Qu'ai-je fais pour me retrouver là ? [PV Lou Miller]

Après cette mystérieuse rencontre que j'avais faite à la salle multimédia, mon corps s'était lui même assommé de fatigue. Je n'avais qu'une envie, c'était de dormir pour aller vagabonder dans mon petit monde que je pouvais parfaitement voir dans mon sommeil. J'avais mis longtemps, oui, très longtemps à trouver mon chemin jusqu'au bâtiment F. Il était laid, tout aussi laid que les autres. Rien ne pouvait être aussi beau que ce que j'avais créé avec mon tendre frère. Mais lorsqu'il n'était pas là, ce monde la aussi était laid. Je voulais seulement me renfermer, et vivre simplement sans que les autres me parlent. Oui, je ne voulais plus entendre aucune des voix des créatures que je ne connaissais pas.

Je pensais et, je regardais en même temps le décor qu'il y avait tout autour de moi. Je n'avais jamais rien vu d'aussi mauvais gout. Même cette femme que Thake appelait maman avait des goûts plus raffinés que cet endroit. Ils m'en effrayaient presque. Je ne pouvais pas supporter de voir cette décoration, d'être dans cet environnement. Un vase se trouvait sur un meuble dans le couloir. Je l'attrapais, et je le jetais contre un mur. Ma voix était stridente, et haussée.

- JE DETESTE CE MONDE LA !

Des larmes ruisselaient le long de mes joues et mon coeur battait à toute vitesse. Je me sentais horriblement perdue dans cet environnement qui m'était encore inconnu.
J'étais arrivée en face de la grande porte lourde et imposante qui permettait d'accéder à l'internat des filles. C'était probablement dans ce long couloir orné de portes fades et déprimantes que j'allais désormais loger. Mais pour l'instant, je voulais juste faire couler de l'eau sur mon corps pâle mutilé et sale. Je cherchais quelque chose de similaire aux douches que je connaissais déjà, comme je ne connaissais pas cet endroit. Le seul monde que je connaissais parfaitement c'était le mien. Je ne regardais bien entendu pas le sol. Une flaque d'eau s'esquissa sous mes pieds, et sur le sol lisse mon corps bascula pour s'écraser. C'était une des choses que je ne pourrais jamais comprendre, même avec les plus gros efforts du monde. Après tout, mon corps ne pouvait pas ressentir cette chose qu'on appelait "douleur" ... Je n'avais pas bougé, j'étais toujours assise sur le sol, dans la même position que mon atterrissage, et j e regardais en face de moi, anxieuse, me posant des milliers de questions. Mais mes pensées s'étaient vite déconnectées de mon cerveau pour écouter la voix d'une fille qui, apparemment, s'approchait de moi.

[Désolé pour l'attente >.<]

Lou avait passé l’après-midi avec son petit frère avant que celui-ci ne reparte pour le Japon où il habitait encore avec ses parents. Pour « l’occasion », elle avait mis son t-shirt favoris, à elle amis à son frère aussi, : noir avec un loup au clair de lune. Son frère aimait la taquiner depuis qu’il avait appris que le mot désignant les loups en français se prononçait pareil que le prénom de sa sœur. Elle le reverra peut être dans 6 mois, ou un an. Ça lui faisait plaisir que son frère ne la croit pas fou. Elle n’aimait pas vraiment ce pays, ni ce pensionnat. Elle rêve de retourner à San Francisco et de s’y installer définitivement. Lou passa aux dortoirs, elle hésita à troquer son pantalon treillis avec un short pour garçon afin de passer la soirée plus légèrement, le pantalon pouvait tenir chaud, mais elle avait plutôt froid et surtout la flemme d’effectuer ce tric. Le jeune chat s’installa sur le lit et commença une longue sieste. Lou marcha donc sans but dans le long couloir du bâtiment F. L’androgyne entendit quelqu’un dans le couloir parallèle, à l’extérieur de la limite « femmes ». Une jeune fille. Elle cassa en criant détester « ce monde là ». Elle n’y fit pas attention, après tout c’était un pensionnat pour fous, il y en avait surement des vrais dans le lot d’élèves. Une jeune fille entra dans la zone « f », Lou était quelques mètres derrière elle. Elle semblait perdue alors Lou la suivit, intrigué et prêt à l’aider si besoin. Elle se dirigeait vers les douches mais n’avait pas l’air de vraiment décider d’y aller. Ce n’était pas l’heure des douches, il n’y avait jamais personne à cette heure-ci. Peut être que l’horaire n’était pas à respecter les week-ends. Lou détestait les douches. Pas le lieu, pas le lieu en tant que tel du moins. Les douches, c’est l’endroit où elle se sent le plus vulnérable. Le lieu des moqueries ou des intimidations, entre autres. Lou stoppa ses pensées et quand la jeune fille franchit effectivement le seuil des douches. Elle entendit un bruit sourd, comme quelqu’un qui tombe. Lou se précipita alors afin de voir si l’inconnue allait bien. Elle la trouve assise au sol, regardant devant elle. Le tomboy n’avait pas entendu un seul petit son traduisant de la douleur dû à la chute. Cela l’étonna un peu mais ne retint pas son attention. Elle se précipita pour aider la jeune fille, manqua de glisser sur une flaque d’eau au passage.

-Ca va, tu t’es pas fait trop mal ?

Lou regarda les yeux de la fille à terre. Ils étaient teintés de rouge. Un coté effrayant mais ils étaient terriblement beaux. C’était, en tous cas, l’avis de Lou.

[Pas grave / c'est court moi de toutes façons >_<]

A ce moment là, je ne me doutais pas que je me prendrais d'autant d'affection pour cette personne. C'était une jeune fille, qui était surement plus âgée que moi, et qui ressemblait beaucoup à un garçon. D'ailleurs, pendant un temps je m'étais dis que c'en était sûrement un, jusqu'à ce que j'entende sa voix me demander si je n'avais pas eu trop mal. Moi ? Avoir mal ? Même si je le voulais, je ne pouvais pas. C'était une ressentis qu'il m'était impossible de connaître, ni de comprendre d'ailleurs. En fait, elle m'avait un peu surprise au début, comme elle était arrivée de derrière moi. Je la regardais dans ses yeux marrons, et bridés. Elle devait venir d'un autre monde, elle aussi. Tous les gens que j'avais croisé jusqu'ici avaient les yeux ronds. Même moi, mes yeux étaient comme ceux des autres. D'abord assise sur mes fesses, je m'étais redressée et m'étais accroupie, face à la fille qui me tenait compagnie. Je la regardais, profondément.

- Je ne peux pas avoir mal.

Depuis tous ce temps, j'avais finis par comprendre que ce que les créatures appelaient "la douleur" était une chose qui ne m'était pas donnée, et que je ne pourrais jamais l'avoir.

La jeune fille, plus jeune que Lou de plusieurs années sans doute, s'était accroupi et la regardais profondément. Lou fut aspirée par le regard rouge. Elle revint à la réalité lorsqu'elle entendit une petite voix lui répondre. Elle ne pouvait pas avoir mal? Lou fut un peu surprise de sa réponse au début mais elle avait déjà croisé Viana qui disait ne pas ressentir la douleur non plus. C'est tout a fait possible.

-Oh... Et bah tant mieux, l'essentiel c'est que tu ne te sois pas fait mal

Lou sourit et aida la jolie fille à se relever.

-Il faut faire attention à où tu met les pieds. Même si tu ne ressens pas la douleur, ton corps encaisse les coup non?

Et dire que Lou pensait que ce serait une fin de journée ennuyante, comme les autres. Tiens maintenant qu'elle y pensait, elle n'avait pas une de "vision" au contact de la jeune fille. Était-ce un signe de mauvaise santé ou guérissait-elle de sa maladie?

La fille garçon manqué qui était venue à ma rescousse m'avait aidée à me relever, et me disant qu'il fallait que je fasse attention à moi, même si je ne pouvais pas avoir mal. Elle n'avait pas trouvé ça bizarre, et ne m'avait pas fait de mauvaise remarque, elle était restée douce avec moi. Mon cœur s'était mis à battre un peu plus vite qu'habituellement, ce qui n'arrivait que très rarement. Elle m'avait demandé si mon corps encaissait les coups. Encaisser ? Qu'est-ce que cela pouvait-il bien dire ? Mon visage affichait sans doute un petit air d'intrigue, bien que mon âme était fasciné par la fille en face de moi. C'était comme si j'avais tout oublié, toutes ces choses qui me paraissaient mystérieuses avant, comme si je pouvais être "normale" , et faire n'importe quoi pour elle. Je crois qu'on appelle ça un coup de foudre. D'ailleurs, les légères rougeurs sur mes joues ne devaient pas être invisibles à ses yeux. Surement prise sur le fait, j'avais détourné les yeux vers le sol et tourné un peu mon visage, comme pour me cacher. J'avais sûrement peur de lui faire du mal à elle aussi.

- Mon corps est normal, il n'a pas mal.

J'avais beau lui dire ça, et le penser, en être persuadée de toutes mes forces, mes les cicatrices elles, démontraient le contraire. Où étaient-elles ? Autour de mes chevilles et de mes poignets, bien sur, lorsqu'on m'attachait quand je faisais des crises, je me débattais tellement que les lacets de cuirs s'en gravaient dans ma peau.

Lou vit les joues de la jeune fille se teinter de rouge, cela la déstabilisa un peu parce qu'elle eu l'impression que les sienne étaient en train de le devenir aussi. Ce n'était peut être qu'une impression. Le tomboy se ressaisit lorsque la jolie brune tourna la tête. "mon corps est normal, il n'a pas mal". Lou afficha un sourire qu'elle voulait gentil et rassurant.

-C'est pas plus mal d'être différent parfois.

Parfois seulement. Parce que Lou savait très bien comment les gens correspondant aux normes réagissaient face à la différence. Cependant, ceux qui différaient de la norme sur un point étaient souvent plus indifférents, compréhensifs et tout simplement gentils avec d'autres personnes jugées anormales. C'était le cas de Lou. Elle n'était pas toujours jugée anormale, elle avait la chance de pouvoir être acceptée plus facilement que d'autre. Si on ne la considère pas comme une fille, elle devient tout de suite plus "normale".

-Je m’appelle Lou, et toi?

Lou sourit

[Gomen gomen, j'étais prise ces eux dernières semaines >_<]

Pas plus mal d'être différent ? La différence, je ne savais pas ce que c'était. Je savais très bien que les créatures inconnues mes regardaient souvent bizarrement. C'était peut-être ça, être différent, après tout. Mais mon coeur battait encore fort. J'avais comme une très grande envie de la "capturer" et de la garder pour moi. Elle m'avait encore adressé la parole. Lou, c'était son prénom. Ce nom m'avait rappelé un des animaux préférés de ma moitié.

- Loutre ! Je m'appelle Quena !

Suite à ces paroles pleines d'anthousiasme, je m'étais jetée sur elle, la serrant dans mes bras. Elle était chaude, et je sentais aussi son coeur battre. Je pouvais sourire, et même trois larmes de bien être avaient discrètement coulées sur mon visage. Cette chaleureuse présence me rappelait les moments pour Thake était encore avec moi. Je parlais doucement, ma voix étant un peu etouffée par les émotions.

- J'étais perdue...

Je la serrais contre moi, le plus fort possible. A cet instant, je ne pensais plus qu'à elle, mon manque avait disparut, un soupçon de ma vie avait été "heureux" depuis sa disparition. Peut être qu'après ça, elle aussi allait me trouver bizarre. Mais de toutes façons, je l'avais dors et déjà acceptée dans mon monde. Elle serait ma nouvelle amie, et je m'étais promis de faire en sorte qu'elle s'y sente bien, beaucoup mieux que mon jumeau.

Lou regarda la petite fille aux yeux rouge. Quena... Quelle ne fut pas la surprise de Lou lorsque que Quena se jeta sur elle pour la serrer dans ses bras. Elle sentit le cœur de la fille battre contre elle. Cela la déstabilisa un moment. Elle la serrait aussi dans ses bras mais restait un peu distante. Elle ne savait pas trop comment réagir. Le tomboy vit des larmes couler le long des joues de Quena puis une petite voix étouffée se fit entendre "J'étais perdue...". Lou se détendit et serra Quena contre elle. L'androgyne aimait beaucoup Quena. Elle venait juste de la rencontrer mais elle l'aimait déjà. Tout était un peu chamboulé dans son esprit et son cœur réagissait étrangement. Lou avait toujours du mal à interpréter ses sentiments les premiers temps, elle ne savait pas trop ce qu'elle ressentait en ce moment. elle n'avait jamais rien ressentit de tel ou du moins elle ne s'en souvenait pas. Lou resserra un peu plus son étreinte et colla sa tête à celle de Quena.

-Je suis là...

[Wouah, geeenre xD (c'était la réaction immature du jour)]

[Et désolé pour le retard et pour le peu de longueur, et pour le manque d'action]

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