets sans vie, et tout ça dans un seul but:
Ne pas faire de mal à Lily.

Puis après ce qui semblait être une étérnité mais qui n'avait en réalité duré que quelques minutes, je me calmai. J'étais là, debout, haletant, au milieu d'une pièce entièrement dévastée. Seul le vieux tapis de gym était resté intact, avec Lily dessus.
En la voyant, assise sur le tapis, je m'en voulut terriblement. J'avais honte de moi, de mon comportement. Je regrettais cet instant ou elle m'avait fait confiance, ou je n'avais plus eu peur. Ou j'avais trouvé la paix un moment.
Je baissa la tête et m'approcha timidement d'elle. Je me trouvais à trois pas d'elle, ce qui était juste assez pour voir son visage. Je me détendit immédiatement en le voyant.
En tournant la tête, j'aperçut la porte. J'aurais du profiter de ma force accentuée par la rage pour la défonçer, la fracasser. Mais en voyant le visage de Lily, ma colère retomba d'un coup.
Une question subsistait. Pourquoi lui faisais-je confiance, à elle ? Elle n'avait rien de spécial, à part ses yeux, peut-être.
Les yeux tournés au sol, j'attendis sa réaction.

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MessageSujet: Re: Bonjour, je suis une porte, et j'vais me faire défoncer. [PV Allan]   Bonjour, je suis une porte, et j'vais me faire défoncer. [PV Allan] EmptyDim 2 Oct - 18:53

Je sentais le regard d'Allan appuyé sur moi, de façon presque trop insistante. Ça aurait pu être n'importe qui, je lui aurais fait remarqué avec un ton acerbe, en lui rappelant qu'on était coincé ici à cause de lui, et j'aurais fini par prendre mon ipod et mettre du métal à fond. Sauf que là, sentir son regard sur moi me rassura plus qu'il ne m'agaça. Je ne saurais expliquer pourquoi j'avais cette réaction avec lui, alors que j'aurais pété le bras à un autre, mais ça ne m'importait peu. Moi, je fixais un point invisible, perdu dans les abîmes de mes pensées. Plein d'idée se bousculaient dans ma tête en même temps que le sang battait dans mes tempes de façon trop forte qui me procurait un mal de tête assez important. Je fermai les yeux un instant, pour me perdre de nouveau dans les profondeurs de ma tête. Tout semblait soudainement tellement éloignée que je me sentais presque normale. Seule la voix d'Allan perça les barrières que je m'étais construite pour répondre à ma question précédente. Mais cela ne m'importait plus vraiment, à vrai dire. Mais j'aurais donné cher pour qu'il m'explique d'autre chose, pour que sa voix résonne encore dans cette étroite pièce.

Au moment même où je pensais cela, une voix m'arracha à mes songes éveillés. Une voix dont j'avais totalement oublié l'existence même. Tori. Elle semblait si lointaine que j'en venais à me dire qu'elle se trouvait derrière la porte. Sauf que Tori n'existait pas. Que ça soit devant ou derrière la porte. Elle disait des choses dans une langue que je ne comprenais pas, mais que je connaissais de nom. C'était la même langue dans laquelle parlait Liam quand il était en colère ou en panique. Il disait que c'était la langue maternelle de sa mère, une femme qui venait des pays de l'est. Ou quelque chose dans ce goût là. Petit à petit, en repensant à ça, j'éloignai Tori de mon esprit, l'enfermant dans une petite boite dans un coin de ma tête. Je la sentais s'agiter, au point de sentir une chaleur légère frôler mes bras, mes jambes, mes cheveux, comme si elle essayait de me pincer ou de me faire mal. Mais ça n'eu pour effet que de m'ancrer définitivement à cette vie que je n'avais pas choisie.

Je ré-ouvris les yeux, la musique venait de s'éteindre. Mais je ne m'en préoccupais peu. Je ne faisais que regarder Allan, qui se tenait debout, semblant chercher quelque chose. Une sortie peut être ? Ça aurait pu être une bonne idée, mais il n'y avait aucune sortie ici. A part la porte close en face. Mon instinct me dicta de me reculer, et de m'installer confortablement bien au centre du tapis. Pourquoi donc ? Aucune idée. Au même moment, Allan sembla péter un plomb. Il envoya tout péter, il creva tous les ballons, il détruisit tout ce qui tombait sous sa main, sans retenue, comme animé par un démon fou qui venait de s'imprégner de tout son corps pour le rendre fou. Il fracassait tout, sauf ce qui se trouvait près de moi. Et au fond, je me disais qu'une partie de lui ne devait pas vouloir ma mort, et que peut être il m'appréciait un peu. Dans toute cette panique, je ne pu détacher mon regard d'Allan qui s'agitait, haletait, criait silencieusement. J'avais l'impression de sentir toute sa panique, et j'avais la terrible envie de le calmer. Mais je n'avais aucune idée de comment. Je m'accrochai à l'espoir fou que quand il croiserait mon regard, il n'aurait pas envie de me faire subir la même chose qu'à ses balles qui rebondissantes, ou ses filets troués. J'étais au moins autant terrorisé que lui paniqué. Pourtant, je n'avais pas l'impression qu'il soit taré. Et avec cette pensée, c'est moi que je qualifiai de tarée.

Soudain, tout le remue ménage cessa. Allan semblait s'être soudainement calmé, le démon invisible ayant quitté son corps. Enfin, c'était ce que j'espérais profondément. Je n'ai jamais été croyante, mais je me serais convertie sur le coup si j'avais la certitude que Dieu endenterait ma prière si j'implorais quelque chose. Croisant le regard d'Allan, je ne réussi qu'à baisser le regard, ayant tout à fait conscience que s'il s'en prenait à moi, je ne pourrais le calmer qu'en le tuant. Et ça ne faisait pas spécialement partie de mes plans d'avenir. Peut être que je pourrais bondir pour attraper un filet et le ligoter à … à quelque chose pendant que je hurlerai à travers la porte de venir nous aider. Ça semblait être un excellent plan. Digne d'un film. D'ailleurs, je n'avais déjà pas vu cette scène dans un film ? Ou peut être un manga. Je n'étais pas une grande fan de lecture japonaise, mais j'avais la vague impression qu'une scène similaire avait du se passer dans l'un de ces machins. Pendant quelques secondes, je me perdis à la recherche d'une quelconque référence, mais rien ne me vint. J'aurais bien cherché encore un bout de temps, quand j'entendis une terrible mélodie qui devait sortir d'écouteurs. L'ipod. Il était par terre. Et il était passé à un tout autre genre musical. De nouveau, l'existence d'Allan revint dans mon esprit.

Je levai le regard, rouvris les yeux, peu importe l'ordre, et je regardais mon « camarade » de fortune. Il s'était rapproché de moi, et semblait atrocement honteux. Il fixait le sol, comme un enfant qui savait qu'il venait de faire une bêtise et qui attendait sagement que sa sentence tombe. Un sourire amusé se dessina sur mes lèvres. Je m'empêchai de rire, ça n'aurait pas été très courtois, voir carrément discourtois. Bizarrement, ça me faisait le même effet que le jour où j'ai vu Liam qui se gargarisait avec du fanta, et qui avait fini par tout me recracher à la tronche en riant. Il avait pris la même pose d'enfant, et s'en était terriblement comique. Mais passons. D'un mouvement de désinvolture totale, je m'approchai du bord du tapis, en étant allongée sur le ventre, et ramassai l'ipod.

« Tu aurais pu le casser. Tu prends pas beaucoup soin de tes affaires quand même. »

Disais-je d'une voix faussement grondante en lui tendant son objet. Étant allongée et lui debout, ma main atteignait à peine sa ceinture. J'avais terriblement envie de tirer dessus pour le faire tomber, mais je me retins. Ce n'était surement pas le moment. Je passai mon regard d'Allan à la porte, et ne pu m'empêcher de laisser échapper :

« T'aurais pu défoncer la porte quand même, dans ton élan de folie. »

D'une voix qui, au début, était plutôt septique, mais qui à la fin trahissait mon envie de rire. Décidément, trop de pression tuait la pression. J'avais l'impression d'être la bouteille de fanta que Liam avait trop secoué avant de boire. Quand on l'ouvre, tout pète. Sympa la comparaison, non ?
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MessageSujet: Re: Bonjour, je suis une porte, et j'vais me faire défoncer. [PV Allan]   Bonjour, je suis une porte, et j'vais me faire défoncer. [PV Allan] EmptySam 8 Oct - 9:45

Lily ne semblait pas avoir eu peur, du tout. En fait, elle paraissait plutôt décontractée sur son bout de tapis. Elle s'allongea sur le ventre et tendit le bras pour attrapper mon iPod. Je l'avais laissé sur place pour éviter de l'écrabouiller, mais en même temps, j'avais eu le mince espoir que Lily écoute du Piano en fermant les yeux et ne voit rien du désastre.
La voir sereine, limite amusée, me rassurait. Elle ne me voyait pas comme un type violent, bête comme ses pieds.
Ou alors, elle faisait semblant de ne pas avoir peur mais crevait de trouille.
Cette pensée s'envola lorsque je l'entendit dire que je ne prenais pas assez soin de mes affaires. Cette phrase m'arracha un sourire.
A moitié allongée, elle me tendait l'ipod. Je le prit, et toucha volontairement ses doigts au passage. Je dus me retenir de lui prendre le main et de l'amener à moi. Au lieu de ça, je me contenta de la remercier vaguement et de ranger l'ipod dans ma poche.
Je regardais Lily qui elle, regardait la porte. Elle tourna de nouveau son regard vers moi et me dit:

"T'aurais pu défonçer la porte quand-même, dans ton élan de folie"


Cette fois, j'éclata de rire. Au début, c'était plutôt un rire nerveux, mais il se transforma assez rapidement en fou rire. C'est vrai ça, pourquoi j'lai pas pétée, cette porte ? Maintenant, je ne pourrais plus y arriver, à moins de laisser la paranoïa me submerger de nouveau, mais ça, pas question. Une fois la porte enfonçée je m'enfuirais.
Je faisais les abdos de la semaine, là. Je m'effondrait juste à côté d'elle en riant. Je me demandais ce qu'elle pensait de moi. Me regardait-elle comme si j'étais un taré, ce qui était à moitié vrai ? Ou est-ce qu'elle riait de bon coeur avec moi ?
Après encore quelque minutes, je me calmait enfin. Je m'allongea sur le dos, les bras repliés, les mains sous ma tête. Je regardait le plafond, regrettant de ne pas pouvoir voir à travers, voir le ciel, trouver des formes dans les nuages. Je sentais la présence de Lily à côté de moi, qui me rassurait. J'aimais bien être avec elle. Elle m'aidait à repousser la peur, à l'enfermer pendant un petit moment. Cette peur, elle faisait partie de moi, je vivais avec depuis mon enfance, je ne pouvais pas dire le contraire. Mais en ce moment, je la sentais, prudente, cachée dans les profondeurs de mon âme. Elle était comme la souris qui se réfugie dans le trou, ésperant echapper au chat. Et le chat, c'était moi, quand Lily était là. Dès que je me séparerait de Lily, je deviendrai la souris, et je m'enfuirait. Quelque part à Monty, ou en dehors, peut-être. Tout dépend de la férocité du chat qui me poursuivrait alors.
J'avais envie de prendre la main de Lily, mais j'appréhendais sa réaction.
Bon, tant pis.
Je me tournait légèrement vers elle, la regardait. Je prit sa main, la serrait doucement dans la mienne.
Je me sentais paisible, j'avais envie de rester dans ce qui avait d'abord été une prison, qui était maintenant devenu un refuge. Il faut dire que je l'avais... aménagé, à ma façon.

Puis je me rapellais que je tenais toujours sa main dans la mienne, et qu'elle n'aimait peut-être pas ça. Peut-être avait-elle envie de sortir, ce qui était son droit.
Je lâchait sa main et me levait d'un bond. Je m'approchai de la porte, testant sa solidité, tapant dessus. C'était faisable, en fait.
Je me retournait et demandais à contrecoeur :

" Tu veux que je la défonçe, alors ?"


J'espérais qu'elle allait dire non. En fait, je voulais qu'elle dise non. Lily, ELizabeth, dis non. Non !
Mais si elle disait oui, cette porte, je l'enfonçerai, je laisserai Lily sortir, lui dirait peut-être au revoir, puis je m'enfuirai, disparaissant pendant au moins un jour.
Derrière mon dos, je croisait les doigts.
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MessageSujet: Re: Bonjour, je suis une porte, et j'vais me faire défoncer. [PV Allan]   Bonjour, je suis une porte, et j'vais me faire défoncer. [PV Allan] EmptyDim 9 Oct - 13:02

Allan explosa carrément de rire, et je ne pu que le suivre dans son élan. Ça faisait tellement de bien de lâcher un peu toute cette pression accumulée. Est-ce que vous saviez combien c'est stressant de vivre à Monty ? D'avoir l'impression que chacun de vos gestes, de vos paroles, de vos pensées, peuvent être lus, vus, décryptés, analysés. De vous savoir dans des cases « Atouts », « Casse tête », « Échecs » selon si vous acceptiez de clamer tout haut « Je suis une erreur de la nature, je suis un déchet de la société, je veux être recycler ! ». De devoir croiser fréquemment le regard d'un psy qui ne pouvait s'empêcher de noter tout ce que vous disiez, tout ce que vous regardiez. Et après, vous essayez de vous défouler au sport, avec une bande d'abrutis préhistoriques qui se veulent normaux et décrètent que le sport est inutile, et qui sont prisonniers de leur égocentrisme. Les gens en sport, on dirait des pingouins, ou des manchots. Ils ont pas de mains ou bien ?! Au final, d'être à Monty ou dans un pensionnat normal, les mentalités ne changeaient pas. Juste que certaines personnes avaient envie de vous ouvrir le ventre, de vous violer, de foutre le feu, de vous accuser des milles vices et de parler à des personnages crées par leur cerveau. Et après avoir penser tout cela, vous avoir convaincu que ça pourrait être pire, vous vous retrouvez enfermer dans un cagibi étroit avec un type qui semblait vouloir vous embrocher, vous frapper, qui écoutait du piano et qui -dans un élan de folie- défonce tout sur son passage à part la porte qui pourrait nous libérer. Oui, après tout ça, je pense que j'ai tout à fait le droit de me prendre un fou rire avec un ami. « Ami » ? Un ami surement passager, qui fuira mon regard à la sortie de ce lieu. Qui retourna à ses occupations habituelles, se noyant dans la foule d'aliénés sans remarquer les autres identiques à lui. Mais pour l'instant, j'avais quand même envie de le qualifier de « Ami » même si ce n'était que temporaire.

Basculant en arrière, je riais à pleurer, j'avais l'impression d'être normale. Je me sentais envahi d'une onde de chaleur et d'euphorie, oubliant tous mes problèmes l'espace d'un instant. C'était assez étrange comme sensation, je n'avais pas réalisé que cette onde de bonheur pouvait me manquer un jour. Avais-je été une coquille vide pendant tout ce temps sans m'en rendre compte ? Non, je devais dérailler. Décidément, je commençais à être un peu trop fatigué. Mais ce n'était pas franchement le moment pour dormir, n'est ce pas ? Comme d'un commun accord silencieux, Allan et moi commencions à nous calmer en même temps, reprenant lentement nos souffles en mettant nos mains sur nos ventres respectifs comme si cette séance abdominale nous faisait souffrir. C'était une douleur assez agréable au fond, et je me laissais lentement bercer par le silence qui régnait dans cette étroite pièce. Tout était si calme, si agréable. Je fermai les yeux, laissant tous mes autres sens travailler pour moi. Je sentais la chaleur humaine émaner d'Allan, en même temps que l'odeur particulière qu'il dégageait. Chaque être humain, chaque être vivant, avait une odeur qui lui était propre. Même les oies, mais elles, elles puent. Alors qu'Allan, c'était plutôt une odeur agréable. Enfin, je suppose. Une main se glissa dans la mienne, et je fus quelque peu surprise. Dans un temps normal, j'aurais réagi assez brutalement, envoyant surement péter le mec qui faisait ça, mais pas cette fois. Je le laissais faire. Il avait les mains chaudes, et moi elles étaient glacées. C'était agréable d'avoir un radiateur de poche.

Allan se leva d'un bond, ce qui me fit sursauter. Il avait encore une crise ? Ça devenait presque blasant à force. Je ne pu m'empêcher de bailler à cette idée. Il me manquait vraiment quelques heures de sommeil à ce niveau là. Je fixai Allan qui s'approchait de la porte, et semblait … L'analyser ou une connerie dans le genre. Pendant un instant, je l'imaginais défoncer la porte à coup de pied alors que derrière il y avait une pionne qui essayait d'ouvrir la porte depuis trois quart d'heure. Mais par n'importe quelle pionne : Je parle de celle avec sa coupe Playmobil ®, qui était toute petite, et très hargneuse. Elle me faisait peur, elle. Sauf qu'Allan se retourna à ce moment pour me demander si je voulais vraiment qu'il la défonce. Hinhin. Non mais si je voulais qu'elle soit défoncée, je l'aurais fais depuis longtemps, je pense. Ou peut être avais-je simplement peur de le faire parce que le Principal avait une dent contre moi depuis que j'avais pété pour la troisième fois la porte de ma chambre. Pendant un instant, je me remémorais mes excès de folie où je défonçais la porte juste pour … Juste pour quoi au fait ? Je m'en souvenais jamais à vrai dire. Tu crois qu'il sait danser ? Tori ! Je l'avais oublié celle là. Sympa, merci.. Oubliant totalement ce qu'Allan m'avait demandé, je me relevai et m'approchai de lui, avec un sourire assez enfantin. Lui avais-je déjà parlé de Tori ? Aucune idée, mais au pire, ce n'était pas très grave. On était tous fou ici.

« Tori me demande si tu sais danser. »

Toi, tu sais danser non ?, me demandais Tori, comme si elle n'ignorait pas déjà la réponse. Je connaissais les bases de deux ou trois danses, ça s'arrêtait là. Le reste, je me laissais guider par mon partenaire invisible. Enfin, ça m'est jamais arrivé de danser avec un fantôme. A part avec Tori une fois. … Qu'est ce que je raconte ?
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MessageSujet: Re: Bonjour, je suis une porte, et j'vais me faire défoncer. [PV Allan]   Bonjour, je suis une porte, et j'vais me faire défoncer. [PV Allan] EmptyVen 14 Oct - 16:34

Malheureusement, elle ne dit pas non. En fait, elle ne dit rien du tout. Elle semblait avoir un conflit intérieur, quelque chose comme ça. Moi, j'étais debout et j'attendais sa réponse. Le seul avantage à cette situation, c'est qu'elle répondra soit par oui ou pas non, y'a pas trente-six-mille autre solution. Pas de réponse déstabilisante en tout cas. Enfin j'espère, avec elle, faut s'attendre à tout. Si ça se trouve, elle allait chanter Mon Petit Poney en dansant la salsa. Enfin un truc de taré quoi.

"Tori me demande si tu sais danser."


Hum.
Tori ? Peut-être bien que Lily était tarée, finalement. Mais peu importe, ça n'enlevai rien à son charme, au contraire. Je me demandais quand-même qui était ce Tori.
Si je savais danser ?

- Non, Allan, pas comme ça ! Regarde, le bras bien souple, comme si tu voulais t'envoler.

La jeune femme parlait russe, mais le petit garçon la comprenait. Il parlait couramment le russe, ainsi que huit autres langues plus ou moins connues, mais le cours de danse, c'était bien en russe.
Le garçon devait avoir à peine six ans. Déja, ses yeux verts attiraient l'attention, et son sourire innocent achevait de conquérir toutes les servantes de la maison. Toutes, sauf une. La prof de danse. Elle était impotoyable. Si il y avait bien quelqu'un capable de prendre un chaton par la peau du cou et de le jeter dehors, c'était elle. Si il y avait quelqu'un capable de rester de marbre devant un chiot mourant de faim qui faisait les yeux doux, c'était elle.
Certes, Allan n'était pas un chiot mourant de faim, mais sa tête d'ange avait déja séduit et trompé plus d'une nourrice. Il obtenait alors des petites sucreries que les servantes gardaient toujours dans leur larges poches.
Mais la prof de danse, elle ne se laissait pas faire.

- Allan, tu m'écoutes ? Un peu d'attention, s'il-te-plait. Allez, on reccomençe.

La musique reccomença et le petit garçon réussit une série de gestes compliqués. Déja, une élégance naturelle se devinait dans ses mouvements. Mais malheureusement pour lui, il hésita sur le dernier geste, celui qui était sensé terminer la valse.

- Non, non, et encore non ! Décidément, aujourd'hui, tu fait tout de travers. Tu n'es pas suffisamment concentré, ça ne sert à rien de continuer.

La danseuse se mit debout, soupira et tourna le dos à Allan.
Ce dernier se tourna lui aussi et soupira, imitant la danseuse. Une moue mécontente s'affichait sur son visage innocent. Allan n'était pas content.

"Caca Papillon", pensa-il.
C'était son insulte préférée de la semaine. Il avait longtemps hésité, mais finalement, il avait rayé "Fesse de Babouin" de la liste, et maintenant, il s'imaginait souvent un Caca Papillon.
"Caca Papillon", se répeta-il. Apparament, ça lui remontait le moral car il affichait de nouveau un sourire étincelant.
Il se retourna et vit la prof ranger ses affaires. Quelques secondes plus tard, elle disparaissait par la porte, laissant une odeur de parfum derrière elle.
Allan n'aimait pas le parfum de la prof, parce qu'il avait automatiquement associé cette odeur à la danse, et il n'aimait pas la danse.
Il s'approchait de la table ou la prof déposait habituellement ses affaires. Bingo ! Un bonbon.
Même si elle était impitoyable, au fond, la prof était gentille quand-même. Même si elle avait dit que manger des bonbons ça donne des caries et que quand on vieillit on perd ses dents et qu'alors il faut avoir un
Dentier. Si, au fond, elle était gentille.


Je chassait l'image du petit garçon de ma tête. De temps en temps, un souvenir me revenait, m'envahissait. Je redécouvrais des moments de mon enfance, avant le second drame.
Ces souvenirs s'imposaient à moi, puis m'aparaissaient comme une évidence. Comment avais-je pu oublier ça ? L'enfance dans la maison de mon oncle, jamais présent...
Mon propre soupir me ramenait à la réalité. Ah oui, Lily. Donc si je savais danser, c'est ça ? La dernière fois que j'avais dansé, c'était il y a un an, dans une grotte. Oui, très charmant, je sais. Je me demandais si je savais toujours aussi bien danser. Bof, après tout, c'est comme le vélo, ça se perd pas. Mais dans le doute...

" Ouais, ça peut aller "


Je me demandais si elle savait danser. Au pire, je la guiderai.
Mais sur quoi allait-on danser ? Je me voyais mal virevolter au milieu d'un cagibi avec une personne que je connais presque pas, sans musique.

" Et toi, tu sais danser ? Tu veux danser sur quoi ? "


Je venais de penser à un truc. Elle m'avait juste demandé si je savais danser, pas si je voulais danser avec elle, maintenant. Si ça se trouve, c'était seulement par curiosité ou pour relançer la conversation. Arf, la honte.



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Lily R. Armstrong
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MessageSujet: Re: Bonjour, je suis une porte, et j'vais me faire défoncer. [PV Allan]   Bonjour, je suis une porte, et j'vais me faire défoncer. [PV Allan] EmptyMar 18 Oct - 16:10

Allan sembla se perdre quelques instants dans ses pensées, et je me surpris à essayer de savoir à quoi il pouvait bien penser. Une multitude de scénario improbable défilèrent dans ma tête, animés par ce qu'il serait judicieux de nommé « Imagination ». Peut être pensait-il à sa vie d'avant, ses frères et sœurs, avec qui ils entretenaient des relations fusionnelles. Peut être qu'il se souvenait de lui petit, jouant avec son gros chien et une peluche en forme de lapin blanc grisâtre. Je ne savais pas pourquoi, mais j'avais envie que ce type ai une vie heureuse, qui l'accueillerait chaleureusement une fois sortie de Monty. J'avais l'espoir fou qu'il pouvait sourire et rire avec des gens de dehors, et qu'il n'était enfermé ici que temporairement. Tori, dont la romance imprègne tous les pores de sa peau (admettons seulement qu'elle avait une forme matérielle), murmurait au creux de mon oreille des paroles tirées de nombreux films romantiques que nous regardions ensemble (d'un autre côté, je ne pourrais pas faire quelque chose sans elle). Contrairement à elle, MOI, je savais très bien faire la distinction entre la réalité et la fiction. Ce à quoi elle répondit avec un rire extrêmement aiguë et frustrant. Quelle sotte pouvait-elle être quand elle s'y mettait ! Comme si j'étais dans un avion, et elle à bout d'un parachute qui descendait lentement sur la terre ferme, j'entendis son rire, être de plus en plus étouffé par la distance qui nous séparait, s'éloigner délicatement, jusqu'à que j'en vienne à douter de sa précédente existence.

La voix d'Allan m'arracha à ce doucereux souvenir, pourtant si proche et si lointain à la fois. J'avais l'impression que Tori s'éloignait de plus en plus de moi depuis que j'étais en compagnie de cet illustre inconnu. Et là, même un chien policier des plus entrainés ne pourrait la retrouver. Après tout, ils sont dressés pour retrouver des personnes réelles, et non imaginaires. De nouveau, les paroles d'Allan m'encrèrent à la réalité. Il fallait que j'arrête de divaguer bêtement à tout bout de champs. Surtout pour une voix purement imaginée par ma folie. De nouveau, j'allais me perdre dans des divagations inutiles en me demandant s'il n'y avait pas tout simplement d'autres symptômes pour cette maladie qu'il m'associait. Comme si soudainement, j'éprouvais le besoin de me prouver que Tori n'était pas juste le fruit de mon imagination, mais une personne à part entière que moi seule pouvait entendre. Ou voir, peut être ? Comme un fantôme ? Une projection astrale ? Dans ce genre de loufoqueries, elle m'approuverait sans plier, mais son jugement était altéré par le fait qu'elle était probablement irréelle. Quel dur dilemme, n'est ce pas ? Bref, revenons en à nous moutons.

Si je savais danser moi ? Évidement voyons ! Plus sincèrement, mon niveau dans ce sport était assez minime. Je maitrisais plutôt bien le rock. Mais j'appréciais les mouvements donnés par ceux qui maitrisaient la salsa et le ballet, dont j'avais eu la folie d'apprendre certaines bases étant plus jeune. Mais dernièrement, j'avais pris comme soudaine folie -comme si je n'en avais pas déjà assez-, d'apprendre la chorégraphie de Dirty Dancing. J'avais bien essayé de prendre des cours dans Monty, mais l'abominable femme en costume de pingouin rose (Ben oui, le noir c'est pour les hommes, voyons) m'avait totalement glacé, et j'avais séché tous les cours du semestre. Utile, vous ne trouvez pas ? « Tu veux danser sur quoi ? » m'avait il demandé. Oh, qu'est ce que j'en sais. Je le fixais toujours droit dans les yeux. Je m'étais peut être un peu trop rapprochée de lui, mais il ne semblait pas ciller le moins du monde. J'allais reculer, mais j'avais peur de le vexer. Je me contentai donc de rester immobile et de fixer son regard émeraude. Les paroles de Tori me revinrent en mémoire, et un léger rictus se dessina sur mes lèvres pendant un court instant. Quelle chieuse, même absente !

« Je sais pas. »

Lâchais-je tout bas. Puis je me laissai tomber en arrière pour me rassoir. Le fait que le tapis orange n'était plus là m'avait il effleuré ? Pas le moins du monde. En tout cas, j'ai mal aux fesses. Et c'est tout ce que j'ai à dire. Ah, et aussi, que j'aimais beaucoup le jean d'Allan. … Qu'est ce qu'il foutait en jean en cours de sport ? … Quel étrange bonhomme.
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Allan Leto

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MessageSujet: Re: Bonjour, je suis une porte, et j'vais me faire défoncer. [PV Allan]   Bonjour, je suis une porte, et j'vais me faire défoncer. [PV Allan] EmptyDim 23 Oct - 0:14

Lily me répondit qu'elle ne savait pas. Qu'elle ne savait pas danser ? Non, qu'elle ne savais pas si elle savait danser. Je m'embrouillais. Être à l'étroit dans ce qui ressemblait plus à une cage de rat qu'a autre chose pendant trop de temps, même si on est pas claustrophobe, ça peut rendre dingue. Heureusement qu'il y avait Lily. La présence de Lily me rassurait étrangement. Je me dis que la prochaine fois que j'irais mal, j'irais voir Lily, ou qu'elle soit à Monty. Ca peut paraître égoïsye de voir quelqu'un juste pour son propre bien, mais bon, à Monty, chacun pour sa propre pomme.
Lily se laissa glisser en arrière pour se rasseoir. Son enthousiasme flagrant renforça mon sentiment de doute. Voulait-elle vraiment danser avec moi, là, tout de suite ? Je je savais pas. En tout cas, moi, je voulais bien.
Je lui prit donc le bras et l'aidait à se remettre debout. En quelque sorte, je la forçais, mais je l'avais fait avec douceur. J'espèrais qu'elle ne m'en voudrait pas.
Je gardais sa main dans la mienne un instant, la regardant des les yeux. Puis je regardais ses mains. Elle avait des doigts fins, avec du vernis noir sur les ongles. Mon regard passa vers mes propres mains, plus grandes et larges. Je me demandais de quoi j'aurai l'air avec du vernis noir. J'aurai sans doute l'air stupide.
Je rendis la liberté à la main de Lily, utilisant la mienne pour dévérouiller mon iPod. Parcourant la liste des morceaux, mon attention s'arrêta à 'A Quai', encore un morceau de Yann Tiersen. Il conviendrait.
Je mit le son au maximum et posa l'iPod au sol. Étant la seule source de lumière, il illuminait la pièce d'une étrange lueur bleutée. On aurait dit une lampe elfe. Tiens, je venais encore de penser une bêtise.
Timidement mais fermement, je m'approchai de Lily. Une nouvelle fois, je me demandais qui elle était. Qui était-elle pour que je lui fasse confiance presque aveuglement ? Qui-était elle pour se permettre de chasser en dix minutes ce qui me poursuivait depuis ma plus tendre enfance ? Qui était-elle pour que je l'entraînât dans une danse étrange, au milieu de miettes de matériel sportif ?
Je fit un pas vers elle. Nous étions maintenant très proche l'un de l'autre. Je sentais son souffle contre mes joues, et je me demandais si elle entendait les battements de mon coeur qui résonnaient trop fortement à mes oreilles.
Je lui prit une main, et posa l'autre un peu au dessus de sa hanche. Les premiers son de cloches formant l'intro de la chanson résonnaient dans l'étroie pièce. J'attendais, tremblant légèrement, le début de la chanson.
Puis ça commença.
Dès les premières notes, j'entrainai Lily dans une danse plutôt lente. Sa main se fondait parfaitement dans la mienne, son odeur envahissait tout. l'iPod se remit en veille, la lumière disparut d'un coup. Mais je n'y prêta pas attention. Je remercia les dieux de ne pas me faire transpirer à cet instant précis. Certes, je n'avais pas mit de Mennen avant d'aller en cours de gym, mais je ne devais certainement pas sentir mauvais.
Je guidai LIly, mon corps lui indiquant les gestes à faire, l'entrainant dans une danse de plus en plus rapide. Nous virevoltions, presque collés l'un contre l'autre. Le temps semblait s'étirer, prolongeant cet instant de... transe ?
En ce moment, je me sentais bien. Je me rapellais toutes les heures passées à parfaire le moindre mouvement de danse que je reproduisait maintenant fidèlement. Lily ne se débrouillait pas mal non plus.
Enfin, la chanson cessa.
Je dut me retenir d'étreindre Lily, de lui caresser les cheveux. C'est comme si une nouvelle maladie m'était apparue, encore plus folle, encore plus passionée, encore meilleure. J'avais envie de la serrer dans mes bras, de rester avec elle.
Je lâchait sa main et recula de quelques pas. J'espèrais qu'elle avait apprécié cette danse. Personellement, j'aurai bien voulu qu'elle dure encore. Mais il ne faut pas abuser des bonnes choses.

- Merci.

Un simple merci que j'avais prononçé avec vigueur. En ce moment, je la remerciait de toute mon âme, pour son attention, pour sa présence.
Déja, j'entendais des bruits en dehors du cagibi, des voix, des bruits de pas. Ces bruits, je les avais attendus, maintenant, je les regrettais. Mais bon, je pourrai revoir Lily. Qu'est-ce qui m'empêchait d'aller la voir chaque jour ? De manger avec elle à la cantine, l'accompagner après les cours ?
Ah oui, ma maladie, et la sienne.
Les voix se faisaient plus fortes. Elles me poussaient à faire quelque chose de stupide. Mais je céda, poussé par mon instinct.
Rapidement, je m'avança vers Lily, et l'embrassa sur la joue, juste à côté de la bouche. Je me dis que l'embrasser carrément aurait été discourtois, même si j'aurai bien aimé.
Puis je recula de quelques pas. Un bruit de serrure retentit, et enfin, la porte s'ouvrit. La lumière m'aveugla, m'éblouit, rompa la paix qui régnait. En premier temps, je failli sauter au dehors sans me retourner, fuir, loin, le plus vite possible.
Au lieu de ça, je bouscula les personne qui barraient l'entrée et me freya de façon plus ou moins civilisée un chemin vers l'éxterieur. Je repéra la sortie, faillit m'y précipiter. Juste avant, je me retournais, essayant de voir Lily. Le cagibi paraissait tout noir maintenant que j'étais en pleine lumière. Je n'arrivais pas à la voir. Je me demandais comment elle avait vécu tout cela, comment elle se sentait maintenant. J'espèrais qu'elle allait se sentir bien, et qu'elle n'allait pas m'oublier tout de suite. Avec un peu de chance, on pourrait se revoir. Peut-être.
J'ouvrit la porte du gymnase et me retrouva à l'air libre. Mes instincs prirent le dessus et je m'envola à travers des arbres, prenant de l'altitude, visant le soleil, la liberté.
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MessageSujet: Re: Bonjour, je suis une porte, et j'vais me faire défoncer. [PV Allan]   Bonjour, je suis une porte, et j'vais me faire défoncer. [PV Allan] EmptySam 12 Nov - 23:23

Je n'eus pas beaucoup le temps pour profiter de la dureté et la froideur du sol en béton, car Allan me souleva presque aussi vite que je m'étais assise. Pendant un instant, il semblait obnubilé par mes doigts, et je faillis lui lâcher la main par réflexe. Mais je ne tenais debout que grâce à lui, si je le lâchais l'atterrissage risquait d'être vraiment plus douloureux que tout à l'heure. Et je ne préférai pas tenter l'expérience. Surtout que l'obnubilation qu'il portait à mes mains se dissipa tout aussi rapidement qu'elle était apparue. Puis, Allan se baissa pour bidouiller son iPod, après avoir lâcher mes mains et m'avoir redonné un centre de gravité qui me permis de me tenir debout seule.

Semblant chercher quelque chose, il se releva pas tout de suite, comme s'il cherchait quelque chose. Puis, il se redressa enfin, permettant à quelques notes de musiques de flotter dans l'air pourtant si calme auparavant. Une étrange lueur bleutée illuminait toute la pièce, et lui donnait un allure assez mystique. C'était plutôt joli. Mais j'avais envie de me rassoir. A ce moment même, Allan se rapprocha de moi plutôt lentement, comme s'il hésitait. Attention, les hommes ont les mains baladeuses. Surtout dans le noir.. Fière d'avoir placé cette phrase, Tori ricana puis se perdit de nouveau dans les profondeurs de mon esprit au moment même où je sentis le souffle chaud d'Allan sur mes joues. A ce moment précis, je me dis que ça aurait été n'importe qui, je lui aurais placé à un genou entre les jambes. Je lui aurait mordu l'épaule. Je l'aurais foutu par terre. Je l'aurais défiguré. Personne n'était rentré aussi près dans MON « espace ». Personne n'avait réussi à m'approcher aussi près sans que je fuis, que je réplique violemment, que je me recule, que je fasse une réflexion acerbe. Mais là, c'était Allan. On était dans une pièce qui devait faire pas plus de dix mètres carré. Peut être qu'au final... Je ne sais même plus à quoi je pense. Je m'embrouille toute seule, me laissant guider dans une danse étrange mené par ce jeune homme aux yeux émeraudes. Je fermai les yeux pendant un instant qui me semblait éternel. Je sentais son odeur, je sentais sa main dans la mienne, je sentais son contact à travers mon teeshirt. Mes oreilles se perdaient dans les notes de la chanson sans que je m'en détache réellement. Les pas s'accélérèrent et je me décidai à rouvrir les yeux. Je ne voyais que lui, lui qui semblait comme perdu dans ses pensées, guider par les pas qu'ils faisaient. Cet air concentré était absolument envoutant, déroutant.

Puis tout se fini, et nous nous déliions comme s'il n'avait rien eu. Pourtant, j'avais encore l'impression que ses mains ne m'avait pas lâché, qu'il y avait encore son souffle chaud sur mes joues. Mais quand je me détachai enfin du passé, je le vis, éloigné de quelques pas de moi. J'avais la curieuse envie de danser de nouveau contre lui, de le serrer dans mes bras, de sentir cette odeur qui lui était si particulière et si agréable. Et pourtant, je ne pouvais que me résigner à accepter la réalité : C'était fini. Cet instant de pur bonheur ne laissait que quelques séquelles, comme un cœur battant la chamade, une odeur masculine sur des vêtements de sport et l'impression d'un immense manque. Il ne souffla qu'un « merci » avant que des bruits se firent entendre. On se souvenait de notre présence. Ce moment serait terminé pour toujours. Il ne pourrait durer. J'aimerais le revivre depuis le début, juste pour ressentir de nouveaux ces sensations nouvelles que je n'avais jamais eu l'occasion de connaître avant. Juste pour en profiter un dernier instant. Les bruits étaient plus forts. On entendait des trucs comme « Ils sont là dedans ? Vous êtes surs ? Vite ouvrez avant que l'un ai fait mal à l'autre ! » Quels êtres stupides, aveuglés par le fait qu'on soit « malades ». Comme si nous n'étions que des animaux destinés à … A quoi d'abord ? Roh, et puis ils me font tous chier d'abord. Vivement que je sorte de là pour regarder un film. Au moins, je n'aurais plus à supporter leurs voix et leurs visages. Au moment même où je songeais à leur hurler quelque chose, peut importe quoi, Allan se rapprocha de moi et m'embrassa sur la joue. Je restai silencieuse, et cela me calmai immédiatement. La porte s'ouvrit et Allan disparut. Il s'enfonça dans la masse aveuglante, alors que moi je restais totalement immobile. Quelqu'un arriva pour voir si j'allais bien. Il me parlait mais je ne l'écoutais pas. Il m'extirpa jusqu'à l'extérieur en me demandant si Allan m'avait fait du mal, ou quelque chose dans ce goût là. Je lui lançai un regard plus que noir avant de partir, avec un cassant « Lâchez moi », en retenant un juron. Bande de cons. résonna la voix de Tori dans ma tête, en écho à ce que je pensais silencieusement. Ils me font tous chier juste par leur présence. A moins que ce soit uniquement dû au fait qu'ils m'aient séparé d'Allan ? Mais non. C'est naturellement que leurs tronches sont exacerbant. Rrrrah, j'ai envie de dormir maintenant. Bande de con, j vous jure. Et puis je veux le revoir cet Allan. Bordel.
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